Quelques-unes des meilleures joueuses d'Europe entreront sur le terrain ce week-end à l'occasion du Tournoi des Six Nations féminin 2022 qui se déroulera à Édimbourg, Dublin et Grenoble.

L'Angleterre est encore une fois l'équipe à battre, mais il y a des raisons d'être optimiste pour les autres équipes, alors que cette année exceptionnelle pour le rugby féminin se poursuit avec ce tournoi de cinq semaines.

Alors que les préparatifs s'intensifient en vue du week-end d'ouverture voici six joueuses que nous avons hâte de voir en action d'ici le 30 avril.

CYRIELLE BANET (FRANCE)

Aucune marqueuse d'essais ne peut être plus prolifique que l'ailière des Bleues Cyrielle Banet, qui a inscrit son premier essai lors de ses débuts en novembre 2017, puis lors de sa première apparition dans le Tournoi des Six Nations féminin trois mois plus tard.

Menace quasi constante pour les défenses, Banet a marqué deux fois contre l'Irlande au cours du Tournoi écourté de la saison dernière, portant son total d'essais à 10 en seulement 11 matchs.

Banet aborde le Tournoi de cette année en pleine forme, ayant aidé les Bleues à remporter deux victoires consécutives contre les Black Ferns en novembre, marquant deux fois lors de la première.

En quête d'un premier titre depuis 2018, les Bleues et Banet estiment avoir des arguments à faire valoir après la défaite en finale de la saison dernière contre l'Angleterre.

NICHOLA FRYDAY (IRLANDE)

Tous les regards seront tournés vers Dublin samedi, alors que l'Irlande tentera d'oublier sa déception liée à sa non-qualification pour la Coupe du Monde de Rugby 2021 (2022), sous la houlette d'un nouvel entraîneur et d'une nouvelle capitaine.

La deuxième-ligne des Exeter Chiefs, Fryday, a reçu le brassard de capitaine pour le Tournoi, signe de sa forme récente et de son influence croissante dans le groupe.

Nichola Fryday a fait ses débuts en 2016 contre le Canada et est depuis devenue un pilier du pack irlandais. Elle a été nommée joueuse du match lorsque son équipe a terminé la saison 2021 par une défaite 20-10 contre les États-Unis en novembre.

La joueuse de 26 ans a rejoint les Chiefs en Angleterre après ce match et a eu un impact immédiat, aidant l'équipe de Susie Appleby à se qualifier pour les play-offs de la Premier 15s.

SADIA KABEYA (ANGLETERRE)

« Sadia Kabeya est probablement l'une des sportives les plus douées par nature que j'ai eu la joie de côtoyer, ses capacités en tant que joueuse de rugby sont phénoménales. »

Un bel éloge, surtout quand il vient de la capitaine du premier adversaire de l'Angleterre, l'Écosse. Rachel Malcolm connaît bien Kabeya car les deux joueuses sont coéquipières au Loughborough Lightning, et elle ne pourrait pas être plus élogieuse sur son potentiel.

Le sélectionneur de l'Angleterre, Simon Middleton, est également un fan, puisqu'il a fait débuter la troisième-ligne aile contre le Canada au Twickenham Stoop en novembre dernier.

Kabeya a ensuite été titularisée lors de la victoire contre les États-Unis le week-end suivant et ses performances dans le Premiers 15s  l'ont placée dans le groupe pour le Tournoi des Six Nations féminin ce mois-ci.

JADE KONKEL (ÉCOSSE)

Après avoir manqué le Tournoi des Six Nations féminin 2021 pour terminer sa formation de pompier, Jade Konkel a depuis fait un retour en force dans la troisième-ligne écossaise.

Omniprésente lorsque l'équipe de Bryan Easson a terminé à la deuxième place des qualifications pour la Coupe du Monde de Rugby 2021 en septembre et qu'elle s'est qualifiée pour la Nouvelle-Zélande lors du tournoi final de qualification, son dynamisme fait partie intégrante de la façon dont l'Écosse veut jouer.

La dernière apparition de Konkel dans le Tournoi remonte à la fin de l'année 2020, lorsqu'elle a aidé l'Écosse à obtenir un nul historique 13-13 contre la France à Glasgow.

« C'est génial de l'avoir de retour, à la fois sur et en dehors du terrain », a déclaré Malcolm. « Pour n'importe quelle équipe, avoir une joueuse comme ça sur qui on peut compter, cela vous donne une formidable plateforme d'attaque. »

MICHELA SILLARI (ITALIE)

L'Italie entame le Tournoi de cette année en espérant poursuivre sur la lancée de sa victoire lors des qualifications pour la Coupe du Monde 2021 à Parme en septembre dernier.

Personne n'a autant contribué à ce succès que Michela Sillari, qui a inscrit 27 points lors des trois matchs de la Squadra Azzura, dont un essai dans chacune des victoires contre l'Écosse et l'Espagne.

Sillari et son casque de mêlée distinctif ont été un pivot au centre du terrain italien au cours de la dernière décennie, et son association au centre avec Beatrice Rigoni sera déterminante pour le succès de l'équipe d'Andrea di Giandomenico cette année.

Le point culminant de la carrière de la joueuse de 29 ans dans le Tournoi des Six Nations féminin a eu lieu il y a trois ans, lorsqu'elle a marqué 31 points pour permettre à l'Italie de terminer deuxième au classement derrière l'Angleterre, la seule équipe à l'avoir battue dans le Tournoi de cette année-là.

Sisilia Tuipulotu (Pays de Galles)

Tuipulotu a connu une ascension fulgurante en décrochant un contrat avec le Pays de Galles deux ans seulement après avoir commencé à jouer au rugby.

Il n'est pas étonnant que la jeune fille de 18 ans soit talentueuse, étant donné qu'elle a des liens familiaux avec les stars masculines Taulupe Faletau, Carwyn Tuipulotu et Billy et Mako Vunipola.

Ses performances en Premiers 15s pour Gloucester-Hartpury ont attiré l'attention du sélectionneur du Pays de Galles, Ioan Cunningham, qui a qualifié son potentiel d'« incroyable ». Elle a fait ses débuts chez les seniors au poste de deuxième-ligne lors d'un match amical contre les USA Falcons au début du mois.

L'attente des débuts de Tuipulotu en tant que joueuse internationale augmente naturellement à l'approche du Tournoi de cette saison.

« Elle va être incroyable », a promis sa coéquipière de Gloucester-Hartpury, Zoe Aldcroft. « Elle est si puissante, si forte, rien ne l'arrête. J'ai vraiment hâte de la voir au Tournoi des Six Nations. »