Dans moins de 24 heures, le coup d'envoi sera donné pour ce qui devrait être trois jours de rugby à sept exceptionnels aux Jeux du Commonwealth 2022.

Depuis que le sevens a fait ses débuts avec un tournoi masculin aux Jeux du Commonwealth à Kuala Lumpur en 1998, seules deux équipes, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud, ont terminé sur la plus haute marche du podium.

Il y a quatre ans sur la Gold Coast, le tout premier tournoi féminin a été remporté dans des circonstances inattendues par les Black Ferns Sevens.

La qualité des 24 équipes masculines et féminines qui sont arrivées au Coventry Stadium pour les tournois de ce week-end laisse penser qu'il pourrait y avoir un nouveau médaillé d'or dimanche 31 juillet.

Chez les hommes, les Fidji, médaillés d'or olympique, et l'Australie, actuel numéro deux du HSBC World Rugby Sevens Series, seront parmi les équipes qui bousculeront les champions en titre, la Nouvelle-Zélande, et les leaders actuels du Series, l'Afrique du Sud.

Les Australiennes ont succombé après un essai de Kelly Brazier en fin de match lors de la finale des Jeux du Commonwealth 2018 et voudront éviter ça à tout prix à Coventry, après avoir remporté les Series 2022. Les Fidji, médaillées de bronze olympiques, l'Angleterre et le Canada feront partie des sérieuses prétendantes au titre.

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Tous ces éléments signifient que les Jeux du Commonwealth de cette année pourraient être les plus disputés à ce jour, offrant une formidable vitrine du rugby à sept de classe mondiale. La commentatrice Rikki Swannell ne pourrait pas être plus enthousiaste au moment du coup d'envoi.

« Ça va être fantastique », assure Swannell à World Rugby. « En tant que Néo-Zélandaise, c'est quelque chose que j'ai regardé en grandissant, je me souviens que nous avons accueilli les Jeux du Commonwealth à Auckland en 1990.

« Ces Jeux pluridisciplinaires sont toujours un événement très intéressant et je pense que nous avons de la chance que le rugby à sept soit un sport aussi fort au sein du Commonwealth.

« On peut s'attendre à un excellent tournoi ce week-end, dans un bon stade de rugby, sous le regard de passionnés. »

Rikki Swannell, qui a été la première femme à devenir commentatrice principale des HSBC World Rugby Sevens Series, fera partie de l'équipe de commentateurs au Coventry Stadium.

La Néo-Zélandaise a de très bons souvenirs du rugby à sept aux Jeux, et se souvient avec plaisir de la première équipe des All Blacks Sevens à remporter l'or en 1998, qui incluait Jonah Lomu, Eric Rush et Christian Cullen dans un groupe de stars.

« Cette équipe néo-zélandaise de 1998 était absolument incroyable », se souvient-elle. « C'était une équipe merveilleuse, merveilleuse, qui comptait certains des plus grands noms de ce sport, quelle que soit sa version. »

Ayant récemment écrit un livre sur l’épopée des Black Ferns Sevens vers l'or olympique à Tokyo l'année dernière, Rikki Swannell connaît la pression à laquelle ses compatriotes seront soumises pour répéter l'exploit aux Jeux du Commonwealth.

La Nouvelle-Zélande est revenue dans les Series féminines pour les deux derniers tournois de 2022, à Langford et à Toulouse, et s'est qualifiée pour les deux finales, bien que l'Australie l'ait battue dans la première.

« Il y a tellement d'attentes envers cette équipe à chaque fois qu'elle joue », rappelle Swannell.

« Il y a toujours des attentes importantes envers les équipes de rugby néo-zélandaises. Leur palmarès implique que tout le monde à la maison scrute qui joue, comment ils jouent et s'attend à ce qu'ils gagnent.

« Peut-être qu'ils n’ont pas suivi les World Series d'aussi près cette année, donc peut-être [qu'ils] ne savent pas nécessairement à quel point l'Australie a été forte cette saison, et à quel point des équipes comme les Fidji sont devenues très performantes. »

Les Fijiana sont prêtes à rivaliser avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande

Au vu de leur médaille de bronze à Tokyo et de leurs deux deuxièmes places dans les Series 2022, Swannell soutient que les Fidji peuvent rivaliser avec la Nouvelle-Zélande et l'Australie dans le tournoi féminin.

« Je ne pense pas que nous puissions écarter les Fidji. C'est une énorme opportunité pour elles », dit-elle.

« Sur n'importe quel match, n'importe quel jour, elles peuvent battre la Nouvelle-Zélande et l'Australie, mais elles n'ont pas encore été capables de remporter les duels. Nous avons pu le constater lors de la demi-finale de Tokyo [contre les Black Ferns Sevens].

« L'Australie et la Nouvelle-Zélande sont toujours les deux grands favoris, mais les Fidji ne sont pas loin derrière, à portée de main. »

Rikki Swannell s'attend à ce que l'Australie et la Nouvelle-Zélande se battent également dans le tournoi masculin, tout comme l'Afrique du Sud, actuellement leader des Series chez les hommes, mais c'est la force et la profondeur de l'équipe fidjienne qui retient son attention.

« J'ai pris des notes sur l'équipe fidjienne et j'ai été impressionnée par la quantité de talent qu'elle possède. C'est incroyable ! », confie-t-elle.

« Quand on pense à ceux qu'ils n'ont pas pu choisir et à ceux qu'ils ont pu réintégrer dans leur équipe.... Tout le monde les envie, c'est incroyable. Donc, je pense qu'ils sont forcément favoris aussi. »

La conquête d'une première médaille d'or aux Jeux du Commonwealth sera certainement un facteur de motivation important pour les équipes masculine et féminine des Fidji, mais leurs adversaires ne manqueront pas non plus de motivation.

L'Australie et l'Afrique du Sud, tout comme les Fidji, espèrent qu'un bon parcours dans le tournoi masculin les aidera à remporter le titre des Series lors du tournoi final à Los Angeles le mois prochain.

Treize des équipes masculines et six des équipes féminines, quant à elles, se rendront au Cap en septembre pour participer à la Coupe du Monde de Rugby à Sept 2022.

« Ça fait beaucoup de rugby, n'est-ce pas ? C'est génial ! », plaisante Rikki Swannell. « Ça va être un vrai test pour évaluer la profondeur des équipes, les entraîneurs et leurs tactiques. »