Les associations régionales et les fédérations sont encouragées à mener elles-mêmes la deuxième phase de l'opération « Try and Stop Us » en détectant leurs propres « Inarrêtables ».

World Rugby avait lancé cette campagne de promotion du rugby féminin en parallèle de la marque « Les Femmes dans le Rugby », en mai 2019, autour du parcours inspirant de 15 jeunes filles « inarrêtables » dans le but de promouvoir la version féminine du rugby et d'inciter d'autres filles à rejoindre le mouvement. La vidéo qui avait alors accompagné le lancement a été vue plus de 10 millions de fois au cours des 16 derniers mois.

Dans le cadre de cette campagne sur trois ans, l'intention de World Rugby est désormais de laisser les régions et les fédérations prendre la suite avec la deuxième phase, détectant des profils locaux afin de booster la participation.

Pour arriver à ces fins, l'instance suprême du rugby mondial a mis au point une boîte à outils spécifique devant permettre aux régions et aux fédérations de monter leur propre campagne à partir de la campagne originelle, afin de coller au mieux à leurs marchés.

La boîte à outils doit permettre aux régions et fédérations qui ne disposent pas de grands moyens de communication d'être néanmoins présentes et actives sur leurs propres marchés. Et le résultat s'est déjà fait ressentir.

Découvrir une nouvelle génération d'Inarrêtables

Rugby Asia par exemple a été particulièrement actif dans la promotion de cette campagne durant la pandémie de Covid-19 et a commencé à détecter ses propres Inarrêtables sur son territoire. L'association s'est notamment basée sur une déclaration de l'une des ambassadrices de la campagne, Nahid Biyarjomandi, qui dit : « Ma mission est de trouver une nouvelle génération d'Inarrêtables en Asie ».

Rugby India, qui a organisé au mois de mai un chat en direct entre Vahbiz Bharucha, capitaine de l'équipe féminine de l'Inde, et Stacey Fluhler, star des Black Ferns et ambassadrice de la campagne « Try and Stop us », a assuré avoir reçu une soixantaine de candidatures de jeunes filles désireuses de suivre la voie précédemment tracée par Sweta Shahi.

La fédération de rugby des Philippine aussi est sur le point de dévoiler sa première liste d'Inarrêtables, de même que Rugby Afrique avec les Inarrêtables de Rugby Afrique. Oceania Rugby, quant à elle, a fait de septembre le mois des Femmes dans le Rugby. Une campagne sur les réseaux sociaux a également été lancée par plusieurs fédérations en Amérique du Sud.

« C'est vraiment génial », s'enthousiasme Katie Sadleir, directrice générale en charge du rugby féminin à World Rugby. « L'ensemble de la campagne était déjà unique en ce sens qu'elle a vraiment permis aux gens de se connecter par le cœur et l'esprit et que les gens parlent de personnes dont ils savent qu'elles sont impossible à arrêter. Et maintenant, nous voyons ces histoires prendre vie. Il y a tellement d'exemples, tellement de filles inspirantes dans le monde entier ! »

Une confrérie d'Inarrêtables

Katie Sadleir est récemment intervenue lors d'un forum en ligne organisé par Rugby Afrique. Parmi les intervenantes se trouvait également Anna Preira, qui a évoqué l'impact que la campagne avait eu sur elle.

« Elle avait vraiment le sentiment d'appartenir... à une sorte de confrérie qui lie les joueuses de rugby entre elles dans le monde entier », explique Katie. « Elles sont les Inarrêtables originelles, comme je les appelle. Elles sont très actives sur leur groupe WhatsApp et elles se soutiennent vraiment les unes les autres.

« Il y en a certaines qui sont tombées enceintes, d'autres qui se sont mariées. Toutes font toujours du très bon travail sur les terrains. Elles seront toujours le socle de cette campagne. »

Au cœur de la deuxième phase se trouve la détermination de World Rugby à renforcer les capacités et les possibilités au sein des fédérations et des régions du monde entier.

Les ravages de la pandémie de Covid-19 est quelque chose que personne n'avait anticipé, mais Katie Sadleir est satisfaite de voir que la campagne a permis aux fédérations de rester en contact avec leurs joueuses durant cette période difficile.

« C'est une épreuve vraiment difficile à traverser pour les joueurs et les joueuses de rugby dans le monde entier », dit-elle. « Mais une telle campagne permet vraiment de connecter les gens entre eux autour des valeurs du rugby, grâce aux ambassadrices inspirantes que nous avons rassemblées, et qui poussent plus de jeunes gens à s'intéresser et à s'impliquer encore plus dans le rugby. »

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