• Jaz Gray et les États-Unis poursuivent sur leur lancée après Málaga
  • Les Bleues n'ont toujours rien cédé après deux grosses victoires
  • La Russie, l'Irlande et l'Australie sont également invaincues
  • Isabel Ozório marque le premier essai du Portugal dans les Series
  • Les Blitzboks n’ont pas encore pu jouer, faute d’adversaire
  • Les Espagnols sont passés tout près de la victoire, mais Carlin Isles les en a privés

L'Estadio Olímpico de la Cartuja accueille les HSBC World Sevens Series à Séville pour la première fois et le spectacle a tenu toutes ses promesses lors de cette première journée du deuxième HSBC Spain Sevens.

Lancé sous un soleil radieux, le quatrième tournoi des Series 2022 a offert de nombreux moments mémorables et des fins de match palpitantes.

Les Etats-Unis, vainqueurs du tournoi féminin de Málaga le week-end dernier, ont bien enchaîné avec des victoires sur le Portugal, présent pour la première fois sur le circuit mondial, et sur l'Angleterre.

La Russie, l'Irlande, la France et l'Australie sont les autres équipes invaincues avant la deuxième journée de samedi.

« Ces victoires comptent beaucoup pour nous, nous avons dû nous battre pour les obtenir et cela montre que nous pouvons travailler très dur et nous entraider les unes les autres lorsque les choses ne vont pas parfaitement bien », a déclaré la capitaine américaine Lauren Doyle, auteure d'un essai lors de la victoire 24-10 sur l'Angleterre, qui a permis à l'équipe d'Emilie Bydwell de bien se préparer pour la deuxième journée.

Dans le tournoi masculin, l'Afrique du Sud a dû se contenter de regarder les principaux challengers des HSBC World Rugby Sevens Series, l'Argentine, l'Australie, les États-Unis et la France, qui ont tous démarré par des victoires, certaines plus confortables que d'autres, les États-Unis ayant eu besoin de 90 secondes de prolongation pour l'emporter sur les Espagnols.

Gray fait étinceler les USA

La réputation grandissante de Jaz Gray s'est poursuivie à Séville avec un triplé lors de la victoire 52-0 contre le Portugal, qui participe à son tout premier tournoi sur le circuit mondial, suivi d'un autre essai contre l'Angleterre.

Cette rencontre promettait d'être l'un des matchs les plus importants de la journée et elle a tenu ses promesses, notamment au cours d'une première période très rythmée, où l'avance a fluctué.

Mais au final, c'est la puissance des Américaines qui a été déterminante, trois de leurs quatre essais ayant été marqués suite à des plaquages manqués des Anglaises. Naya Tapper en a évité deux pour marquer son 99e essai des Series féminines, Lauren Doyle s'est faufilée dans une brèche pour le deuxième essai et Gray a une fois de plus montré sa classe avec le troisième essai des USA. Kris Thomas se frayait un chemin à travers la défense adverse pour donner la victoire aux Etats-Unis, alors que l'Angleterre était restée dans la course en première période grâce aux essais de Grace Crompton et de Isla Norman-Bell.

Megan Jones a été l'une des grandes vedettes de l'Angleterre lors de la première journée, marquant le cinquième essai lors de la victoire 33-12 sur le Canada et passant quatre transformations. Le Canada a réagi à cette défaite en battant le Portugal 45-7. Les Canadiennes ont inscrit six essais, mais le plus important du match est sans doute revenu aux Européennes, Isabel Ozório marquant d'une main et offrant aux Portugaises leur tout premier essai dans les World Series.

CROWE FAIT LA DIFFÉRENCE POUR L'IRLANDE

Amee-Leigh Murphy Crowe a été une fois de plus la principale ressource offensive de l'Irlande, qui a enregistré des victoires contre la Pologne et le Brésil.

La Pologne a fait preuve d'une superbe régularité dans son jeu offensif et semblait en passe de remporter une victoire mémorable jusqu'à ce que Murphy Crowe inscrive son deuxième essai sur une mêlée, alors que le compteur était dans le rouge.

