La nouvelle présidente de Kazakhstan Rugby, Aigul Jartybayeva, n’a aucun doute sur la valeur véritable du rugby. « Grâce au rugby, je suis qui je suis aujourd'hui », assure-t-elle à World Rugby. « C’est pour cela que j’ai un immense amour et un grand respect pour ce sport. »

En mars 2021, il a été annoncé que Aigul Jartybayeva, qui a joué sous les couleurs du Kazakhstan à deux Coupes du Monde de Rugby, avait été élue à l’unanimité présidente de la fédération pour un premier mandat de quatre ans.

L’ancienne joueuse de l’équipe nationale a des projets ambitieux pour mener à bien sa mission et assure qu’elle est animée par un « grand désir » d’étendre la portée du rugby dans ce pays d’Asie centrale.

« Ça fait longtemps que je baigne dans le rugby ; j’aime vraiment ce sport et tous ceux au Kazakhstan qui connaissent le rugby savent ce qu’il représente pour moi », assure-t-elle. « Je suis très heureuse que tout le monde ait soutenu ma candidature au poste de présidente.

« J’ai un grand désir de continuer à développer ce merveilleux sport dans notre pays, pour aider la jeune génération à remporter de grandes victoires sur la scène internationale. »

Développer la participation

On ne le sait pas forcément, mais le Kazakhstan possède une riche histoire dans le rugby féminin. Le pays a en effet participé à six Coupes du Monde de Rugby successives entre 1994 et 2014 et a remporté cinq titres de champion du Asia Rugby Women’s Championship - plus que toute autre équipe.

Cependant, ce succès ne s'est pas toujours traduit par une popularité flagrante auprès du grand public sportif kazakh.

A en croire Aigul Jartybayeva, le rugby est le sixième sport le plus populaire du pays et elle admet que « le seul problème avec lequel nous avons toujours lutté est, bien sûr, le soutien de l’État au niveau du financement ».

La participation constituera un pilier clé de la présidence de Jartybayeva. Elle n’a d’ailleurs pas tardé à mettre en place des initiatives qui, espère-t-elle, permettront d’attirer beaucoup plus que les 18,7 millions de joueuses du Kazakhstan actuellement licenciées.

« Il y a 17 régions dans la République du Kazakhstan, mais nous ne couvrons que 10 régions pour l’instant. C’est pourquoi nous avons déjà commencé à travailler avec les organes de l’État pour implanter le rugby dans chaque région grâce à des clubs pour enfants », explique la nouvelle présidente.

« Nous préparons également un programme pour inscrire le rugby dans le système éducatif scolaire dans le domaine de la ‘culture physique et les sports’, afin que chaque enfant de l’école puisse jouer au rugby. »

Une inarrêtable parmi d’autres

Aigul Jartybayeva elle-même a été initiée au rugby à l'âge de 15 ans, alors qu'elle vivait dans la ville de Taldykorgan.

Quatre ans plus tard, en 1997, elle a été invitée à un stage d’entraînement de l’équipe nationale et a commencé une période fructueuse de cinq années en jouant sous le maillot jaune emblématique du Kazakhstan.

L'année suivante, elle a participé à la Coupe du Monde de Rugby 1998 à Amsterdam, où l'équipe a terminé neuvième. Elle a également été membre de l'équipe kazakhe qui a terminé 11e à Barcelone en 2002.

Aigul Jartybayeva a aussi remporté le Asia Rugby Women’s Sevens Series avec le Kazakhstan à Hongkong en 2000 et 2001, en étant désignée Joueuse de ce dernier tournoi. Enfin, en 2020, elle a été nommée dans le Top 80 des Inarrêtables d’Asia Rugby.

Le Kazakhstan est aujourd’hui toujours en lice pour revenir à la Coupe du Monde de Rugby en Nouvelle-Zélande 2021. L’équipe féminine de rugby à 7 du pays tentera aussi de gagner sa place pour Tokyo 2020 dans le tournoi de repêchage olympique à Monaco fin juin.

« C'est un grand honneur pour chaque équipe de participer à des championnats du monde, pour lesquels nous nous préparons chaque année à dessein en consacrant beaucoup d'efforts et de ressources à la préparation de l'équipe », dit-elle.

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