Un an après le lancement de la grande campagne de promotion du rugby féminin de World Rugby « Try and Stop us » (essayez de nous arrêter), les femmes montrent plus que jamais leur influence sur l'évolution du rugby dans le monde entier.

En mai 2020, Rugby India a ainsi organisé un chat en direct entre Vahbiz Bharucha, capitaine de l'équipe féminine de l'Inde, et Stacey Fluhler, star des Black Ferns et ambassadrice de la campagne « Try and Stop us ».

L'Inde connaît une croissance sans précédent du nombre de filles et de femmes qui se lancent dans le rugby depuis une dizaine d'années et la présence de Sweta Shahi dans la campagne de World Rugby n'est qu'un reflet de cette tendance. Selon Rugby India, la part des femmes dans le rugby atteint désormais les 40% du nombre total de licenciés et l'objectif reste toujours d'arriver à 50%.

Pour ce faire, l'ensemble des tournois est désormais doublé en masculin et féminin. De plus, un comité a été créé spécialement afin de superviser le rugby féminin, mais aussi pour inciter de plus en plus de femmes à prendre des responsabilités autour des terrains et notamment dans les staff et les structures administratives dirigeantes.

Le live auquel Stacey a participé et qui a été relayé sur les réseaux sociaux de Rugby India a atteint plus de 10 000 personnes et a suscité près de 1 500 interactions. Dans le même temps, la fédération a lancé un forum en ligne, « No Woman, No Try », censé attirer de nouveaux talents.

Une croissance sans précédent

De plus, Mahesh Mathai, le président de Rugby India, a fait son entrée au sein du comité des femmes dans le sport de l'association olympique indienne pour 2020-2021.

« Le rugby féminin a fait du chemin au cours des dix dernières années, entre des débuts très modestes avec une poignée de joueuses en 2009 jusqu'à aujourd'hui où les filles représentent 40% de l'effectif global », indique Nasser Hussain, le directeur général de Rugby India. « Le succès du rugby féminin a été écrasant et cette croissance sans précédent met fin à tous les stéréotypes et stigmates associés aux femmes en Inde et à leur implication dans le sport, en particulier dans les sports de contact. »

A la suite de ce chat en direct, Asia Rugby a consacré son podcast hebdomadaire aux « inarrêtables » asiatiques, Ana Aziz et Nahid Biyarjomandi, afin de discuter plus avant de l'évolution du rugby féminin dans cette partie du globe.

« Le rugby est clairement un sport pour tous et nous, en tant que Rugby India, défendons fermement cette idée en nous faisant les avocats de l'inclusion et de la diversité », insiste Nasser Hussain. « La campagne des Inarrêtables de World Rugby, qui mettait notamment en vedette Sweta Shahi en Inde, a non seulement incité des filles et des femmes d'Asie et d'Inde à pratiquer ce sport, mais a également apporté une excellente plate-forme pour présenter et mettre en évidence les histoires inspirantes de ces filles et de ces femmes qui ont dû surmonter tellement d'épreuves pour être là où elles sont aujourd'hui. Et c'est pour ça que, effectivement, elles sont inarrêtables ! »