Allan Bunting, le co-entraîneur de la Nouvelle-Zélande, s'attend à vivre de grands moments lorsque le tournoi olympique féminin de rugby à sept débutera à Tokyo 2020.

Après un tournoi masculin palpitant, les 12 équipes féminines seront sur le devant de la scène au Tokyo Stadium dès jeudi 29 juillet. L'Australie tentera de défendre le titre qu'elle a remporté à Rio il y a cinq ans.

La France, qui s'est qualifiée pour les Jeux olympiques lors du World Rugby Sevens Repechage en juin, et les Fidji, rivales de la poule B, donneront le coup d'envoi de la compétition à 9h00 heure locale (2h, heure de Paris).

Allan Bunting, qui a entraîné la Nouvelle-Zélande pour l’emmener vers deux titres consécutifs du World Rugby Sevens Series en 2019 et 2020, espère mener son équipe jusqu’à la médaille d'or cette semaine.

Les Black Ferns Sevens s’étaient qualifiées pour la toute première finale olympique à Rio il y a cinq ans, mais avaient été battues par leurs rivales favorites, l'Australie.

Après avoir repris le cours des entraînements postpandémie, la Nouvelle-Zélande a été en bonne forme en 2021, remportant à la fois le Trans-Tasman Sevens et l'Oceania Sevens. Pour autant, Allan Bunting refuse de regarder plus loin que les premières rencontres de la poule A de son équipe.

Les médaillées d'argent de Rio 2016 débuteront leur campagne de Tokyo 2020 contre le Kenya à 11h30 heure locale jeudi (4h30, heure de Paris), puis affronteront la Grande-Bretagne dans l'avant-dernier match de la première journée à 18h30 heure locale (11h30, heure de Paris).

« La façon dont je vois les choses est que tout le monde commence à égalité », explique Allan Bunting. « Ce qui s'est passé dans le passé est le passé et il s'agit de savoir qui entre sur le terrain et tire le meilleur parti de ces 14 minutes à chaque match.

« Pour l'instant, nous sommes concentrés sur le Kenya. C'est un sport olympique, il faut donc être prêt à donner le meilleur de soi-même contre chaque équipe. »

La Grande-Bretagne, leur grande rivale de la poule A, joue son premier match de Tokyo 2020 à 11h00 heure locale (4h, heure de Paris) contre l'équipe du Comité olympique russe (ROC), qui jouera ensuite le Kenya dans le dernier match de la journée.

La Grande-Bretagne avait terminé quatrième à Rio 2016 et l'équipe est arrivée au Japon déterminée à remporter une médaille. « Nous nous sentons bien préparées et nous avons de grandes ambitions pour ce tournoi », a déclaré la co-capitaine de la Team GB, Abbie Brown.

« Nous visons la médaille d'or, mais nous espérons aussi pouvoir inspirer et tracer la voie pour les futures joueuses de rugby à sept. C’est ce qui nous motive au sein de ce groupe. »

L'AUSTRALIE, MÉDAILLÉE D'OR À RIO 2016, DÉFEND SON TITRE

L'Australie entamera sa quête d'une deuxième médaille d'or olympique féminine en rugby à sept à 10h30 heure locale (3h30, heure de Paris) en affrontant le Japon dans la poule C. Elle reviendra sur la pelouse du Tokyo Stadium à 17h30 (10h30, heure de Paris) pour affronter la Chine.

L'entraîneur John Manenti a sélectionné cinq médaillées d'or dans son groupe de 13 joueuses pour ce tournoi olympique, dont trois des quatre marqueuses d'essais contre la Nouvelle-Zélande il y a cinq ans.

Les États-Unis sont la quatrième équipe de la poule C et, après avoir remporté des tournois sur le circuit mondial en 2019 et 2020, les Women's Sevens Eagles seront des prétendantes sérieuses à une médaille cette semaine.

