World Rugby a annoncé que six légendes du rugby, à savoir Osea Kolinisau (Fidji), Humphrey Kayange (Kenya), Huriana Manuel-Carpenter (Nouvelle-Zélande), Cheryl McAfee (Australie), Will Carling (Angleterre) et Jim Telfer (Écosse) seront intronisées au World Rugby Hall of Fame en 2021.

Le World Rugby Hall of Fame, en partenariat avec Tudor, reconnaît ceux et celles qui ont apporté une contribution exceptionnelle au rugby tout au long de leur carrière, en incarnant les valeurs du rugby qui forgent le caractère, l'intégrité, la passion, la solidarité, la discipline et le respect, sur et en dehors du terrain.

Les six intronisés se sont distingués dans les deux thèmes sélectionnés par le panel du Hall of Fame pour 2021, à savoir le rugby à 7 et les Jeux olympiques, lors d'une grande année olympique et du 150ème anniversaire du premier match international entre l'Écosse et l'Angleterre en mars 1871.

Sept étoiles qui brillent sur et en dehors du terrain

Six légendes intronisées au World Rugby Hall of Fame en 2021

Kolinisau a mené les Fidji à la victoire et à leur toute première médaille olympique en décrochant l'or à Rio 2016, tandis que Manuel-Carpenter a remporté l'argent avec la Nouvelle-Zélande alors que le rugby à sept faisait ses débuts sur la scène olympique au Brésil.

Kayange a également joué à Rio, mais lui et McAfee (née Soon), capitaine de l’équipe qui a remporté la Coupe du Monde de Rugby à sept en 2009, faisaient tous deux partie de l'équipe de candidature de World Rugby qui a convaincu les membres du Comité international olympique d'inclure le rugby à sept au programme olympique en octobre 2009. En 2021, Kayange a été élu à la commission des athlètes du CIO et comme membre du CIO, renforçant ainsi la voix du rugby au sein du mouvement olympique. 

Célébration du 150ème anniversaire du rugby international

En reconnaissance du 150ème anniversaire du premier match international, un joueur de l'Angleterre et un joueur de l'Écosse seront intronisés. Il s'agit de l'ancien capitaine anglais Will Carling, vainqueur du grand chelem, et du légendaire Jim Telfer, ancien capitaine et entraîneur écossais.

Les six intronisés porteront à 154 le nombre total de membres du Hall of Fame depuis sa création en 2006.

Sir Bill Beaumont, président de World Rugby, et lui-même intronisé comme membre n° 94, a déclaré : « Au nom de World Rugby, je voudrais féliciter nos six entrants au Hall of Fame, qui non seulement ont laissé leur marque sur le terrain, mais qui ont aussi joué un rôle significatif dans l'avancement du sport.

« En cette année olympique, nous rendons hommage à ceux et celles qui ont joué un rôle important dans la consécration du rugby en tant que sport olympique. Leurs contributions ne doivent pas être sous-estimées dans le domaine de la croissance mondiale du rugby. Nous reconnaissons également les contributions de ceux et celles qui ont laissé leur empreinte sur la plus ancienne rencontre internationale du rugby. »

John Eales, lui aussi intronisé au World Rugby Hall of Fame (n°6) et président du panel du Hall of Fame, a déclaré : « Les nouveaux membres du World Rugby Hall of Fame pour 2021 sont représentatifs de tout ce qui est formidable dans notre sport. Chacun d'entre eux a été un joueur exceptionnel, que ce soit à sept ou à XV, et ils ont également apporté une contribution importante au rugby, dans leur propre pays et dans le monde, en dehors du terrain. 

« En tant que président du panel de sélection, je suis extrêmement fier que le World Rugby Hall of Fame sache reconnaître des nouveaux membres aussi méritants, qui ont inspiré des générations de joueurs de rugby et de fans à travers leurs nombreux et remarquables accomplissements. »

Le panel de sélection du World Rugby Hall of Fame est composé de Eales, du secrétaire David Hands (Angleterre), d'Henri Garcia (France), de Pablo Mamone (Argentine), de Rob Cole (Pays de Galles), d'Anna Richards (Nouvelle-Zélande) et de Wayne Smith (Australie).

Pour en savoir plus sur le World Rugby Hall of Fame, allez sur www.world.rugby/halloffame.

Les intronisés au World Rugby Hall of Fame en 2021

No.149 – Osea Kolinisau (Fidji)
No.150 – Humphrey Kayange (Kenya)
No.151 – Huriana Manuel-Carpenter (Nouvelle-Zélande)
No.152 – Cheryl McAfee (Australie)
No.153 – Will Carling (Angleterre)
No.154 – Jim Telfer (Écosse)

OSEA KOLINISAU (FIDJI)

Né le : 17 novembre, 1985 à Suva, Fidji

Figure de proue du rugby fidjien, Kolinisau a mené l'équipe de rugby à 7 à la gloire olympique à Rio en 2016 ainsi qu'à deux titres de champions consécutifs du HSBC World Rugby Sevens Series en 2015 et 2016.

