L'Australie et la Nouvelle-Zélande entameront leur campagne des World Rugby Pacific Four Series 2023 jeudi 29 juin lorsqu'elles s'affronteront au Kayo Stadium de Brisbane.
Le coup d'envoi de la rencontre, qui est également le premier des deux matchs de la O'Reilly Cup de cette année, sera donné à 19h00 heure locale (GMT+10) et constituera la première étape pour les deux équipes sur la route du WXV et de la Coupe du Monde de Rugby 2025.
Le Canada est actuellement en tête du classement des Pacific Four Series, après avoir battu les États-Unis 50-17 à Madrid le 1er avril, et accueillera les deuxième et troisième tours du tournoi à Ottawa entre le 8 et le 14 juillet.
L'équipe qui terminera dans les trois premiers à l'issue du dernier match au TD Place Stadium rejoindra l'Angleterre, la France et le Pays de Galles dans le WXV 1 pour la toute première édition de la nouvelle compétition mondiale annuelle du XV féminin de World Rugby. L'équipe classée quatrième participera à WXV 2 en octobre.
Le match de jeudi sera diffusé en streaming sur le site Internet de World Rugby dans la mesure où il n'y a pas d'accord de diffusion locale.
UNE NOUVELLE ÈRE POUR LES BLACK FERNS
La Nouvelle-Zélande se présente aux Pacific Four Series en tant que championne en titre et vainqueur de la Coupe du Monde de Rugby 2021, mais aussi au début d'une nouvelle ère.
La rencontre de jeudi avec l'Australie sera le premier test des Black Ferns depuis leur victoire sur l'Angleterre dans un Eden Park à guichets fermés et le premier match du règne d'Allan Bunting en tant que sélectionneur.
Bunting, l'ancien entraîneur des Black Ferns Sevens, a sélectionné une équipe qui comprend six joueuses titulaires lors de la finale de la Coupe du Monde de Rugby 2021, tandis que son premier groupe compte six débutantes.
La pilier Kate Henwood retrouve dans le quinze de départ les ailières et autres joueuses débutantes, Katelyn Vahaakolo - qui deviendra double internationale après avoir représenté la Nouvelle-Zélande en Rugby à XIII - et Mererangi Paul.
Iritana Hohaia, Rosie Kelly et l'athlète olympique Tenika Willison, qui a défendu les couleurs de son pays sur les HSBC World Rugby Sevens Series, obtiendront leur première sélection si elles entrent sur le terrain à Brisbane.
« Chacune de ces filles a été impressionnante sur et en dehors du terrain et a maintenant l'opportunité de représenter son pays », a déclaré Bunting. « Ce sera une occasion unique pour elles et leur whānau, et elles devraient en être fières.
« Nous avons tous hâte de voir comment elles vont s'en sortir. »
Il a ajouté : « Bien que notre temps ensemble ait été court à mes yeux, nous avons maximisé notre connexion et les fondations de notre jeu cette année et nous sommes impatients de voir comment nous sommes préparés pour le test de cette semaine contre les Wallaroos.
« Ça marque une nouvelle ère pour les Black Ferns. Nous ne donnons pas seulement le coup d'envoi de notre campagne 2023, nous commençons à construire en vue de la prochaine Coupe Monde de Rugby. Notre staff a sélectionné une équipe passionnante, que nous pensons assez compétitive et de jouer notre style de rugby en toute liberté. »
LES WALLAROOS VISENT LE WXV 1
L'Australie, pays hôte, s'est préparée pour son 24e test contre les Black Ferns en s'imposant 22-5 contre les Fidji à l'Allianz Stadium de Sydney le mois dernier.
Ce match était le dernier de la carrière internationale de Shannon Parry et le sélectionneur Jay Tregonning a depuis confié le brassard de capitaine à la deuxième-ligne Michaela Leonard, tandis que Piper Duck poursuit sa rééducation.
« C'est extrêmement excitant et c'est un honneur incroyable », a déclaré Michaela Leonard. « Le fait d'être considérée par notre staff comme ayant les qualités pour mener cette équipe est quelque chose qui restera un souvenir mémorable pour moi jusqu'à la fin de ma vie. »
Tregonning va également pouvoir compter sur les services de Kaitlan Leaney, Arabella McKenzie et Emily Chancellor après leur séjour en Angleterre avec les Harlequins.
Leaney fait son entrée dans l'équipe à la place de Parry, tandis qu'Ash Marsters prend place au poste de troisième-ligne côté ouvert, l'un des deux changements par rapport à l'équipe qui a battu les Fidji. Tania Naden, elle, est titularisée au poste de talonneur à la place d'Adiana Talakai, blessée.
Chancellor et McKenzie débuteront le premier match des Wallaroos dans les Pacific Four Series sur le banc de touche, mais elles auront à cœur d'avoir un impact lorsqu'elles seront appelées à le faire.
McKenzie est impatiente d'endosser à nouveau le maillot vert et or et de mettre en pratique les leçons qu'elle a apprises en jouant dans le Premier 15s en Angleterre, afin que l'Australie améliore sa quatrième place de l'année dernière.
« Nous sommes convaincues que nous pouvons nous qualifier pour le WXV 1. C'est l'objectif. Nous voulons affronter les meilleures équipes du monde », a déclaré McKenzie. « Nous devons réaliser de bonnes et solides performances.
« Il est évident que nous n'avons pas eu de bons résultats l'année dernière dans le Pac Four, mais je pense que nous avons un nouveau style de jeu, une nouvelle structure et que c'est la deuxième année de l'entraîneur et que tout se passe toujours mieux la deuxième année. Je pense donc que tout le monde est confiant et prêt à partir, ce qui est une bonne chose. »
McKenzie a été alignée au poste de demi d'ouverture et a transformé l'un des trois essais des Wallaroos lors de la victoire 17-0 contre les Black Ferns lors de la première journée de la Coupe du Monde de Rugby 2021 à l'Eden Park en octobre dernier.
« Tout allait comme sur des roulettes, mais on reçoit quelques cartons jaunes et la dynamique change", se souvient McKenzie à propos de cette rencontre, qui s'est soldée par une victoire 41-17 des Black Ferns.
Elle est toutefois convaincue que les Wallaroos peuvent démarrer leur campagne par une victoire jeudi, d'autant plus que leurs adversaires sont arrivées à Brisbane sans plusieurs de leurs joueuses clés de la Coupe du Monde de Rugby 2021.
« Il faut être capable de jouer pendant 80 minutes et de rester concentré pendant toute la durée du match, et pas seulement pendant les 20 ou 40 premières minutes », insiste McKenzie. « C'est là que les Wallaroos ont eu des difficultés par le passé parce que nous ne sommes pas professionnelles. »