« Notre expérience aux Jeux olympiques a été brillante jusqu'à présent », a confié l'entraîneur Chris Brown. « L'atmosphère dans le village est unique en son genre.

« Nous avons bénéficié d’une semaine d'entraînement typique du Sevens, dans le sens où nous avons été excellents à certains moments, mais où nous avons aussi eu d'autres moments où nous avons dû trouver un moyen de nous remettre sur les rails.

« Le plus grand défi pour nous sera de trouver un moyen de nous permettre de nous libérer sur le moment. C'est la clé pour jouer à notre meilleur niveau. Lorsque nous cessons d'essayer de contrôler les événements et que nous nous concentrons sur le fait de jouer et de gérer au mieux nos émotions, le résultat suit.

« J'ai hâte de voir ces jeunes femmes se battre pour vivre d'autres souvenirs incroyables avec leurs meilleures amis et leur famille. Si nous lâchons les rênes, alors on aura toutes les chances d’aller en finale. »

LANDRY SE RÉJOUIT À L'IDÉE DE TOKYO 2020

Enfin, dans la poule B, le Canada disputera le deuxième match de la première journée contre le Brésil à 09h30 heure locale (2h30, heure de Paris). Les Canadiennes joueront ensuite les Fidji à 16h30 heure locale (9h30, heure de Paris) avant que la France ne rencontre le Brésil (à 10h, heure de Paris).

Ghislaine Landry a marqué 41 points pour aider le Canada à remporter la médaille de bronze lors de ses débuts olympiques à Rio il y a cinq ans.

« L'opportunité de vivre d'autres Jeux olympiques avec cette équipe est très excitante », s’enthousiasme Ghislaine Landry. « Ces cinq dernières années, nous nous sommes entraînées très dur et nous sommes allées chercher des podiums. Je suis fière de notre équipe et je sais que nous abordons les Jeux avec une tonne de talent et un énorme potentiel. 

« Nous avons hâte de montrer au Canada, et au monde entier, à quel point le rugby à sept est rapide et excitant. »

Après un tournoi masculin palpitant, ce tournoi féminin pourra contribuer à donner un impact positif similaire sur la participation au Japon, comme cela a été réalisé après l’organisation de la Coupe du Monde de Rugby 2019.

Le directeur général de World Rugby, Alan Gilpin, a déclaré à ce propos : « Après des débuts olympiques fantastiques à Rio il y a cinq ans, nous sommes impatients de voir une nouvelle vitrine qui montre le meilleur du rugby à sept féminin avec une énorme audience télévisée mondiale au cours des trois prochains jours à Tokyo, avec comme point culminant les matchs pour les médailles le « Super samedi ».

« Non seulement les joueuses sont des athlètes exceptionnelles de classe mondiale, mais elles sont aussi des figures inspirantes incroyables sur et en dehors du terrain, combinant les valeurs fondamentales du rugby que sont le respect, l'intégrité et le travail d'équipe, avec la force, la vitesse, l'habileté et le flair qui font du rugby à sept un sport passionnant, rapide et plein d'action.

« Le rugby féminin se porte de mieux en mieux, avec plus de 2,7 millions de femmes et de jeunes filles pratiquant actuellement dans le monde, ce qui représente un quart de la population mondiale des joueurs. En plus, nous avons des projets ambitieux pour faire progresser les femmes dans le rugby à tous les niveaux.

« Accélérer le développement du rugby féminin est un objectif stratégique clé pour World Rugby et la campagne « Team Powered » récemment lancée est conçue pour stimuler la croissance de cette discipline, en inspirant une nouvelle génération de joueuses et de fans à s'impliquer dans ce sport d'équipe par excellence.

« Je suis convaincu que les trois prochains jours de tournoi olympique constitueront un autre grand bond en avant pour la croissance mondiale du rugby féminin et nous sommes très heureux de jouer pleinement notre rôle dans les Jeux les plus égalitaires de l'histoire. »

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