Le stade Arcul de Triumf subit actuellement un lifting complet qui devrait prendre fin à la rentrée. Le projet de réaménagement et de modernisation à 36 millions d'Euros a transformé en profondeur le stade multi-sports de Bucarest, siège de la fédération roumaine de rugby depuis 1913.

Sa capacité d'accueil a été augmentée de 8 270 sièges. Désormais, le complexe sportif est composé d'une structure hôtelière de 90 chambres, d'un centre de soins, d'une piscine semi-olympique, d'un musée du rugby, d'un bar et d'un restaurant, ainsi que d'un parking souterrain de 200 places.

« Je crois que dans trois ou quatre mois maximum, ce sera prêt », affirme Alin Petrache, le président de la fédération roumaine de rugby, la FRR. « Ce n'est pas gigantesque, mais c'est compact et très bien agencé, très classe. On a tout ce dont on a besoin et c'est proche du centre-ville. »

Le stade Arcul de Triumf devait initialement accueillir un centre d'entraînement pour l'Euro 2020 de foot avant que le tournoi ne soit déprogrammé. Mais le rugby reste le sport de prédilection qui y sera représenté.

« Ici, c'est chez nous ! »

Le stade, alors qu'il ne proposait que la moitié de sa nouvelle capacité d'accueil, a été le théâtre du World Rugby U20 Trophy 2018 et la fédération s'est déjà portée candidate pour organiser l'édition 2022.

« C'est chez nous, c'est notre cœur », assure Alin Petrache. « Ça fait 107 ans qu'on joue au rugby ici et ça fait 49 ans qu'on gère tout l'aspect administratif. »

Initialement, une rencontre avec les Barbarians français devait accompagner l'inauguration du nouvel équipement avant que la pandémie de Covid-19 n'impose un changement de plan. Mais Alin Petrache, ancien international de Roumanie aux 31 sélections, confirme qu'un match avec la Belgique dans le cadre d'un Rugby Europe Championship réaménagé sera programmé pour l'inauguration le 7 novembre prochain.

Du sang frais

Le président a hâte que des matches s'y déroulent le plus vite possible, pas seulement pour faire découvrir ce nouvel écrin du rugby roumain, mais aussi pour permettre à l'équipe nationale de se préparer avant les qualifications pour la Coupe du Monde de Rugby 2023.

« Le problème avec la pandémie, c'est que nous avons déjà manqué pas mal d'occasions de jouer. Les jeunes joueurs que Andy (Robinson, le sélectionneur, ndlr) a commencé à faire jouer en début d'année ont besoin de temps de jeu avant que le Rugby Europe Championship ne reprenne. Et ces matches, ce sont les qualifications pour la Coupe du Monde », rappelle Petrache qui, lui-même, a participé à la Coupe du Monde de Rugby 1999 avec la Roumanie.

C'est à la fin 2019 que la Roumanie a retenu Andy Robinson pour entraîner les Chênes. « La fédération a pris une excellente décision de prendre Andy pour les quatre prochaines années. Nous gagnons en stabilité avec lui et c'est ce qui nous manquait », reconnaît-il.

La Roumanie avait été interdite de participer à la Coupe du Monde de Rugby 2019 après avoir enfreint les règles d'éligibilité de certains de ses joueurs. Mais le président préfère se tourner vers la prochaine édition en France, là où il a déjà joué alors qu'il était au Racing 92 sous les ordres de Jacques Fouroux.

« On veut se qualifier directement. C'est une très bonne chose que l'Europe dispose de deux places, pour le premier et le deuxième du Rugby Europe Championship », remarque-t-il. « Ça a été très difficile pour moi de regarder la dernière Coupe du Monde de Rugby, mais on va de l'avant maintenant. On prépare la qualification, on a un nouveau stade, une nouvelle équipe, donc tout a été renouvelé. »

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