Au Twickenham Stoop samedi 24 avril, la demie de mêlée de l’Angleterre Leanne Riley s'attend à faire face à une équipe française réputée pour faire les choses de manière un peu inattendue - mais très efficace - en finale du Tournoi des Six Nations féminin 2021.

« J'adore jouer contre la France », dit-elle. « Nous avons eu des matchs brillants contre elles ces dernières années. Vous ne savez jamais ce qu'elles vont faire avec le ballon en main et cela rend la perspective de les affronter encore plus excitante.

« Elles ont remporté leurs deux matchs de la poule B pour se qualifier à cette finale et nous avons remporté nos deux matchs de la poule A. Nous savons que ce sera un moment difficile contre des adversaires pour lesquels nous avons beaucoup de respect.

« La dernière fois que nous les avons affrontées, c'était à Twickenham en novembre et nous avons eu besoin d'une pénalité dans les arrêts de jeu d'Emily Scarratt pour sortir de là avec une victoire de 25-23. C’est pour ça que les gens qui nous regarderont peuvent s’attendre à vivre un grand match. »

Leanne Riley, joueuse des Harlequins âgée de 27 ans et qui compte désormais 42 sélections internationales à son actif, a passé son temps libre à dessiner pour se vider la tête, alors qu’elle se trouve dans une bulle avec son équipe, loin de sa famille et de ses amis.

« La peinture est apparue lorsque je faisais une recherche sur Internet, alors j'en ai parlé à mes coéquipières Sarah Beckett et Jess Breach et nous avons acheté du matériel. Là, je n’ai pas encore terminé, je ne pense même pas en être à la moitié. Mais quand il fait beau, c’est agréable de s'asseoir dehors dans l'enceinte de l'hôtel et d'essayer et de se déconnecter un peu du rugby. »

Deux équipes avec une riche histoire commune

Samedi 24 avril, Leanne Riley et ses coéquipières seront entièrement tournées vers le rugby. Elles chercheront à ajouter un nouveau titre après les Grands Chelems obtenus en 2019 et 2020.

Depuis la fin du Tournoi 2018, les Red Roses ont remporté 13 matchs d'affilée dans le Tournoi, mais sont bien conscientes que la formation française d'Annick Hayraud leur proposera leur test le plus difficile de 2021.

La France a été la dernière équipe à battre les filles de Simon Middleton dans le Six Nations féminin, en mars 2018 à Grenoble, et elle a marqué 109 points en deux matchs jusqu'à présent cette année, éliminant sans trop forcer le Pays de Galles puis l'Irlande de la phase de poule.

L'Angleterre de son côté a marqué 119 points contre l'Écosse et l'Italie. « Je pense qu’on a bien joué en première mi-temps contre l'Ecosse, puis bien en seconde période contre l'Italie, mais une performance complète de 80 minutes est nécessaire pour battre une équipe comme la France », reconnaît Riley.

« Nous savons que nous avons cela en nous, et tout l'entraînement que nous avons fait depuis le match contre l'Italie le 10 avril a été prévu pour nous mettre dans les meilleures dispositions possibles pour pouvoir y arriver. »

FOCUS SUR LE CRUNCH

Leanne Riley fait désormais partie des cadres des Red Roses, mais sa vie dans le rugby international a commencé avec les England Sevens.

« J'ai adoré jouer à sept », affirme-t-elle. « Lorsque je suis revenue dans le XV, j’ai pu mettre à profit beaucoup de compétences acquises sur le sevens pour m'aider à devenir une demie de mêlée plus régulière et plus performante. »

Pour ses débuts internationaux à XV en 2013, Riley a été positionnée à l’aile, mais elle a progressivement glissé à la mêlée. Elle a été sélectionnée pour la Coupe du Monde de Rugby 2017 et a décroché un contrat à plein temps lorsque l’Angleterre les a mis en place en 2019.

L'année dernière a également été chargée pour Riley - qui travaille avec les Guildfordians Girls afin d’attirer plus de jeunes femmes dans le sport. Elle a participé au Grand Chelem de l’Angleterre, a subi une opération à la cheville, a adopté une chienne, Tess, et s’est fiancée.

« Bien que c’était soit une année calme sur bien des aspects, j'ai quand même réussi à faire beaucoup de choses sur et en dehors du terrain de rugby ! », plaisante-t-elle. « J'ai hâte de revoir Tess et mon fiancé après ce week-end. Mais pour l'instant, je me concentre entièrement pour battre la France samedi. »

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