Tout juste après les Jeux olympiques de Tokyo, le rugby à sept international est revenu en force lors de deux week-ends consécutifs au Canada, l'Afrique du Sud ayant été couronnée championne des HSBC World Rugby Sevens Series et la Grande-Bretagne ayant remporté les deux tournois féminins Fast Four.

Voici ce que les quinze derniers jours nous ont appris.

La forme est passagère, la qualité est permanente

Déçue de ne pas être sur le podium à Tokyo, l'Afrique du Sud a rebondi en réalisant de brillantes performances à Vancouver et à Edmonton.

Bien qu'ils aient aligné un certain nombre de débutants, les Blitzboks se sont distingués lors des deux tournois et ont mérité la médaille d'or grâce à un rugby offensif dévastateur qui leur a permis de battre leur record d'essais dans un tournoi canadien lors d'un week-end (38 à Vancouver) et de le battre à nouveau le week-end suivant (39 à Edmonton).

L'équipe de Neil Powell est restée invaincue pendant les deux manches et abordera les Séries 2022 avec une séquence de 12 matchs gagnés.

Les fans de rugby à sept savent encore faire la fête

Les Jeux olympiques de Tokyo ayant dû se dérouler à huis clos en raison des contraintes imposées par le Covid-19, les fans de rugby à sept n'ont pas eu l'occasion de se réunir et de faire la fête depuis l'arrêt brutal des HSBC World Rugby Sevens Series 2020 à Vancouver en mars 2002.

C'est à Vancouver que le circuit mondial a redémarré et, bien que le BC Place ait été exploité avec une capacité limitée, les quelque 15 000 spectateurs présents dans le stade ont fait du bruit.

Après 18 mois d'attente, toutes sortes de déguisements, des habituels vêtements sur le thème des animaux aux costumes des Tortues Ninja Mutantes, ont été ressortis et portés avec fierté.

La fête s'est ensuite déplacée à Edmonton pour la première fois dans l'histoire des Séries, et la foule présente dans le Commonwealth Stadium a bien compris le message : il fallait s'habiller pour impressionner, avec des tenues plus brillantes que le ciel bleu.

Ne sous-estimez pas l'outsider

L'Allemagne, qui a eu la rare opportunité de participer aux Séries en tant qu'équipe invitée, a connu un démarrage lent à Vancouver en s’inclinant face au Canada et aux États-Unis.

Cependant, elle a progressé au fur et à mesure du tournoi en remportant des victoires convaincantes contre le Chili, le Mexique et la Jamaïque, pour terminer à la neuvième place.

L'impression était que l'équipe de Damian McGrath avait encore des progrès à faire, ce qui s'est confirmé à Edmonton.

Après avoir échoué de justesse à décrocher une victoire sur l'Irlande, équipe phare des Series, en s'inclinant 19-17, l'Allemagne a réalisé le meilleur résultat du week-end lors de son match suivant contre la Grande-Bretagne, avec des essais de Marcel Coetzee et d'Anjo Buckman pour une victoire 19-10.

Qualifiée pour son tout premier quart de finale de Cup, l'Allemagne a donné du fil à retordre au Kenya, médaillé d'argent à Vancouver, avant de s'incliner 24-17, puis elle a assommé les États-Unis dans le match décisif pour la cinquième place.

Les États-Unis et l'Allemagne étaient inséparables à la mi-temps (12-12) ainsi qu’à la fin du match (19-19), mais Chris Umeh a donné la victoire aux Européens en marquant un essai en prolongation.

Le « Buffalo » est un pur phénomène

Il y a eu beaucoup de superbes performances individuelles lors du HSBC Canada Sevens, mais le joueur qui a constamment soulevé les foules et donné le sourire aux gens était Alvin « the Buffalo » Otieno.

Otieno a marqué quatre essais lors des deux manches, chacun d'entre eux célébré dans son style unique, et a offert d'innombrables autres essais à ses coéquipiers grâce à ses courses fulgurantes.

Le moment le plus spectaculaire a sans doute été son raffut sur Emilien Cabale le premier jour à Vancouver, qui a fait voler l'Espagnol en arrière alors qu'il se dirigeait vers la ligne d'en-but.

Otieno a été élu dans les deux Dream Teams, un exploit que seul son coéquipier, Jeffrey Oluoch, a réussi.

La folie Jasmine Joyce

En tant que Galloise, Jasmine Joyce a rarement l'occasion de jouer sur les Séries mais une équipe mixte de Grande-Bretagne lui a offert cette opportunité au Canada et elle l'a saisie à deux mains.

Chaque fois que la joueuse des Bristol Bears recevait le ballon, elle semblait vouloir marquer. Les défenses n'ont pas résisté à la légèreté et à la rapidité de Joyce, dont le talent s'est encore renforcé au Canada après de très bons Jeux olympiques à Tokyo.

Joyce a marqué six essais à Vancouver et 10 à Edmonton et a été élue joueuse de la finale dans les deux cas, réalisant un triplé dans le dernier cas, tout en réussissant des plaquages étonnants en défense.

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