Lors de la cérémonie d'ouverture à Rio, Kolinisau a porté le drapeau fidjien ; il a ensuite marqué le premier des sept essais de son équipe en finale, battant ainsi la Grande-Bretagne 43 à 7 pour remporter la médaille d'or - la toute première médaille olympique pour les Fidji. Plus tard dans l'année, il a été nommé au titre de joueur à 7 de l'année de World Rugby, mais c'est le Sud-Africain Seabelo Senatla qui a finalement obtenu ce titre.

Véritable ciment de son équipe, Kolinisau a été capitaine des Fidji de 2013 à 2017. En plus d'être un meneur inspirant ses coéquipiers, Kolinisau s'est avéré être à la fois un joueur dangereux et très résistant. Il a disputé le nombre record de 62 rencontres pour les Fidji lors des World Series et son total de 1 272 points n'est dépassé que par Waisale Serevi, intronisé également au World Rugby Hall of Fame.

L'une de ses meilleures performances a eu lieu lors de la finale du Hong Kong Sevens en 2013, où il a joué comme remplaçant pour marquer un triplé d'essais et aider les Fidji à remonter la pente pour remporter une victoire mémorable contre le Pays de Galles.

Kolinisau s'est retiré du rugby à 7 de haut niveau en mai 2017 avant de s'essayer au rugby à XV aux États-Unis, d'abord avec les Houston Sabercats, puis brièvement pour Old Glory DC.

HUMPHREY KAYANGE (KENYA)

Né le : 20 juillet, 1982 à Nairobi, Kenya

Les Jeux olympiques de Rio 2016 ont offert la scène idéale à l'un des grands noms du rugby kenyan.

Vétéran de 12 HSBC World Rugby Sevens Series, de 2004 à 2016, Kayange, avec son frère Collins Injera, était un élément clé d'une équipe kenyane redoutée pour sa force et son athlétisme.

Diplômé d'un master en chimie, Kayange a aidé les Shujaa à atteindre deux demi-finales de la Coupe du Monde de Rugby à 7, en 2009 - l'année où il a été nommé meilleur joueur de rugby à 7 de l'année - et en 2013.

Il a également disputé deux Jeux du Commonwealth, en 2010 et 2014, et était membre de l'équipe qui a remporté le tout premier titre des World Series Cup pour le Kenya à Singapour en 2016. Il a terminé sa carrière dans les World Series en tant que troisième meilleur marqueur de points du Kenya en rugby à 7, avec 799 points et 159 essais. En rugby à XV, le robuste centre a marqué quatre essais en 12 tests.

Même si le Kenya n'a pas réussi à décrocher une médaille à Rio 2016, le fait que le rugby à 7 ait été inscrit au programme des Jeux est en partie dû à Kayange, qui, en tant que membre de l'équipe de candidature de World Rugby, a présenté avec succès aux membres du Comité international olympique en 2009 les arguments en faveur de l'inclusion de cette discipline.

En 2021, Kayange a été élu à la commission des athlètes du CIO et comme membre du CIO.

HURIANA MANUEL-CARPENTER (NOUVELLE-ZÉLANDE)

Née le : 8 août 1986 à Auckland, Nouvelle-Zélande

Athlète résistante, physiquement et mentalement, Manuel a été une double internationale brillante qui savait se frayer un chemin jusqu'à la ligne d'essai pour la Nouvelle-Zélande aussi bien en rugby à sept qu'à quinze.

En tant que capitaine de l'équipe féminine à 7 de la Nouvelle-Zélande, l'Aucklandaise a mené l'équipe au titre inaugural des HSBC World Rugby Sevens Series ainsi qu'à la victoire finale de la Coupe du Monde de Rugby à 7 en 2013. Elle était également capitaine lorsque l'équipe a défendu avec succès le titre des séries l'année suivante.

Après avoir subi une grave blessure à la cheville en 2014 qu'elle a réussi à surmonter, Manuel a participé aux Jeux olympiques de Rio 2016 et a fait forte impression, marquant des essais contre le Kenya et la France en phase de poule et en demi-finale contre la Grande-Bretagne. Malheureusement, elle n'a pas pu célébrer son anniversaire comme elle l’avait espéré lorsqu'elle a joué contre l'Australie le jour de ses 30 ans, terminant avec une médaille d'argent, et non d'or.

