L'excitation était palpable sur la scène du SkyCity Theatre d'Auckland. Même s'il était de bonne heure – 7h30 du matin – la Première ministre Jacinda Ardern et les champions du monde Farah Palmer, Melodie Robinson et Dan Carter ont procédé au solennel tirage au sort des poules de la Coupe du Monde de Rugby 2021.

Quelques belles affiches attendent les fans l'année prochaine. Plusieurs derbys sont d'ores et déjà annoncés : Nouvelle-Zélande v Australie dans la Poule A, Canada v USA dans la Poule B et France v Angleterre dans la Poule C.

Voici quelques déclarations qui ont marqué cette cérémonie.

  • Jacinda Ardern, Première ministre de la Nouvelle-Zélande 

« Le tournoi aura lieu à Auckland et à Whangarei et ce tirage au sort officiel de la Coupe du Monde de Rugby va déterminer qui jouera les premiers matches à Auckland, à Eden Park, et au Northland Events Centre de Whangarei. L'autre stade retenu pour le tournoi est le Waitakere Stadium. Je suis convaincue que ces stades seront remplis de fans, jeunes et moins jeunes, et que beaucoup porteront, j'en suis sûre, des produits siglés Black Ferns qui seront largement disponibles !

« Après tout, cette Coupe du Monde est une opportunité. Une opportunité de développer le rugby ici, mais aussi à l'international, une chance de mettre en valeur nos sportives d'élite et de donner de l'inspiration aux filles et aux garçons. Une occasion aussi de mettre un terme à la discrimination sexuelle dans le sport. Et enfin l'occasion d'étendre le manaakitanga qui fait la renommée de la Nouvelle-Zélande. Nous nous engageons pour une Coupe du Monde de Rugby 2021 spectaculaire et nous avons hâte d'accueillir les 12 équipes à Aotearoa Nouvelle-Zélande.

  • Sir Bill Beaumont, président de World Rugby

« La croissance que nous avons connue dans le rugby féminin est la preuve du mantra 'regardez-le, vivez-le, pratiquez-le', qui est au cœur de notre plan ambitieux 2017-25 sur le développement des femmes dans le rugby pour développer la participation et l'engagement du public à tous les âges.

« New Zealand 2021, associée à l’immense scène offerte par les Jeux olympiques, sera le moment idéal pour incarner ce principe lors d'une année en or pour les femmes dans le rugby et de fête pour notre sport.

« New Zealand 2021 ne se contentera pas de relever la barre en termes d'organisation, elle mettra en lumière le sport et ses incroyables joueuses pour affirmer que la montée en puissance des femmes dans le rugby est bien réelle, puissante et durable.

« Nous avons la chance d'avoir autant de joueuses et de modèles fantastiques - une génération dorée de stars, performant au plus haut niveau du rugby, qui inspirent les filles de tous âges à avoir la confiance nécessaire pour tenter le rugby; que ce soit pour la forme physique, la compétition ou le plaisir. »

  • Dan Carter, double champion du monde 2011 et 2015 avec les All Blacks

« Il va y avoir un peu de pression, elles sont aussi championnes en titre. Mais si vous demandez à l'une de ces filles où elle aimerait disputer la Coupe du Monde, elles répondront toutes en Nouvelle-Zélande. Car vous allez jouer devant vos amis et votre famille, sur des terrains que vous connaissez si bien, comme Eden Park. Nous avons vécu cette expérience en 2011 et c'était vraiment un moment très intense.

« Il y a beaucoup d'attente autour de la Nouvelle-Zélande qui accueille la Coupe du Monde de Rugby 2021. »

  • Melodie Robinson, membre du conseil d'administration de la Rugby World Cup et double championne du monde

« Je suis excitée pour trois raisons. La première est qu'on a déjà eu des Coupes du Monde de Rugby ici avant, mais là c'est la première fois qu'on verra des filles jouer la Coupe du Monde de Rugby en Nouvelle-Zélande, un pays qui est complètement dingue de rugby, donc ça va être historique. La deuxième raison c'est que les matches de poule seront uniques, ils vont se jouer dans une ambiance incroyable, vous allez voir cet esprit de fête, ça va valoir le coup. Et puis la troisième raison, c'est que ce sera le plus grand tournoi de l'année prochaine. On le ressent en ce moment parce que de plus en plus de sponsors nous rejoignent avec New Zealand Rugby. L’important est que si New Zealand Rugby et World Rugby peuvent commercialiser cela, alors nous pouvons commencer à dire que le rugby féminin ne coûte pas plus cher. Oui c'est un investissement, mais ça peut dégager des revenus. »

