L'Angleterre s'apprête à jouer la France lors de deux rencontres ce mois de novembre 2020. Un double-Crunch très attendu après le Grand Chelem anglais aux Six Nations.

Pendant cette édition pas comme les autres du Tournoi qui s'est étendue de février à octobre, plusieurs joueuses ont tapé dans l’œil des observateurs et des fans. Ainsi, certaines septistes ont eu la possibilité de passer au XV du fait de l'annulation des tournois du HSBC World Rugby Sevens Series. Ellie Kildunne, Alex Matthews et Helena Rowland ont excellé avec l'Angleterre en Italie et Hannah Tyrrell et Brittany Hogan avec l'Irlande.

Nous avons retenu six joueuses qui ont particulièrement impressionné sur le Tournoi et qui pourraient encore plus exploser dans le cadre de la Coupe du Monde de Rugby 2021 en Nouvelle-Zélande.

Morwenna Talling (Angleterre)

Morwenna Talling a fait ses débuts avec l'Angleterre contre l'Italie près d'un an après avoir vécu sa première sélection pour Loughborough Lightning. Elle a joué les 80 minutes de la rencontre au côté de l'expérimentée Abbie Ward en deuxième-ligne. Morwenna s'est parfaitement adaptée à son environnement de jeu et n'a jamais été très loin de l'action.

Plus le match avançait, plus elle gagnait en confiance et a fini le match avec 23 mètres parcourus ballon en main. L'Italie n'a pas eu l'occasion de passer beaucoup de temps dans les 22 de l'Angleterre, mais Morwenna Talling a su gérer les assauts qui se présentaient. Âgée de 18 ans, elle a procédé à quatre plaquages à Parme, dont un a été particulièrement utile. Elle espère construire sur cette victoire pour gagner sa place contre la France ce mois-ci.

Detysha Harper (Angleterre)

L'Angleterre n'est pas en manque de talents en première-ligne et Detysha Harper prouve qu'elle y a toute sa place. Elle a commencé à jouer au rugby en tant que numéro 8, puis est progressivement remontée dans le pack, passant deuxième-ligne puis pilier. Elle est puissante ballon en main. En moins de 20 minutes contre l'Italie, elle a totalisé trois ballons portés et parcouru 18 mètres.

A côté d'Amy Cokayne et de Shaunagh Brown, Detysha apporte à l'Angleterre un surplus de puissance en mêlée. C'est à partir de ce trio de tête que l'équipe de Simon Middleton a pu inscrire ses trois derniers essais et monté le score à 54-0.

Marjorie Mayans (France)

Même si la seconde période du match nul contre l’Écosse 13-13 a été laborieuse, l'apport de Marjorie Mayans, entrée en cours de jeu au Scotstoun Stadium pour son deuxième test en deux ans et demi (le reste du temps elle se consacrait au 7), a permis de redonner de l'espoir aux Bleues avant le tirage au sort de la Coupe du Monde de Rugby 2021 prévu le 20 novembre.

La centre passée flanker a parcouru 15 mètres ballon en main, cumulé trois ballons portés et a réalisé un franchissement. En défense, Marjorie a réussi neuf plaquages et un turnover, mais n'a pu empêcher la n°10 écossaise Rachel Shankland de marquer sur le tard, mettant fin à une série de dix victoires des Françaises contre l’Écosse.

Julie Annery (France)

Julie est une autre star du 7 français qui est passée au XV afin de profiter de ce Tournoi des Six Nations à rallonge. Remplaçante sur le match d'ouverture perdu contre l'Angleterre à Pau, la troisième-ligne a pu marquer des essais contre l'Italie et le Pays de Galles avant que la fin du Tournoi soit reportée.

A Limoges contre l'Italie, Julie a déployé toute sa palette. Précieuse en touche, la jeune fille de 25 ans a parcouru 60 mètres ballon en main et a inscrit le quatrième essai de la France lors de cette victoire 45-10. Deux semaines plus tard, elle a aplati le 7e essai des Bleues lors de la victoire 50-0. Elle a également réussi 22 plaquages à Cardiff ce jour où la France a signé sa plus grande victoire contre les Galloises.

Dorothy Wall (Irlande)

Après avoir foulé le terrain contre l’Écosse, le Pays de Galles et l'Angleterre en février, Dorothy Wall a été titularisée contre l'Italie à l'Energia Park en octobre. Alignée avec les expérimentées Claire Molloy et Ciara Griffin, la jeune troisième-ligne de 20 ans a impressionné lors de la victoire 21-7 contre les Azzurre.

Dorothy a poussé lors du maul qui a mené au premier essai de l'Irlande à Dublin. Au total, elle a parcouru 76 mètres ballons en main et a totalisé 11 ballons portés. Puissante en défense, elle a réalisé 19 plaquages et n'en a manqué qu'un seul. Sûr qu'elle sera indispensable dans la campagne de l'Irlande pour tenter de gagner sa place pour la RWC 2021.

Rachel Shankland (Écosse)

Rachel n'aurait pas pu rêver meilleur résultat pour ses premiers pas à l'international. Elle a fêté sa première sélection par un essai contre la France, cette fois où l’Écosse a décroché le nul et a évité la défaite contre les Bleues pour la première fois depuis 2010. Jade Konkel lui avait ouvert la voie, mais il restait encore beaucoup à faire pour la joueuse de 29 ans. L'ailier a été très rapide et a échappé à trois défenseurs avant de marquer en coin.

Cet essai a été la cerise sur le gâteau d'une très belle performance de l’Écosse. Elle aura parcouru 47 mètres ballon en main et aura contribué à sept plaquages en défense. L’Écosse jouera contre l'Italie en décembre une rencontre qui comptera à la fois pour le Tournoi et pour la qualification européenne à la RWC 2021. Et ce serait une grande surprise si Rachel Shankland n'est pas au rendez-vous.

POUR ALLER PLUS LOIN >>> LES FEMMES ENCOURAGÉES À S'INVESTIR DANS LE RUGBY AUX SAMOA