Elliot Daly insiste sur le fait que l'Angleterre disputera sa campagne des Six Nations un match à la fois, mais s'attend avec impatience à un affrontement historique contre l'Écosse ce week-end.

Le match de la Calcutta Cup de ce samedi 6 février à Twickenham sera le 139e match de la plus ancienne rencontre internationale du monde, disputée pour la première fois à Raeburn Place à Édimbourg en 1871.

« C’est une rencontre historique et nous avons conscience de l'enjeu que représente la Calcutta Cup », reconnaît Elliot Daly. « Chaque fois que vous jouez contre l’Écosse, vous le savez, mais avec en plus 150 ans d'histoire commune derrière vous, il s’agit d’y aller et de rendre les supporters fiers. Certes ils ne seront pas là, mais j'espère que nous pourrons leur donner le sourire devant leur télévision. »

Elliot s'attend à ce que l’Écosse impose à l'Angleterre un test difficile. Ce sera en effet pour eux l'occasion de mettre fin à une série sans la moindre victoire à Twickenham qui remonte à 1983. D'où l'importance une fois encore de ne pas laisser l'équipe de Gregor Townsend prendre l'ascendant.

« Jouer contre l'Écosse annonce toujours un match difficile et ils l'ont encore montré la dernière fois qu'ils sont venus à Twickenham. C'est une équipe qui n'abandonne jamais. C’est un défi que nous attendons avec impatience et c’est une excellente façon de commencer le Tournoi.

« Nous prenons toujours un match à la fois. Je sais que c’est une réponse convenue, mais c’est ainsi qu’Eddie [Jones] aime voir les choses. Vous devez contrôler ce que vous pouvez, et ce qu'on peut contrôler c'est 'jouer cette équipe samedi et en tirer le meilleur profit'.

« Si vous commencez à penser à ce qui va arriver plus tard, vous manquez ce qui arrive dans les matches et aux entraînements. J'espère que nous allons bien débuter le Tournoi ce week-end et que nous aurons ensuite une équipe italienne difficile à recevoir mais que nous pourrons la battre aussi. »

L’Écosse sera dopée par le retour de Finn Russell, qui a raté la majeure partie du Tournoi de l’année dernière avant qu’une blessure ne l’exclut de la Coupe d'Automne des Nations. Elliot Daly est conscient des menaces posées par le demi d'ouverture du Racing 92.

« C'est un joueur de qualité, n'est-ce pas ? Il fait de belles choses en ce moment. J'ai joué contre lui en demi-finale d’Europe l’année dernière et c’est juste un gars qui transcende l'équipe.

« Il veut avoir le ballon entre les mains pour faire bouger les choses. Là encore, il s'agit de faire ce que nous pouvons contrôler et de pouvoir peut-être l'arrêter ou, s'il réussit quelque chose et passe par un trou ou donne un coup de pied par-dessus et qu'ils se rassemblent, d'être présents sur l'action suivante et prêts à repartir. »

Elliot Daly n'oublie pas cette rencontre de 2019 où l'Angleterre menait confortablement 31-0 avant que l'Écosse ne marque six essais sans réponse et ne soit plus qu'à quelques secondes d'une victoire historique à Twickenham. Seul un essai dans les arrêts de jeu de George Ford a permis aux Anglais de ne pas s'incliner.

« Nous en avons beaucoup parlé, c'est vrai », se rappelle Elliot en évoquant ce match nul 38-38. « C’était un match formidable qui nous a donné une bonne leçon avant la Coupe du Monde de Rugby : peu importe la personne que vous avez en face de vous, ce sont avant tout des joueurs de rugby internationaux.

« Lorsqu'ils sont en forme, l'Écosse est une équipe de qualité contre laquelle il est difficile de jouer. C'était une excellente leçon à avoir avant la Coupe du Monde, savoir que nous devions plier ces matchs si nous voulions gagner de grandes compétitions. »

Elliot Daly est sur le point de revenir dans l'action pour la première fois depuis la victoire finale en Coupe d'Automne des Nations contre la France en décembre. Il est convaincu que l'Angleterre peut construire sur cette victoire pour acquérir la confiance nécessaire à la défense de son titre des Six Nations.

« À l'automne, il s'agissait de ce que nous pouvions tirer du match et de ce que nous devions faire pour gagner le match. Nous l'avons fait. Sauf que nous n'y sommes pas parvenus comme on aurait voulu en finale, mais on y est arrivé quand même, c'est tout ce qui compte », relativise-t-il.

Plus que tout, le joueur de 28 ans, touriste avec les British & Irish Lions en 2017, s'efforce de rendre les fans anglais fiers à travers les Six Nations.

« En ce qui nous concerne, chaque fois que nous allons à Twickenham, nous ne voulons pas perdre un match. Nous voulons jouer notre meilleur rugby là-bas et nous pensons toujours à la chance que nous avons de jouer dans un stade comme celui-là.

« Il n'est pas question de l'opposition car ça peut très bien arriver que l’Écosse nous batte à Twickenham ; sauf qu'on aimerait pas que ce soit contre notre groupe... Mais le plus important c'est que nous voulons y aller et rendre l'Angleterre fière. »

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