Inévitablement, Murphy Crowe était de nouveau sur la feuille de score lors du deuxième match contre le Brésil, qui s'est soldé par une victoire 29-12 et une qualification pour les quarts de finale de samedi. Stacey Flood, Beibhinn Parsons, Eve Higgins et Lucy Mulhall ont également franchi la ligne. Pour le Brésil, les essais de Raquel Kochhann et Bianca Silva sont la preuve que leur rugby offensif commence à porter ses fruits.

La Russie, championne d'Europe en titre, a rejoint l'Irlande en quarts de finale de Cup après une victoire tranquille 26-7 contre le Brésil, suivie d'une victoire 29-5 contre la Pologne. Le score est pratiquement le même que celui des quarts de finale de Málaga, où la Russie s'était imposée par trois points de moins pour décrocher la médaille d'argent. Viktoriia Em, Kristina Seredina, Alena Tiron et Daria Shestakova ont toutes terminé la journée avec deux essais chacune.

LA FRANCE ET L'AUSTRALIE AUX COMMANDES

La France, médaillée d'argent aux Jeux olympiques, a facilement battu l'Espagne, pays hôte du tournoi, en s'imposant 43-0. Joanna Grisez a réalisé un triplé et la Joueuse de Rugby à Sept de l'Année, Anne-Cécile Ciofani, a marqué deux fois. Les Bleues à sept ont enregistré leur plus gros résultat en 32 confrontations sur le World Series contre leurs voisines européennes. La France n'a pas non plus ménagé ses efforts face à la Belgique, marquant sept essais et conservant un nouveau score vierge.

L'Australie a également tenu la Belgique en échec, mais elle a été mise au défi par l'Espagne dans son dernier match de la première journée, avant de s'en sortir et d'enregistrer une victoire 26-7. « L'Espagne nous a donné du fil à retordre, et c'est bien qu'elle nous en ait donné, car nous en avions besoin », a déclaré Faith Nathan.

LES ESPAGNOLS DEÇUS DANS LE TOURNOI MASCULIN

Le match d'ouverture de la poule A a été un mémorable, l'Espagne, pays hôte, refusant de s'incliner devant les États-Unis, finalistes de Dubaï.

Perry Baker a ouvert le score pour les États-Unis avant que Kevon Williams n'ajoute à son total de 12 essais à Málaga pour donner une avance de 14-0 aux Sevens Eagles. L'Espagne est cependant revenue à deux points des États-Unis à la pause grâce à des essais de Tobias Sainz-Trapaga et Eduardo Lopez. Le deuxième essai de Williams mettait de la distance entre les deux équipes, mais à la grande joie du public, Josep Serres trouvait une faille dans la défense.

Sainz-Trapaga profitait ensuite d'un offload de Lopez et l'Espagne commençait à rêver d’inverser le résultat de Málaga, où les États-Unis s'étaient imposés 19-14. Cependant, il restait encore quelques secondes à jouer lorsque Juan Martinez a transformé le deuxième essai de Sainz-Trapaga et les États-Unis ont réussi à conserver le ballon depuis le renvoi et à créer des espaces pour envoyer Carlin Isles marquer l'essai égalisateur du match. Après que Carlin Isles a eu marqué derrière les poteaux, Stephen Tomasin n'a pas fait d'erreur en transformant facilement pour offrir aux États-Unis une victoire de deux points d’avance, 28-26.

KELLY EST UN HÉROS POUR L'IRLANDE

L'Irlande s'est reprise après avoir été menée au score par John Dawe pour battre l'Allemagne 33-5. Le cadeau du 29e anniversaire de Dawe avait donné à l'Allemagne l'espoir d'une toute première victoire en World Series contre l'Irlande à la troisième tentative. Mais le toujours impressionnant John Kelly a amorcé la reconquête avec un doublé en première période, avant qu'Andrew Smith, Niall Comerford et Tamilore Awonusi ne lui emboîtent le pas en seconde période.

La défense déterminée de la Jamaïque a tenu l'Argentine en échec jusqu'au milieu de la première période, lorsque Santiago Alvarez a inscrit le premier de ses deux essais. Luciano Gonzalez a ensuite marqué à la pause pour donner à l'Argentine, finaliste à Málaga le week-end dernier, un avantage de 14-0. Gonzalez et Alvarez ont à nouveau croisé le fer et Rodrigo Isgro et Franco Sabato ont ajouté leurs noms sur la feuille de match au cours d'une deuxième mi-temps à sens unique.

