Déjà sur place depuis quelques jours et voilà les Françaises à pied d'oeuvre pour les premiers entraînements en Argentine en attendant le tournoi de rugby à 7 qui aura lieu du 13 au 15 octobre 2018 au Stade San Isidro de la Boya à Buenos Aires.

« Je ne sais pas si elles prennent la mesure de l'olympisme, de cette compétition à part. Elles vont vraiment prendre la mesure lorsque l'on y sera », confiait leur entraîneur Clémence Gueucier à World Rugby peu de temps avant le départ. « C'est juste génial que cette catégorie d'âge puisse vivre ça car c'est tellement riche en termes d'expérience que ça va vraiment leur apporter pour la suite de leur carrière ou dans leur vie de femme. »

Les filles avaient été privées de tournoi en 2014, l'année où l'équipe des garçons avait au contraire décroché l'or. Une époque bénie pour le rugby à 7 que les équipes actuelles vont tenter de maintenir.

« Il faut s'éloigner de tout l'aspect émotion, pression... On va leur demander de faire ce qu'elles savent faire », insiste Clémence. « Oui il y a un enjeu de résultat, mais qu'elles se sont fixé elles-mêmes car ce sont elles qui sont actrices. Ça travaille bien, sérieusement, avec beaucoup d'intensité et la compétition ne fait que réitérer ce que l'on fait au quotidien. Le tout est de bien se préparer à être performante. Et que les filles en profitent au maximum. Il n'y a pas à se mettre plus de pression que ça. »

Une grande première

En clair : jouer votre meilleur rugby, c'est tout ce qu'on vous demande. Et les résultats viendront naturellement. « C'est une équipe qui a vraiment du potentiel et qui se construit dans la lignée de ce qu'on essaie de faire depuis plusieurs années en termes de jeu », abonde David Courteix, l'entraîneur de France 7 Féminine qui garde un œil sur le parcours des U18. « J'espère que elles aussi prendront beaucoup de plaisir. Si ça les mène à la médaille, ça sera super ! Encore une fois, la compétition tient à peu de chose.... »

Lui en sait quelque chose, de ces matches perdus sur un mauvais rebond ou un relâchement dans les arrêts de jeu qui a fait basculer l'équipe en Bowl plutôt qu'en Cup sur le circuit mondial.

Championnes d'Europe à Vichy au printemps dernier avec 34 essais marqués en six matches et aucun encaissé, les filles ont de réelles chances d'accéder à la médaille sur ce tournoi olympique, si elles s'en donnent les moyens à la fois physiques et psychologiques. Seules deux joueuses du groupe européen n'ont pu faire le voyage jusqu'en Argentine : la capitaine Alexandra Chambon (meilleure réalisatrice au tournoi de Vichy) et Shanone Van Peuter.

Les deux premiers jours les Françaises joueront le Canada (traditionnellement l'ennemi intime de la France), la Colombie, le Kazakhstan, la Nouvelle-Zélande (favorite du tournoi) et la Tunisie (outsider) avant de poursuivre sur les phases finales le troisième jour.

« Ce sont des nations qui sont arrivées à se qualifier sur leur continent, donc forcément il y a de la qualité. Aujourd'hui, le 7 a vraiment pris une ampleur importante, d'autant plus dans des pays où le XV n'est pas trop développé. Tout le monde sera prêt. Il n'y a que six équipes, les meilleures de chaque continent », prévient Clémence Gueucier qui tient à ce que son groupe garde la tête sur les épaules et se préserve de tout danger.

A noter que sur les six équipes féminines, quatre feront leurs premiers pas sur ce tournoi olympique : Colombie, France, Kazakhstan et Nouvelle-Zélande.

Le groupe France U18 :

BERTHOUMIEU Axelle, CHRISTIAENS Alycia, DAUMALLE Mélanie, ESCUDERO Charlotte, HAPULAT Lucy, MARAN Salomé, MULLER Alice, NOEL Lou, PLANTEFEVE Aurélie, PUECH Méline, ROUE Celia et SANZ Chloé.