Une nouvelle étude révèle que pratiquer un sport apporte plus d'avantages que de risques pour 90% des parents interrogés. World Rugby veut accroître la sensibilisation et combattre les préjugés autour du rugby.

  • La bonne santé du joueur est la priorité numéro 1 dans le rugby

  • 92% des parents affirment que pratiquer un sport apporte plus d'avantages que de risques

  • Les stratégies éducatives jouent un rôle clef dans la prévention des risques

Une étude menée par World Rugby révèle que, même si les parents sont pleinement concernés par les risques de blessures, 92% d'entre eux affirment que la pratique d'un sport apporte plus d'avantages que de risques à leurs enfants.

Plus de 80% des parents interrogés au Royaume-Uni et en Irlande assurent qu'ils n'ont jamais empêché leur enfant de pratiquer une activité sportive par crainte d'une blessure, même dans le cas des sports de contact tel que le rugby. La grande majorité des parents se déclare satisfaite de voir leurs enfants pratiquer le rugby ; huit parents sur dix de cette étude ont un enfant en âge de pratiquer (7-8 ans et plus).

Garder la forme est l'avantage numéro un pour les parents (93%), alors que développer des compétences sociales, intellectuelles et un travail d'équipe sont également des critères bien placés (respectivement 90%, 89%, 88%). Deux tiers des parents (67%), affirment même que pratiquer un sport empêche leur enfant de commettre des bêtises.

Les résultats de cette étude arrivent à un moment où l'inactivité est considérée comme étant une cause de mortalité plus importante que l'obésité. Éliminer l'inactivité en Europe reviendrait à faire baisser le taux de mortalité de 7,5%. Dans le même temps, une récente étude menée auprès d'enseignants assure que 39% des enfants scolarisés au Royaume-Uni quittent l'école primaire avec un préjugé négatif sur le besoin de se dépenser physiquement et près d'un enfant sur quatre (23%) prétend que les jeux vidéos s'apparentent à de l'exercice. Il faut rappeler que le débat s'est porté récemment sur la sécurité des enfants dans le sport, plus spécialement sur le bien-être des joueurs et la sécurité dans le rugby, à tous les niveaux du jeu.

« Les résultats de cette étude sont rassurants sur le fait qu'une grande majorité de parents voient des avantages pour leur enfant à pratiquer un sport et ne vont pas les empêcher de le faire juste par crainte de se blesser », souligne le Dr Colin Michie, pédiatre au Ealing Hospital et président du comité de nutrition au Royal College of Paediatrics and Child Health. « Avec des taux d'inactivité de plus en plus importants chez les enfants et avec les effets que cela a sur la santé et l'obésité, inciter les enfants et les adolescents à bouger doit être une priorité. Les sports d'équipe comme le rugby sont particulièrement bénéfiques pour les plus jeunes. Non seulement ça les maintient en forme, mais ça développe aussi chez eux des capacités sociales importantes telles que la tolérance, le leadership, la concentration, la détermination, le travail d'équipe et, bien entendu, sur comment bien réagir en cas de victoire ou de défaite. »

La priorité numéro un de World Rugby porte sur la bonne santé du joueur. L'organe directeur mondial poursuit ses efforts pour faire du rugby un sport aussi sûr et attrayant que possible pour tous les âges à travers l'éducation et la sensibilisation autour d'une préparation correcte, des techniques de jeu, des stratégies de prévention et une volonté de gérer au mieux les risques.

L'éducation se révèle très importante puisque 47% des personnes interrogées affirment qu'elles sont mieux au courant des blessures et commotions qu'il y a cinq ans. Pourtant, 63% disent que cette prise de conscience est restée la même ou a décru dans le même temps. Peut-être est-ce dû aux garanties apportées au fil des ans puisque 84% des parents estiment que des mesures suffisantes sont prises dans les écoles et les associations pour protéger les enfants contre les blessures lors de la pratique d'un sport ou d'une activité.

C'est d'ailleurs tout l'enjeu du programme Rugby Ready initié par World Rugby qui dispense aux enfants, entraîneurs et parents les bonnes pratiques du plaquage, les techniques du contact et la bonne préparation pour prévenir toute blessure éventuelle. Rugby Ready a déjà atteint près d'1,1 millions de personnes et en a entraîné directement près de 300 000.

Il reste néanmoins quelques préjugés attachés au rugby. Par exemple, 59% des parents interrogés pensent que la plupart des blessures survenues dans le sport interviennent dans la pratique du rugby, alors qu'ils ne sont que 30% à en attribuer la cause à l'équitation ou au ski et 28% au hockey sur glace. En réalité, en comparaison avec d'autres sports, le rugby affiche un faible taux de blessures malgré la dureté du jeu. En fait, plusieurs études ont prouvé que le rugby n'était pas un sport plus dangereux qu'un autre ; en ce sens il n'y a aucune différence entre le rugby, le foot, le futsal et le rugby à XIII.

« La bonne santé du joueur est la priorité numéro un pour World Rugby », assure le Dr Martin Raftery, responsable de l'équipe médicale pour World Rugby. « Nous sommes constamment en train de trouver les meilleures solutions pour essayer de réduire et de supprimer les risques liés au jeu. Cette nouvelle recherche va sensibiliser nos partenaires sur le fait qu'il faut aller encore plus loin dans ce domaine. Alors que nous faisons de grands progrès en la matière, il reste encore beaucoup à faire. Notre ambition est de faire du rugby un sport aussi sûr que possible à tous les niveaux et de montrer la voie à tous les sports. »

World Rugby aide à l'établissement des normes en termes de commotion et de bien-être des joueurs comme en témoignent d'autre sports (le Rugby à XIII et le Australian Football/AFL) qui ont adopté ses dernières conclusions dans leurs critères de jeu.

Le Rugby à XIII utilise les données de World Rugby liées à la commotion. Un certain nombre d'équipes sportives américaines et de NFL puisent dans le rugby les techniques pour effectuer des plaquages moins dangereux et pour réduire les risques de blessures. Le gouvernement écossais a de son côté adopté récemment le guide d'éducation physique de World Rugby.

Un autre enseignement de ce sondage porte sur le dopage. 35% des parents se déclarent concernés par le risque que court leur enfant à prendre des compléments. Le programme Keep Rugby Clean initié par World Rugby se focalise justement sur la sensibilisation des joueurs à se tenir éloigné au maximum de ce genre de pratique. World Rugby applique une tolérance zéro quant au problème du dopage.

« Nous sommes déterminés à devenir un leader pour tous les sports quant il s'agit de la santé des joueurs », a déclaré Brett Gosper, directeur général de World Rugby. « Le rugby est un sport pour tous. Différentes variantes du jeu correspondent à différentes personnes avec différentes compétences, différentes tailles, différentes formes. Derrière le rugby de contact, nous offrons un large éventail tels que le beach rugby ou le rugby toucher. Le but est d'intégrer un maximum de personnes, si possible en commençant par le succès de la Coupe du Monde de Rugby 2015. Nous nous engageons à rendre ce sport aussi sûr que possible, non seulement en termes de prévention des blessures, mais aussi à propos de tous les éléments liés à la santé des joueurs. »