Reprenant là où il s'est arrêté en mars 2020, le très attendu HSBC World Rugby Sevens Series revient à Vancouver ce week-end.

Vancouver était en effet le dernier tournoi à être organisé avant que le Covid-19 ne frappe et n'entraîne l'annulation du reste du calendrier. Dix-huit mois ont semblé une éternité mais, au final, le spectacle du World Series est de nouveau au rendez-vous.

La saison 2021 ne comprendra plus que les tournois de Vancouver et d'Edmonton, et le vainqueur de la série sera couronné à Edmonton. Les deux tournois regroupent 12 équipes réparties en trois poules dans un format similaire à celui des Jeux olympiques de Tokyo, avec en parallèle un tournoi féminin Fast Four.

Le HSBC World Rugby Sevens Series 2022 débutera officiellement à Dubaï avec des tournois consécutifs pour les hommes et les femmes les 26-27 novembre et 3-4 décembre de cette année. Des manches supplémentaires seront annoncées ultérieurement.

Alors que l'impact de la pandémie mondiale se fait encore sentir, les organisateurs ont réalisé des efforts extraordinaires pour organiser le HSBC Canada Sevens et faire revenir l'excitation et l'éclat du rugby à sept dans le port maritime dynamique de la Colombie-Britannique.

Les fans ont apprécié le spectacle en 2019, et 39 533 d'entre eux avaient envahi le BC Place le premier jour pour constituer la plus grande foule de l'histoire du rugby canadien. Et avec le circuit mondial en pause pendant si longtemps, l'attente n'aura fait qu'ajouter au sentiment d’excitation avant le rendez-vous de cette année, qui est ouvert aux fans vaccinés.

UNE NOUVELLE ère

Bien qu'un certain nombre d'équipes de base du circuit mondial ne soient pas en mesure de participer au Canada Sevens en raison des restrictions de voyage imposées par le Covid-19, le plateau reste d'une qualité exceptionnelle et donne aux futures stars potentielles l'occasion de jouer aux côtés des Olympiens et de montrer ce qu'elles savent faire au plus haut niveau.

La Nouvelle-Zélande et l'Australie, finalistes à Vancouver l'année dernière, sont deux des absents, mais les deux autres équipes impliquées dans les matchs pour les médailles, l'Afrique du Sud et le Canada, seront là pour se disputer les précieux points du World Series.

Pour les médaillés de bronze de 2020 et hôtes canadiens, il s'agit d'une sorte de nouvelle ère car ils aborderont la septième édition du Canada Sevens sans quatre de leurs piliers, Nathan Hirayama, Conor Trainor, Justin Douglas et Connor Braid, qui ont tous décidé de prendre leur retraite après Tokyo, après plus de 200 tournois du World Series à eux quatre.

Le héros local Phil Berna reste donc le joueur le plus expérimenté du Canada avec 26 tournois sur le World Series à son actif.

Phil Berna sera entouré dans sa ville natale de ses collègues des Jeux olympiques, Jake Thiel et Andrew Coe, dans l'équipe d'Henry Paul, qui semble par ailleurs très jeune. Josiah Morra est le seul autre joueur ayant une expérience du circuit mondial.

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Les États-Unis retrouvent le Canada dans la poule C, ainsi que les équipes invitées de l'Allemagne et du Chili.

Cinq joueurs - le double athlète olympique Martin Iosefo et les athlètes olympiques de Tokyo 2020 Matai Leuta, Cody Melphy, Joe Schroeder et Kevon Williams - apportent leur expérience à l'équipe américaine de Mike Friday.

Malacchi Esdale, remplaçant à Tokyo, est l'un des sept joueurs qui n'ont pas encore été sélectionnés, tout comme Christian Dyer, international des US Eagles à XV.

L'Allemagne vise depuis des années le statut d'équipe centrale du HSBC World Rugby Sevens Series, passant à plusieurs reprises à deux doigts de la promotion.

L'équipe de Damian McGrath continuera sans aucun doute à frapper à la porte et une bonne performance à Vancouver les encouragera à penser que ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne rejoignent l'élite du rugby sur le World Series.

« Le fait que nos garçons aient maintenant été invités à plusieurs tournois du World Series est hautement mérité comme le résultat du dur travail des 10 dernières années et est attendu depuis longtemps », a déclaré Manuel Wilhelm, membre du conseil d'administration de DRV.

« Nous sommes très heureux que World Rugby récompense de cette manière le développement régulier de notre équipe. Et je suis convaincu que nos garçons vont maintenant représenter dignement le rugby allemand au Canada et que cela ne sera que le prélude à de nombreux autres tournois et expériences à ce niveau. »

Le meneur de jeu expérimenté Fabian Heimpel, du RG Heidelberg, ne sera pas présent à Vancouver et à Edmonton car il se marie. Mais d'autres vétérans des qualifications allemandes, comme Tim Lichtenberg, ont pris l'avion pour le Canada.

Avec 12 tournois à son actif, le Chili compte plus du double d'expérience que l'Allemagne sur le circuit mondial.

L'équipe de 13 joueurs comprend un mélange de valeurs sûres et de nouveaux venus. Le capitaine est Joaquín Huici, 26 ans.

L'ancien capitaine de Los Condores, Felipe Brangier, est un autre visage familier, tandis que le demi d'ouverture de la Leinster Academy, Sebastian Berti, possède un bon bagage.

L’Afrique en rodage

L'Afrique du Sud, championne en 2019 à Vancouver, va profiter de l'occasion pour lancer quelques nouvelles recrues dans un groupe mixte composé de jeunes et de joueurs chevronnés.

