Le Rugby Championship reprend ce week-end avec un seul point d'avance entre les quatre équipes avant la troisième journée.

Chaque équipe a remporté un match, l'Argentine et l'Australie comptant cinq points contre quatre pour l'Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande.

Mais si la compétition reste ouverte, le tableau pourrait prendre une tournure très différente après les deux prochaines journées, la Nouvelle-Zélande et l'Australie accueillant respectivement l'Argentine et l'Afrique du Sud dans des tests consécutifs.

Compte tenu de son statut de triple champion du monde et de détenteur actuel de la Webb Ellis Cup, le fait que l'Afrique du Sud n'ait pas encore réussi à battre les Wallabies en Australie ces derniers temps est un phénomène qui retient l'attention dans le rugby moderne.

L'Afrique du Sud se rend à Adélaïde sans avoir remporté aucun de ses sept derniers tests contre les Wallabies en Australie, depuis une victoire 38-12 en septembre 2013, avec six défaites et un match nul.

DE KLERK REVIENT POUR BOOSTER LES BOKS

Faf de Klerk est de retour à la mêlée pour les Springboks, qui cherchent à redresser leur médiocre bilan.

L'autre changement par rapport à la défaite contre la Nouvelle-Zélande est la sélection de Warrick Gelant sur l'aile droite à la place de Jesse Kriel, blessé.

L'entraîneur Jacques Nienaber a également effectué trois changements sur le banc des remplaçants, avec une répartition cinq-trois entre les avants et les arrières.

« L'Australie est toujours une force difficile à domicile et le fait que nous ne les ayons pas battus ici depuis 2013 en est la preuve », indique Nienaber.

« Tout comme nous, ils voudront aussi rebondir après leur défaite contre l'Argentine, donc nous nous attendons à ce qu'ils arrivent en force.

« Nous avons procédé à une analyse approfondie de notre dernier match contre la Nouvelle-Zélande, et nous avons identifié les domaines de notre jeu dans lesquels nous devons nous améliorer », poursuit Nienaber.

« Nous savons que nous devons faire un grand pas en avant dans la qualité de nos performances pour commencer la tournée sur une note positive, et c'est un grand objectif pour nous ce week-end. »

« UNE PERFORMANCE ÉPOUVANTABLE »

Du côté des Wallabies, l'entraîneur adjoint Dan McKellar veut voir une réaction après l'humiliante défaite contre l'Argentine il y a quinze jours.

« C’était une performance épouvantable à San Juan », reconnaît-il. « Nous n'avons pas gagné les duels et on manquait clairement d'envie de le faire.

« Vous devez vous serrer les coudes ; c'est la loi du rugby international, c'est dur. Vous allez toujours connaître ce type de périodes. »

Après avoir été délaissé lors des deux premières phases, Noah Lolesio a l'occasion de montrer qu'il devrait être le demi d'ouverture préféré des Wallabies à l'avenir.

Lolesio est titularisé en 10 dans un quinze de départ comportant six changements par rapport à San Juan.

A l'arrière, Hunter Paisami remplace Lalakai Foketi au centre, tandis que Reece Hodge est aligné au poste d'arrière, Tom Wright passant à l'aile et Jordan Petaia étant absent.

Dans le pack, le talonneur Folau Fainga'a et le pilier Allan Alaalatoa sont de retour en première ligne, tandis que Matt Philip sera aligné en deuxième-ligne à la place de Darcy Swain.

« UNE VICTOIRE NE COMPTE PAS BEAUCOUP »

Samedi 27 août, la rencontre de Christchurch opposera les All Blacks aux Pumas dans un match de bas de classement que personne n'avait envisagé, du moins de ce point de vue, après deux journées de compétition.

Les All Blacks ont relâché une partie de la pression qui pesait sur eux grâce à une victoire serrée 35-25 sur les Springboks à Johannesburg. Ils chercheront à poursuivre sur leur lancée face aux Pumas, qui ont également rebondi après une défaite au premier tour en remportant une victoire sans précédent 48-17 sur l'Australie lors de la deuxième journée. C'était la première victoire des Pumas dans le Rugby Championship, et seulement leur septième au total, depuis qu'ils ont battu la Nouvelle-Zélande 25-15 dans le Tri Nations 2020 sur terrain neutre en Australie.

Ian Foster affirme que les efforts sont axés sur le perfectionnement continu, au moment où il vient d'être reconduit dans ses fonctions d'entraîneur principal des All Blacks pour une année supplémentaire.

« Il y a toujours beaucoup de tension et de pression autour du fait de jouer pour les All Blacks, mais il faut apprendre à gérer ça. Ça se présente sous différentes formes - parfois c’est dirigé vers les personnes, parfois vers les performances.

« Nous savons qu'une victoire ne compte pas beaucoup. Nous voulons continuer à progresser et à monter en puissance tout au long de cette année. »

LES PUMAS RENFORCENT LEUR DÉFENSE

La Nouvelle-Zélande a remporté les 14 tests face à l'Argentine sur son sol, ainsi que deux matchs amicaux en 1979.

Pour le match de samedi, Foster a conservé les mêmes joueurs qui ont mis fin à une série de trois défaites consécutives grâce à la victoire à l'Emirates Airline Park. Par conséquent, le demi de mêlée Aaron Smith sera titulaire pour la 100e fois dans ce qui sera sa 108e sélection avec les All Blacks.

Le seul changement concerne le banc de touche, où Stephen Perofeta est prêt à faire ses débuts après avoir remplacé Beauden Barrett, blessé.

L'entraîneur des Pumas, Michael Cheika, qui a remporté trois de ses 14 rencontres contre la Nouvelle-Zélande lorsqu'il était à la tête de l'Australie, a choisi d'apporter trois changements à son XV de départ.

Matias Orlando et Lucio Cinti remplacent respectivement Jeronimo De La Fuente et Juan Imhoff au poste de premier centre et sur l'aile gauche, tandis que Joel Sclavi remplace Francisco Gomez Kodela au poste de pilier droit.

Expliquant sa politique de sélection, Cheika a déclaré : « La Nouvelle-Zélande a une grosse ligne arrière, donc nous avons quelques gros joueurs pour la contrer. »