LA FRANCE S'ENVOLE

Le rugby à sept français a le vent en poupe en ce moment, et l'équipe masculine à sept a contribué à entretenir ce sentiment de bien-être en remportant une large victoire 38-12 contre le Pays de Galles.

Aucune ligne défensive n'est à l'abri lorsque Jordan Sepho a le ballon et le jeune homme de 23 ans a réussi un triplé grâce au travail acharné de ses coéquipiers. Joachim Trouabal, Nelson Epée et Julien Blanc ont inscrit les autres essais de la France, tandis que Morgan Williams et Ewan Rosser ont marqué pour le Pays de Galles.

Tom Bowen, qui compte une centaine de sélections sur le World Series, a marqué deux fois lors de la victoire de l'Angleterre sur le Japon (28-10). Le doublé de Bowen a été inscrit entre les essais de Hayden Hyde et Blake Boyland. Les efforts du Japon ont été récompensés par un essai à la fin de chaque mi-temps pour Taiga Ishida et Chikara Morita, respectivement.

LES AUSTRALIENS ECRASENT LES KENYANS

Le capitaine Henry Hutchison a montré la voie à l'Australie qui a débuté sa campagne par une victoire record de 42-0 contre le Kenya. Ce grand écart de points a dépassé de peu leur précédent record contre les Shujaa, une victoire 47-7 à Singapour en 2019. Maurice Longbottom, la fusée de poche, a transpercé la défense des Shujaa pour le troisième essai australien et Corey Toole en a ajouté deux autres pour que l'Australie continue à accumuler les points. Yool Yool, premier joueur d'origine soudanaise à représenter l'Australie, a conclu la rencontre.

L'Écosse a surmonté deux cartons jaunes consécutifs en première période pour battre le Canada 21-5. Gavin Lowe, Lee Jones et Paddy Kelly ont marqué des essais pour l'Écosse, tandis qu'Alex Russell a inscrit un essai de consolation pour les Nord-Américains.

TOUS PRÊTS POUR UN SAMEDI EXPLOSIF

L'action se poursuit à Séville samedi avec la fin des phases de poules dans les tournois masculin et féminin.

La deuxième journée débutera à 8h45 heure locale (GMT +1) lorsque les Canadiens affronteront les Kenyans à l'Estadio Olímpico de la Cartuja.

L'Afrique du Sud fera enfin son entrée dans le tournoi, contre l'Espagne à 10h57, après avoir été exemptée lors de la première journée en raison du désistement des Samoa.

L'une des rencontres les plus attendues du tableau masculin sera le dernier match de la poule C entre l'Angleterre et la France, la version à sept du « Crunch », dont le coup d'envoi sera donné à 15h19, heure locale.

Pour Aaron Grandidier, qui a grandi à Londres, ce match sera particulièrement émouvant car il était dans le système anglais jusqu'à ce qu'il choisisse de porter les couleurs de sa mère, née en France.

Grandidier s'est réjoui de l'entrée en lice de la France dans le tournoi de Séville. « Nous sommes très heureux d'être ici et nous avons vraiment hâte de commencer ce week-end et, espérons-le, de prendre notre revanche sur la défaite de la semaine dernière contre l'Angleterre », a-t-il déclaré.

Après sept matchs consécutifs dans le tournoi masculin pour lancer la journée, l'attention se tournera vers la compétition féminine et la fin des phases de poule.

La Pologne et le Brésil ouvriront le bal à 11h51, avant que la Russie, invaincue, et l'Irlande ne s'affrontent pour la tête de la Poule B.

Le reste du programme de la poule comprend un derby nord-américain entre les États-Unis et le Canada, où les Women's Sevens Eagles tenteront de porter un nouveau record de victoires consécutives à 10 matchs, tandis que l'Australie jouera la France, dont le coup d'envoi sera donné à 13h41, pour ce qui devrait être un véritable choc au vu de la forme des deux équipes.

Les quarts de finale de la Cup féminine débuteront à 17h14 et ceux de la Cup masculine un peu moins de deux heures plus tard, à 19h07.

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