L'année dernière, alors que la première vague de la pandémie de Covid-19 se faisait sentir dans le monde entier, le site Web de New Zealand Rugby avait mis en ligne de la documentation destinée à faire croître le nombre de joueuses de rugby en Nouvelle-Zélande.

L'idée originale de Sarah McIlroy, une boîte à outils Women in Rugby à destination des clubs, a été conçue pour aider les clubs à s’ouvrir encore plus aux femmes et aux filles.

Sarah McIlroy, qui travaille actuellement pour la NZR en tant que responsable de la participation dans le rugby féminin, a eu cette idée alors qu’elle travaillait pour le développement à la North Harbour Rugby Union.

Après avoir sondé les clubs de sa région, elle a identifié trois domaines afin d'encourager une participation accrue des femmes à tous les niveaux du jeu.

La boîte à outils vise donc à montrer aux clubs comment ils peuvent convaincre des femmes de s’investir dans l’encadrement, de proposer un accompagnement et un accès équitable aux installations.

« Elle est entrée en contact avec un grand nombre de clubs de rugby pour voir où étaient les opportunités de développement et quels étaient les secteurs qu’ils pouvaient déverrouiller pour rattraper leur retard », explique Danika Charlton, chargée de l’héritage de la Coupe du Monde de Rugby 2021.

« Les trois domaines du leadership, du coaching et des installations sont apparus à chaque fois. Elle a donc proposé cela à New Zealand Rugby, puis nous avons repris les choses en main à partir de là. »

Une boîte à outils facile à utiliser

Afin de mettre en évidence les mesures que les clubs pouvaient prendre, Sarah McIlroy s'est entretenue avec chacun des agents régionaux de développement de la NZR pour mettre en avant des exemples pertinents.

La boîte à outils comprend trois études de cas qui montrent exactement comment des changements peuvent être apportés au niveau des clubs.

« Ce sont d'excellentes études de cas », soutient Danika Charlton. « Ce sont des choses auxquelles le plus petit club peut s’identifier et si le club du dessus peut le mettre en place, alors nous le pouvons aussi. »

Danika Charlton travaillait sur la tournée du trophée de la RWC 2021 lorsqu'elle a été alertée pour la première fois sur la boîte à outils. Elle a alors pensé que c'était parfait pour l'utiliser comme épine dorsale pour cet événement.

« C'était juste en droite ligne de ce que l’on voulait faire. Nous cherchions en effet comment nous pourrions encourager les clubs à réfléchir à ce qu’ils faisaient pour le rugby féminin.

« Nous ne voulions pas que ce soit une boîte à outils de plus qui trouve sa place sur une étagère. On voulait vraiment quelque chose de facile à utiliser, de facile à comprendre, quelque chose que chacun pourrait alimenter à son tour pour profiter au mieux de la Coupe du Monde de Rugby. »

Un héritage durable poste RWC 2021

Cette documentation, la NZR espère que les clubs pourront l’utiliser pour les aider à capitaliser sur l'intérêt pour le rugby féminin qui résultera de la RWC 2021.

« Nous nous attendons à ce qu'il y ait un énorme intérêt après la Coupe du Monde de Rugby », confirme Danika Charlton. « Nous voulons donc que les clubs et les provinces de tout le pays puissent en bénéficier, qu’ils réfléchissent dès à présent à la façon dont ils vont pouvoir tirer le meilleur parti de cette opportunité, notamment en termes d’installations, comment garder les filles qu’ils ont réussi à convaincre de jouer, quel environnement leur proposer, comment monter des équipes et les entraîner le mieux possible… »

Danika Charlton espère relancer le principe de cette boîte à outils dans quelques mois une fois que les plans pour la tournée du trophée de la RWC 2021 auront été finalisés.

Il est également prévu de partager la boîte à outils avec les cinq pays du Pacifique visités par le Trophy Tour, à savoir les îles Cook, les Fidji, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Samoa et les Tonga.

Charlton estime que ce serait un « héritage incroyable à laisser derrière » si plus personne n’avait besoin de telles boîtes à outils pour développer le rugby féminin. Mais elle reconnaît que ce n’est pas demain la veille non plus.

« Il faudra qu’il y ait beaucoup de changements dans les esprits et dans les cultures. Un certain nombre de clubs l’ont très bien compris et certains sont en passe de changer. Mais il y a encore beaucoup de travail à faire », dit-elle.

LIRE AUSSI >> AKO WAHINE, UN PROGRAMME AXE SUR L’AUTONOMIE DES FEMMES EN NOUVELLE-ZELANDE