Gaëlle Mignot souhaite mettre à profit l'expérience considérable qu'elle a acquise en tant que joueuse et la passion qu'elle a pour l'entraînement pour aider l'actuelle équipe de France à atteindre ses objectifs lors de la Coupe du Monde de Rugby 2021.

Gaëlle Mignot, qui a travaillé avec les Bleues dans le cadre du programme de stage pour entraîneures de la Coupe du Monde de Rugby 2021, a été officiellement nommée le mois dernier entraîneur adjoint de l'équipe, en charge de la mêlée et des phases de contact.

C'est une belle récompense pour le travail qu'elle a fourni dans son parcours d'entraîneure qui a commencé bien avant qu'elle ne raccroche les crampons l'année dernière.

« Je ne sais pas si ça a été super simple, j’en suis en tout cas aujourd’hui ravie de pouvoir aider et continuer à être présente auprès de cette équipe de France, de partir sur un évènement comme la Coupe du Monde ; ce sont des choses merveilleuses », a-t-elle confié à World Rugby.

« Je connais l’ambiance, ce qui va se passer, la pression que les joueuses vont pouvoir ressentir. Je pense que je vais aussi avoir cet œil-là. Je vais aussi pouvoir apporter mon expérience en tant que joueuse à des petites joueuses qui participeront pour leur première fois à une Coupe du Monde. Je suis bien intégrée à la fédération.

« Je pense qu’aujourd’hui la fédération a envie d’avoir cette image de personnes qui ont porté le maillot de l’équipe de France et qui aujourd’hui entraînent. C’est le cas de Fabien Galthié, de William Servat.

« Tous les gens qui œuvrent au quotidien en tant que joueurs ou entraîneurs, à un moment donné gravissent les échelons et je suis ravie que la fédération me fasse confiance. »

« J’ai vraiment envie de me donner à 2000% »

La France a enregistré deux victoires nettes consécutives contre les Black Ferns en novembre dernier, avant de terminer deuxième derrière l'Angleterre dans le Tournoi des Six Nations féminin 2022.

En vue de la Coupe du Monde 2021, Gaëlle Mignot admet que son « plus grand rêve serait d'être championne du monde ».

« J’arrive dans le staff, j’ai vraiment envie de me donner à 2000% pour que les filles soient championnes du monde », assure-t-elle. « L’équipe de France n’a jamais remporté ce titre.

« J’ai fait trois Coupes du Monde et trois fois on a échoué. J’ai eu la chance de gagner des titres en tant que joueuse dans le championnat, des grands chelems… C’est vrai que ça, ça fait partie de mes plus gros objectifs. »

Après avoir disputé sa dernière sélection en tant que remplaçante contre l'Écosse lors du Tournoi des Six Nations féminin 2018, Gaëlle a connu une grande partie de l'effectif actuel en tant que coéquipière avant de devenir leur coach.

« Ça fait toujours bizarre, mais le dialogue passe très bien, le cadre est donné. On fait la différence entre ce qu’il se passe sur le terrain et ce qu’on est dans la vie. C’est mon travail aujourd’hui.

« Elles veulent progresser, elles veulent avancer. Les rôles sont distribués. Elles sont joueuses, je suis entraîneure. Ça n’empêche que j’ai des amies dans l’équipe et que je les aurais toujours après ce passage-là. »

En fin de compte, Gaëlle est animée par le désir de tirer le meilleur parti des joueuses et de l'équipe avec laquelle elle travaille.

« Je pense que je suis une entraîneure passionnée, qui a toujours envie de donner le meilleur de soi pour apporter tout ce qu’elle peut à ses joueurs ou à ses joueuses. Je me remets très souvent en question, j’essaie d’aller chercher des nouveautés, de les surprendre, d’être à leur écoute. Mais je pense que ma plus grosse qualité est d’être passionnée et de toujours vouloir donner le meilleur. »

UN RÉSEAU D'ENTRAÎNEUReS

Whitney Hansen est une autre femme dont la participation au programme de stages pour entraîneures de la Coupe du Monde de Rugby 2021 a débouché sur un rôle officiel.

Hansen a été nommée au poste d'entraîneur adjoint des Black Ferns en avril, travaillant avec Wayne Smith, Wesley Clarke, Allan Bunting, Graham Henry et Mike Cron alors que les championnes en titre finalisent leur préparation pour leur Coupe du Monde de Rugby à domicile.

La nouvelle aventure a débuté lundi 6 juin avec une victoire 23-10 sur l'Australie lors de la première journée des World Rugby Pacific Four Series 2022 à Tauranga.

Dans un entretien avec ScrumQueens avant les Pacific Four Series, Hansen a déclaré que le programme de stages pour entraîneures de la Coupe du Monde de Rugby 2021 avait été très important pour son développement.

« Pour l'instant, il n'y a pas d'égalité entre les sexes et il n'y a pas beaucoup de femmes dans ce domaine, alors avoir la possibilité de se faire connaître et d'être remarquée a été formidable », dit-elle.

« Nous devons continuer à multiplier ces opportunités pour contribuer à l'égalité des chances.

« Le réseau d'entraîneures que l'on apprend à connaître a également été formidable. Avant le programme, je n'avais aucune idée de qui étaient ces personnes, car nous n'avions pas encore été mises en contact, alors la possibilité d'apprendre les unes des autres a été vraiment puissante. »