À un mois de la Coupe du Monde de Rugby 2021, l'Angleterre, les États-Unis, la France et l'Italie fouleront le terrain ce week-end pour se préparer au tournoi en Nouvelle-Zélande.

L'Angleterre affronte les États-Unis à Exeter dans ce qui est une réplique de la finale de la première Coupe du Monde de Rugby féminin en 1991 (remportée à l’époque par les Etats-Unis), tandis que deux autres adversaires historiques, la France et l'Italie, se retrouvent à Nice.

Les Red Roses de Simon Middleton disputent leur premier match depuis qu'elles ont remporté le Tournoi TikTok des Six Nations féminin en avril, sachant qu'elles établiront un nouveau record de 24 matchs gagnés en cas de victoire à Sandy Park.

La dernière défaite de l'Angleterre remonte à juillet 2019, avec une déconvenue de 28-13 face à la Nouvelle-Zélande lors des Women's Rugby Super Series à San Diego, aux États-Unis.

Compte tenu de l'écart entre les équipes au classement mondial féminin World Rugby présenté par Capgemini (l'Angleterre est numéro un et les États-Unis sont cinquièmes), et du fait que l'Angleterre s'est imposée sur le score record de 89-0 lors de leur dernière rencontre en novembre, toute autre victoire qu'une victoire à domicile serait un énorme choc.

Les États-Unis se présentent au match après avoir battu l'Écosse 21-17 à Édimbourg le week-end dernier. Mais en 20 rencontres précédentes contre l'Angleterre, les Women's Eagles n'ont gagné qu'une seule fois (en finale de la Coupe du Monde 1991), l'histoire joue donc contre elles.

Même si elles mettent fin à 31 ans d'attente pour une deuxième victoire dans ce duel, il ne leur est pas possible de remonter dans le classement car le Canada a un avantage trop important sur elles en quatrième position.

Une victoire de l'Angleterre n'aurait pas non plus d'impact car elle ne gagnerait aucun point en raison de l'écart de 18,41 points entre elle et les Women's Eagles.

SCARRATT MÈNE L'ANGLETERRE

Simon Middleton, Entraîneur World Rugby de l'Année 2021, a composé une équipe d'Angleterre comptant 474 sélections.

Emily Scarratt est la capitaine de l'équipe et l'une des cinq joueuses à conserver sa place dans le XV de départ de l'équipe qui a disputé la finale du Tournoi des Six Nations féminin contre la France à Bayonne.

Scarrett est rejointe à l'arrière par Zoe Harrison et Jess Breach, qui change d'aile, tandis que l'avant Zoe Aldcroft, Joueuse World Rugby de l'Année 2021, et la numéro huit Poppy Cleal conservent leur place dans le pack, même si Aldcroft portera le numéro six au lieu du quatre cette fois-ci.

« On a vraiment hâte de jouer ce week-end à Sandy Park devant un public qui devrait être énorme », a déclaré Simon Middleton.

« L'équipe a eu une période de préparation exceptionnelle depuis début juillet, la plus longue que nous ayons eu en pré-saison, et a travaillé sans compter pour s'assurer que nous sommes dans les meilleures dispositions possibles.

« C'est un match très important pour toutes les joueuses sélectionnées dans le groupe des 23. Parfois, dans le rugby, les opportunités sont limitées et avec seulement deux matchs avant le tournoi en Nouvelle-Zélande, et c'est l'une de ces occasions. C'est pour ça qu'il est important qu'individuellement et collectivement, cette équipe donne le meilleur d'elle-même samedi après-midi.

« Nous savons que les États-Unis sont une équipe forte et qu'elles ont bien joué contre l'Écosse la semaine dernière.

« Il y a toujours une ambiance fantastique ici dans le Devon et nous espérons faire le show. »

LES AZZURRE VEULENT REBONDIR

La seule équipe qui peut remonter dans le classement ce week-end est l'Italie. Une victoire à Nice et l'Italie gagnera une place au détriment des États-Unis - à condition que les Women's Eagles soient battues par l'Angleterre.

Jusqu'à présent, les Azzurre n'ont pas réussi à s'imposer face aux Bleues sur le sol français lors de leurs dix dernières sorties, et lors de cinq des sept dernières rencontres, elles n'ont pas enregistré le moindre point.

Il n'est pas possible pour la France d'améliorer son classement en cas de victoire contre l'Italie en raison de l'écart de 11,22 points entre les deux équipes avant la prise en compte du facteur « domicile ».

Thomas Darracq, le sélectionneur de l'équipe de France, a effectué trois changements de joueuses et trois changements de poste depuis la dernière rencontre contre l'Angleterre en avril, ce qui inclut les débuts de Charlotte Escudero sur le côté fermé.

Dans le même temps, la très expérimentée Pauline Bourdon revient de blessure en couverture de la demie de mêlée, après avoir manqué l'intégralité du Tournoi des Six Nations féminin 2022.

Enfin, Sara Barattin, la joueuse la plus capée de l'Italie avec 106 sélections, est associée à Beatrice Rigoni à la charnière dans une équipe italienne qui compte cinq changements de joueuses et un changement de poste. Emma Stevanin pourrait faire ses débuts en tant que remplaçante pour les Azzurre.