L'entraîneur Neil Powell a sélectionné quatre nouveaux venus dans son groupe de 13 hommes, à savoir Ronald Brown, Darren Adonis et Shaun Williams, tandis que Christie Grobbelaar, qui a déjà fait ses preuves en tant que réserviste, devrait faire ses débuts avec les Blitzboks.

Comme d'habitude, les Blitzboks seront emmenés par Siviwe Soyizwapi, l'un des six membres du contingent olympique. Sako Makata, Zain Davids, Angelo Davids, JC Pretorius et Brown faisaient également partie de l'équipe à Tokyo, où l'Afrique du Sud a terminé cinquième.

L'Afrique du Sud est associée dans la poule A à l'autre représentant du continent africain, le Kenya, qui a également de bons souvenirs de Vancouver, où il a été finaliste en 2018, mais où il a perdu la médaille d'or face aux Fidji.

Nelson Oyoo succède au capitaine Andrew Amonde, désormais à la retraite, dans une autre équipe qui combine anciens et nouveaux joueurs.

Pour sa part, l'équipe d'Espagne s'inspire fortement de l'équipe qui a remporté le Rugby Europe Sevens Championship Series au début de l'année.

Pol Pla, qui a participé aux Jeux olympiques de Rio 2016, compte 45 apparitions dans des tournois mondiaux, mais à l'exception de Juan Martinez, aucun des autres joueurs n'atteint les deux chiffres.

Enfin, le Mexique est un ajout tardif au tournoi suite au retrait de la France et jouera son premier tournoi du World Series depuis Hongkong en 2011.

PREMIERS PAS POUR LA GRANDE-BRETAGNE ET LA JAMAÏQUE

La Grande-Bretagne participera pour la première fois au World Series et on s'attend à ce qu'elle se batte pour la première place de la poule B avec l'Irlande, bien que les chances des équipes invitées Hongkong et la Jamaïque ne soient pas à écarter.

L'équipe de Tony Roques compte cinq athlètes olympiques : Tom Bowen, Alex Davis, Robbie Fergusson, Ross McCann et Max McFarland.

Bryan Mollen sera le capitaine de l'Irlande à Vancouver et Edmonton et sera accompagné au Canada par ses coéquipiers des Jeux olympiques, Mark Roche et Gavin Mullin.

Les joueurs du Leinster Liam Turner, qui a disputé 16 matchs sur le circuit mondial 2020, et Seán Cribbin apportent également leur expérience à l'équipe.

Alors que Hongkong participera à son 30e tournoi du World Series, Vancouver sera le tout premier pour la Jamaïque.

Le capitaine Conan Osborne et Oshane Eddie approchent tous deux des 100 matchs avec les Crocs et donneront un précieux leadership sur le terrain et des conseils aux recrues comme Ben Jones-Bishop.

Jones-Bishop est en effet la preuve vivante du vieil adage qui dit que lorsqu'une porte se ferme, une autre s'ouvre. L'ailier devait jouer pour la Jamaïque lors de la Coupe du Monde de Rugby mais le tournoi a été suspendu pour un an, ce qui lui permet de saisir cette opportunité au Canada.

Les points seront attribués de façon dégressive lors des tournois de Vancouver et d'Edmonton, allant de 20 pour le vainqueur à un pour l'équipe classée 12e

LE SEVENS FÉMININ EST DE RETOUR, À QUATRE !

Le tournoi féminin Fast Four réunit le Canada, les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Mexique. Les six matchs de poule seront suivis de deux demi-finales, d'un match pour la troisième place et d'une finale de Cup.

Ancienne de la Coupe du Monde de Rugby, Kelly Russell sera la coach de l'équipe féminine du Canada, qui est une fois de plus un savant équilibre entre jeunesse et expérience. Olivia Apps est la seule joueuse à avoir été sélectionnée dans l'équipe des Jeux olympiques de Tokyo.

La directrice de la haute performance féminine, Emilie Bydwell, sera l'entraîneure des États-Unis à Vancouver, suite à la décision de Chris Brown de quitter ses fonctions le mois dernier. Si Kayla Canett et Nia Tolver apportent leur expérience olympique au groupe, le tournoi va donner à Bydwell l'occasion de jauger la force et la profondeur du groupe de joueuses.

Lauren Thunen et Steph Rovetti font leur retour dans l'équipe nationale senior pour la première fois depuis Glendale 2019 et Sydney 2020 respectivement, tandis que la très cotée Emily Fullbrook obtient sa première sélection. Dans le même temps, Sarah Levy quitte le programme à XV pour s'essayer au sevens international.

« Notre objectif est de permettre à chaque joueuse d'exprimer son identité de jeu individuelle, tout en étant aussi redoutable que possible en groupe. Je pense que la communauté de USA Rugby sera ravie de voir cette équipe progresser et de voir plusieurs de nos futures stars du sevens commencer leur aventure avec l'équipe féminine senior de rugby à sept », explique Bydwell.

Six membres de l'équipe de Grande-Bretagne dominée par l'Angleterre ont participé à Tokyo 2020, Abbie Brown et Megan Jones étant une fois de plus les co-capitaines du groupe.

Parmi le contingent olympique figure la Galloise Jasmine Joyce qui a marqué sept essais à Tokyo et sera l'une des joueuses à suivre au cours des quinze prochains jours.

Six des joueuses de l'équipe mexicaine qui ont participé au World Rugby Sevens Repechage en juin ont une chance d'impressionner à Vancouver, y compris la capitaine Jennifer Salomón.

Les Serpenties Sevens ont perdu leurs trois matchs à Monaco, mais les Samoa ont bien failli s'incliner 20-17 lors de leur dernier match. Vanessa Rodríguez et Alessandra Bender ont marqué des essais ce jour-là et sont de retour avec Salomón, Rosa Rivera et Daniela Rosales.

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