En rugby à XV, Manuel a remporté deux fois la Coupe du Monde de Rugby (2006 et 2010) et à la position de centre, elle a marqué 15 essais en 25 participations aux tests entre 2005 et 2014.

Le rugby est ancré dans les gènes de Manuel puisqu'elle a constituée la première combinaison mère-fille qui a joué pour les Black Ferns. Sa mère, Liza Mihinui, a disputé trois matchs au poste de talonneur pour la Nouvelle-Zélande.

CHERYL McAFEE (AUSTRALIE)

Née le : 23 septembre, 1975 à Auckland, Nouvelle-Zélande

McAfee a acquis sa place dans l'histoire du rugby australien lorsqu'elle a mené son pays à la gloire à l’occasion de la première Coupe du Monde de Rugby à 7 féminine à Dubaï en mars 2009.

La victoire dramatique en prolongation à mort subite contre les rivaux trans-tasmaniens de la Nouvelle-Zélande a scellé un tournoi réussi pour elle et son équipe. L'arrière aux réaction rapides avait fait une entrée remarquée dans le tournoi en marquant un essai lors du tout premier match contre la Chine.

Plus tard dans l'année, l'esprit pionnier de McAfee a été repris par World Rugby, qui l'a invitée à faire partie de l'équipe de candidature qui a fait campagne avec succès pour l'inclusion du rugby à 7 dans le programme olympique.

En tant que demi de mêlée dans le rugby à XV, McAfee a également été capitaine de son équipe nationale avec éclat de 2007 à 2010, y compris lors de la Coupe du Monde de Rugby 2010 en Angleterre, où sa carrière de neuf ans et 21 capes dans le rugby test a été couronnée par une médaille de bronze.

En 2012, elle a rejoint la commission rugby de World Rugby, devenant une voix primordiale pour aider à faire avancer les politiques ayant un impact positif sur le rugby féminin.

WILL CARLING (ANGLETERRE)

Né le : 12 décembre, 1965 à Bradford-on-Avon, Wiltshire

En tant que plus jeune capitaine de l'Angleterre depuis 57 ans, Will Carling a présidé à l'une des périodes les plus fastes de l'histoire de l'équipe.

L'entraîneur de l'Angleterre, Geoff Cooke, a pris une décision inspirée lorsqu’il a choisi Carling comme capitaine en 1988, à l'âge de 22 ans et seulement 10 mois après le début de sa carrière internationale.

L'ancien élève de Sedburgh et étudiant en psychologie à l'université de Durham a mené l'Angleterre à 44 victoires sur 59 tests, et a réalisé deux fois de suite le Grand Chelem des Cinq Nations en 1991 et 1992, puis en 1995.

L'Angleterre a également atteint la finale de la Coupe du Monde de Rugby 1991 contre l'Australie, et la demi-finale en Afrique du Sud quatre ans plus tard sous sa direction.

Lorsqu’il évoluait dans le monde des tests, Carling a formé un partenariat très efficace au milieu de terrain avec Jerry Guscott, plein de vitesse, de force et d'habileté.

Il a marqué 12 essais en 72 apparitions au cours de ses neuf années de carrière en Angleterre, et a également été sélectionné pour la tournée des Lions britanniques et irlandais en Nouvelle-Zélande en 1993.

JIM TELFER (ÉCOSSE)

Né le : 17 mars 1940 à Pathhead, Midlothian, Écosse

L'ancien directeur d'école a remporté 25 sélections avec l'Écosse, dont 10 en tant que capitaine, et a disputé huit tests avec les Lions britanniques et irlandais lors de deux tournées, en 1966 et 1968, avant de devenir l'un des entraîneurs les plus respectés dans le monde du rugby.

Troisième ligne inébranlable pendant ses six années au sommet, de 1964 à 1970, Telfer a la particularité d'être le seul international écossais à avoir joué contre la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud et l'Australie sans subir de défaite.

Après avoir raccroché les crampons, Telfer a entraîné les Lions lors de leur tournée de 1983 en Nouvelle-Zélande, l'Écosse lors du Grand Chelem des Cinq Nations en 1984 et, en tant qu'assistant de Sir Ian McGeechan, lors d'un deuxième Grand Chelem en 1990. Après une pause dans sa carrière d'entraîneur, Telfer a été invité par McGeechan à devenir entraîneur des avants lors de la tournée triomphale des Lions en Afrique du Sud en 1997.

Grâce à son savoir-faire technique et à ses vibrants discours de motivation, Telfer a su galvaniser une équipe des Lions dans laquelle la presse locale ne croyait plus et a jeté les bases d'une victoire 2-1 dans la série.

Telfer, avec l'aide de John Rutherford et Hugh Campbell, a connu de nouveau le succès en 1999, lorsque l'Écosse a remporté le dernier titre des Cinq Nations sous sa direction.