Poule A

  • Eloise Blackwell, capitaine de la Nouvelle-Zélande

« Être assise, là, à côté de Fiao'o Fa'amausili, une légende du rugby, et voir ces boules être tirées au sort, c'était assez angoissant. Il est intéressant de voir la composition des poules qui en sont ressorties. Nous avons typiquement une poule australasienne, il y a une poule typiquement nord-américaine et enfin une poule européenne. Dans les trois poules, il y a des équipes de qualité. »

« Chaque fois qu'on joue à domicile, c'est spécial et il y a encore des filles qui n'ont pas eu cette chance, donc ça va être un bon moment pour elles. En ce qui concerne la Coupe du Monde, on ne vient pas pour la défendre, mais pour la gagner. C'est notre objectif. »

  • Kendra Cocksedge, demi de mêlée de la Nouvelle-Zélande

« Ça signifie tellement de choses ! J'ai déjà joué trois Coupes du Monde de Rugby maintenant et avoir celle-ci à la maison c'est super. Ici en Nouvelle-Zélande, le rugby est dans notre ADN. On grandit avec et tout le monde est passionné par ça. D'être là ce matin, de voir tous ces gens qui ne parlent que de ça, et maintenant le tirage au sort, tout ça rend les choses encore plus vraies. »

  • Lori Cramer, arrière de l'Australie

« J'adore ! J'ai entendu des rires dans la salle quand les boules sont sorties, donc c'est bien. Je pense que ça va être un match de Coupe du Monde très sympa entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande parce que c'est toujours un moment spécial. J'ai hâte d'y être.

« Peu importe le contexte, c'est toujours très intense entre nous, quel que soit le sport, d'ailleurs. Mais je crois que dans une Coupe du Monde, ça va être énorme. En plus on verra de nouveaux visages à ce moment-là. C'est vraiment excitant. »

  • Rachel Taylor, entraîneure adjointe en charge des skills du Pays de Galles

« Pour le dire simplement, ça a un peu secoué ces derniers jours, mais être là et assister au tirage au sort je dois dire que c'est génial. Ça ajoute de l'excitation et jouer des équipes de l'hémisphère sud ici est un vrai privilège pour nous parce qu'on ne croise pas leur route si souvent que ça. Donc le Pays de Galles va se sentir très, très enthousiaste à l'idée de jouer ces deux matches.

« On a eu la chance de jouer la France chez elle en 2014. C'était le match d'ouverture en plus et c'est un super souvenir. On espère qu'on pourra jouer le premier match contre la Nouvelle-Zélande ! En plus dans un stade légendaire, ce serait un moment extraordinaire pour l'équipe galloise. »

Poule B

  • Elissa Alarie, arrière du Canada

« Nous sommes tombées dans une bonne poule avec nos adversaires habituels des États-Unis et nous sommes prêtes à relever le défi. Tout est prêt pour une grosse Coupe du Monde de Rugby et nous avons hâte de jouer contre les meilleures équipes du monde. Nous sommes impatientes de nous retrouver où il sera le plus sûre de le faire et de continuer à nous préparer pour la Coupe du Monde de Rugby. »

  • Alycia Washington, deuxième-ligne des USA

« Oh oui, ça se développe un peu partout dans le pays. Bon, ça freine un peu en ce moment à cause du Covid, mais les gens se préparent, ils trouvent des moyens pour rester en forme, pour rester actifs. Ils sont les meilleurs avocats du rugby, ils connaissent très bien le rugby ce qui n'est pas naturel pour des Américains qui sont plutôt tournés vers le football. Mais les gens ont vraiment, vraiment hâte de se remettre à jouer et je sais que toute l'équipe est très excitée. Les filles sont d'ailleurs en stage en ce moment. Avec cette poule B, ça va être énorme. »

