Rugby Americas North (RAN) braque les projecteurs sur le travail réalisé pour développer le rugby féminin dans la région en lançant la première campagne des « Inarrêtables » ce mois-ci.

Lancée lundi 2 novembre, la campagne numérique partage les histoires inspirantes d'un certain de nombre de joueuses « Unstoppables » d'Amérique du Nord et des Caraïbes.

Ce mois spécial, bâti sur le succès du premier forum en ligne des femmes organisé par la RAN au mois d'août, va également proposer trois tables rondes en ligne autour du rugby féminin.

Chacun espère que cette initiative « valorise l'incroyable croissance du rugby féminin en Amérique du Nord et dans les Caraïbes ». Car selon les données publiées par la RAN, le nombre de joueuses licenciées dans la région est passé de 31 000 à 43 000 entre 2012 et 2019.

« World Rugby a lancé la deuxième phase de sa campagne sur les Inarrêtables et la RAN a profité de cette opportunité pour vraiment mettre en lumière ses propres Inarrêtables », indique la responsable du développement de la RAN, Erin Kennedy, à World Rugby.

« Après le succès rencontré sur le forum féminin en Août, on voulait poursuivre sur notre lancée et continuer de nous concentrer sur le rugby féminin.

Créer des opportunités sur et hors des terrains de rugby

Les sujets des discussions qui seront à l'ordre du jour des tables rondes qui auront lieu du 17 novembre au 1er décembre, ont été arrêtés en fonction des retours obtenus après le forum en ligne du mois d'août.

Un certain nombre de joueuses très en vue dans la région – dont Emilie Bydwell, Julianne Zussman, Tiffany Faaee et Maria Thomas – participeront à ces débats.

Maria Thomas par exemple assistera à la deuxième table-ronde le 24 novembre pour évoquer les opportunités dans le rugby féminin, mais en dehors du terrain.

Elle pourra ainsi partager son expérience en tant que récipiendaire d'une Bourse de leadership octroyée par World Rugby afin d'encourager d'autres filles à devenir des dirigeantes, qu'elles habitent en Amérique du Nord ou dans les Caraïbes.

« Je pense qu'il s'agit là d'une opportunité pour les femmes que nous n'avons jamais vue auparavant », avance-t-elle à World Rugby. « Il y a tellement de femmes qui travaillent très dur et qui sont à fond dans ce qu'elles font. Que ce soit un défi sportif personnel à achever ou une volonté de devenir une dirigeante, une entraîneure ou une arbitre, il y a tellement d'exemples.

« Parfois on n'a pas le temps de les écouter. Parfois, on n'a même pas accès à ces personnes. Et cette plate-forme que nous pouvons utiliser va nous permettre de raconter plus d'histoires, de mettre en valeur d'autres personnes qui font des choses incroyables dans la communauté.

« En ce moment, les candidatures sont lancées pour les prochaines Bourses de leadership. J'espère que beaucoup de femmes vont en profiter et qu'elles candidateront.

« Quand bien même vous ne seriez pas retenue, ça n'enlève rien au fait que vous avez candidaté. Parce que le but de tout ça n'est pas uniquement d'accompagner la formation de quelques personnes, mais aussi de créer un effet d'entraînement et avoir une influence sur le plus de personnes possible. »

Rassembler

Le mois des « Inarrêtables » fait partie de la vaste campagne de World Rugby « Try and Stop Us » (Essayez de nous arrêter) qui est actuellement déclinée en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud et en Océanie.

Erin Kennedy est convaincue que cette campagne menée en Amérique du Nord et dans les Caraïbes peut souder les femmes entre elles dans la région.

« Dans cette région où il y a plusieurs fédérations importantes, le tout est d'arriver à travailler ensemble », dit-elle. « Et là, c'est une occasion que nous avons de nous rapprocher des plus petites fédérations et aussi des plus grandes et de rassembler les deux.

« Je pense que c'est fondamental parce que, d'une manière générale, ce que vit une fédération, une autre l'a vécu, le vit ou va le vivre. Peut-être ne se ressemblent-elles pas tant que ça, mais au moins pouvons-nous les faire se rencontrer afin que tout le monde, espérons-le, quel que soit l'endroit où on vit dans notre région, puisse en tirer quelque chose et l'appliquer dans ses communautés. »

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