Anna Yakovleva avait rêvé mettre fin à sa carrière de joueuse après une participation aux Jeux olympiques, mais l'entraîneure de l’équipe féminine du Kazakhstan est convaincue qu'elle peut aider à écrire un nouveau chapitre de l'histoire ce week-end, dans un autre rôle.

Capitaine de son équipe qui a terminé à la quatrième place du tournoi olympique de repêchage à Dublin il y a cinq ans, Anna Yakovleva a aussi fait partie de l'équipe qui a gagné sa place pour Monaco lors du tournoi de qualification Asia Rugby en novembre 2019.

« Bien sûr, je voulais retenter ma chance au tournoi de repêchage », assure-t-elle. « Mais ça ne se passe pas toujours comme prévu. »

Au lieu de jouer, Anna, 37 ans aujourd’hui, va œuvrer pour la qualification du Kazakhstan à Tokyo 2020 depuis la touche à Monaco ce week-end.

Anna Yakovleva et le Kazakhstan ont failli se qualifier pour les Jeux olympiques il y a cinq ans. Lors du repêchage à Dublin, l'équipe a remporté chacun de ses matches de poule et un quart de finale contre les Samoa, avant de perdre sa demi-finale face à l'Espagne, qui a ensuite gagné sa place à Rio 2016.

Cette fois-ci, deux équipes féminines se qualifieront pour les Jeux olympiques de juillet 2021 grâce au tournoi de qualification olympique de Monaco du 18 au 20 juin.

Le chemin que devra emprunter le Kazakhstan est simple mais ardu : sortir de sa poule, gagner son match de barrage, puis une nouvelle victoire pour se qualifier pour le Japon.

« Nous sommes convaincues que nous mettrons tout en œuvre pour que cela se produise », insiste la coach. « A titre personnel, c'est le rêve de ma vie. Ça serait l’apogée de ma carrière, le résultat de tous mes travaux, de tous mes efforts et la somme de tous mes objectifs précédents.

« Pour notre pays, ce serait un moment historique car nous serions la première équipe à représenter le Kazakhstan dans cette discipline ! »

Sa nouvelle vie d’entraîneure

L'équipe de Yakovleva est tombée dans la même Poule B que la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la Jamaïque et la Tunisie. Les deux premiers de chaque poule et les deux meilleures équipes classées troisième se qualifient pour la phase à élimination directe.

Comme pour ses adversaires, la préparation de l’équipe du Kazakhstan a été perturbée par la pandémie. Mais, l'équipe a pu se réunir pour deux stages de préparation, dont l'un en Pologne, et a aussi pu participer au deuxième tour du championnat national avant de partir pour l'Europe.

Les joueuses et le staff ont passé les derniers jours à s'acclimater à Monaco, et Yakovleva précise que « la préparation du tournoi est presque terminée, il reste [juste] quelques petits détails à revoir avec l'équipe ».

Participer à un tournoi international en tant qu'entraîneure plutôt qu'en tant que joueuse a été une nouvelle expérience pour Yakovleva, même si elle reconnaît qu’elle est toujours en phase d’adaptation.

« Il y a une énorme différence entre jouer et entraîner, c’est certain », dit-elle. « Des tâches différentes m'attendent chaque jour et le travail en lui-même est tellement différent.

« Au poste d’entraîneure, j'ai découvert qu’il fallait faire des choses complètement différentes, mais il y a pas mal d’émotion aussi. On est amené à faire plusieurs métiers à la fois. »

Le Kazakhstan disputera son premier match du tournoi contre la Jamaïque samedi 19 juin.

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