Il va falloir retenir ces noms : Axelle Berthoumieu, Alexandra Chambon, Alycia Christiaens, Mélanie Daumalle, Charlotte Escudero, Lucy Hapulat, Salomé Maran, Alice Muller, Lou Noël, Aurélie Plantefeve, Célia Roue et Chloé Sanz.

Ce sont les U18 françaises sélectionnées pour les Jeux olympiques de la Jeunesse pour le tout premier tournoi féminin de rugby à 7 de l'histoire qui se déroulera du samedi 13 au lundi 15 octobre 2018 au stade San Isidro de la Boya, à Buenos Aires, en Argentine.

Ce sont également elles qui esquissent déjà le futur visage des septistes françaises, celles que l'on retrouvera sur le HSBC World Rugby Women's Sevens Series, voire même aux JO de Paris en 2024. « Je ne sais pas si les filles se projettent aujourd'hui », nuance leur entraîneur, l'ancienne septiste internationale Clémence Gueucier. « Mais 2024 c'est dans six ans ; ces filles auront 23, 24 ans et a priori elles pourront faire partie de la génération sur laquelle on s'appuiera à ce moment-là, sachant que l'équipe de France est déjà qualifiée. Forcément on sait que les générations qui arrivent seront celles sur lequel le staff français pourra s'appuyer. »

Un vivier solide et pléthorique

Basculée dans le coaching depuis une année, Clémence gère cette tranche d'âge et aura la charge de l'emmener aux JOJ de Buenos Aires à compter du 5 octobre, date du décollage pour l'Amérique du Sud. Au programme du tournoi, une confrontation entre six équipes féminines : Nouvelle-Zélande, Canada, Kazakhstan, Colombie, Tunisie et France.

« Ça va nous permettre de matcher plusieurs nations étrangères dont les Baby Blacks et les Canadiennes qui sont des ogres du circuit mondial. C'est aussi une expérience géniale car elles vont vraiment se rendre compte de ce que c'est. On y va sans complexe, pour performer », assure Clémence Gueucier qui a pu compter sur de solides relais dans les régions et dans les clubs, ainsi que sur ses collègues de l'encadrement habitués à suivre ces jeunes filles depuis les U15 ou les U16 pour constituer cette short-list.

« C'est une équipe de joueuses qui n'ont pas forcément eu le temps de faire des tournois de haut niveau du fait de leur jeune âge. C'est une équipe qu'on a eu la chance de suivre sur deux championnats d'Europe pour certaines, en septembre 2017 et en avril 2018 qualificatif pour les JOJ », explique l'entraîneur. « C'est une équipe qui s'inscrit dans la droite lignée des grandes en termes d'état d'esprit, de philosophie de jeu, de fonctionnement interne. C'est intéressant pour elles mais aussi pour le projet dans son ensemble car nous sommes dans une vraie logique de continuité.

« La difficulté est dans la sélection car comme toute sélection, il faut faire des choix. Et compte tenu du niveau de ces générations, c'est le plus difficile. Vu le niveau, on aurait très bien pu faire deux équipes ! »

Au programme de ces prochaines semaines : entraînements, départ le 5 octobre, cérémonie d'ouverture, petite semaine d'entraînement sur place, tournoi sur trois jours et retour à la maison le 19 octobre... avec, espèrent-elles, une médaille autour du cou !