Poule C

  • Annick Hayraud, manager du XV de France

« Concernant la poule, on va peut-être réfléchir à s’organiser ensemble avec les Anglaises (rire). On se connaît parfaitement, nous les jouons déjà deux fois pendant cette Tournée et nous avions abordé des matches de préparation face à elles. Ce sont nos meilleures ennemies. Ensuite, l’Afrique du sud cela fait quelque temps que l’on ne s’est pas rencontré. Enfin, les Fidji, à l’image de l’équipe masculine, c’est une équipe jouant sur son physique. Nous voyons très peu jouer ces deux nations alors c’est difficile de se jauger. »

  • Gaëlle Hermet, capitaine du XV de France

« Nous avions toutes des frissons et cela pose le cadre de se dire que dans onze mois c’est parti ! Cela arrive très vite et nous sommes vraiment toutes impatientes. Concernant le tirage, honnêtement nous avons une belle poule. Je trouve que chacune sont de belles factures. Nous, la nôtre commence samedi avec cette deuxième confrontation face aux Anglaises. Après l’Afrique du Sud et les Fidji ce sont deux équipes que l’on connaît peu. Je crois d’ailleurs que la dernière confrontation face aux sud-africaines remonte à la Coupe du monde 2014 il me semble. »

  • Jessy Tremoulière, arrière du XV de France

« Les Anglaises, on les croise tous les ans. Quand la Nouvelle-Zélande est sortie, on avait une chance sur deux de tomber sur elles et c’est arrivé. De toute façon, c’est une Coupe du Monde donc il faudra tout gagner. On sait comment elles jouent. On aura cette chance-là de bien les connaître. D’autant qu’on les joue samedi ! La Coupe du Monde commence dès maintenant. On a à cœur de leur montrer que la Coupe du Monde ne sera pas simple pour elles. Les deux autres équipes, on ne les connait pas du tout. Ce qu’on connaît, c’est ce qu’elles font à 7. On va s’appuyer dessus. »

  • Simon Middleton, entraîneur de l'Angleterre

« Je pense que le tirage au sort est très bien et ça nous donne un avant-goût de ce qui va arriver et que vous n'allez pas vouloir manquer la Coupe du Monde. « Il y a d'un côté des joueuses expérimentées qui ont hoché la tête et qui se sont regardées avec le sentiment que ça allait commencer à se jouer dès ce week-end. Et de l'autre des jeunes qui sautaient au mur parce que c'est une Coupe du Monde.

  • Sarah Hunter, capitaine de l'Angleterre

« Je le sentais qu'on allait tomber sur la France, je ne sais pas pourquoi. On a l'habitude de jouer contre elles régulièrement et à chaque fois c'est très rugueux. Lorsqu'on a joué contre elles en demi-finale de la dernière Coupe du Monde, je pense que c'est le match le plus physique auquel j'ai participé.

« Mais si on veut gagner la Coupe du Monde, nous devons jouer contre les meilleures équipes. Elles sont dans notre poule et on va tout faire pour en sortir. »

  • Stanley Raubenheimer, entraîneur de l'Afrique du Sud

« C'est une poule relevée, mais on savait à quoi s'attendre. On savait qu'on allait jouer contre deux des six meilleures équipes au monde et pour nous ce sera contre l'Angleterre et la France. L'Angleterre a terminé deuxième à la dernière Coupe du Monde et la France a fini avec la médaille de bronze. Mais c'est ce qui arrive quand on joue à ce niveau de compétition et j'espère qu'on apprendra beaucoup de ça.

« Regarder le tirage au sort nous a donné encore plus d'excitation, mais on doit se concentrer maintenant sur ce que l'on a à faire. »

  • Nolusindiso Booi, capitaine de l'Afrique du Sud

« Je sais que chaque équipe représente un défi pour nous et nous prendrons les matches les uns après les autres. Parfois c'est bien de jouer contre les meilleures équipes comme ça vous voyez où vous en êtes et vous donnez tout ce que vous avez à ce moment-là. »

  • Sereima Lewenigila, capitaine des Fidji

« C'était assez excitant de voir le tirage au sort, mais je suis très contente de ne pas être tombée dans la Poule A ! Mais oui, c'est excitant de pouvoir jouer contre de grosses équipes de rugby. C'est tout nouveau pour nous. »

« Tout va très bien. Notre prochain stage est en fait la semaine prochaine et on va avancer ainsi jusqu'à la Coupe du Monde de Rugby. Ça avance progressivement, doucement mais sûrement. »