Après avoir manqué les premières journées du Tournoi des Six Nations en début d'année, Finn Russel a eu la chance de jouer 25 minutes - quittant le banc écossais pour la première fois en six ans de carrière – et devenir ainsi le 44e joueur à passer la barre des 50 sélections pour son équipe.

« Ça m'a fait un bien fou de revenir », sourit-il. D'ailleurs, il ne l'a pas quitté son sourire pendant la rencontre au cours de laquelle l’Écosse a marqué huit essais pour l'emporter 48-7.

« Je m'éclate à chaque fois. Que ce soit ma 50e sélection, mon premier match après un long moment où un match de Coupe du Monde, vous verrez toujours le même sourire », assure le jeune homme de 28 ans.

Du fait de la pandémie, le match s'est joué en l'absence de supporters à Murrayfield, mais Finn Russell a pu partager ce moment avec sa famille personnelle.

« On a eu une petite cérémonie dans le vestiaire à la fin, pour honorer les gars [Duhan van der Merwe et Oli Kebble] qui avaient gagné leur première sélection et moi-même qui en était à la 50e », raconte l'ouvreur du Racing 92.

« Nos familles n'étaient pas là, mais rien que le fait de jouer pour votre pays, c'est comme avoir une autre famille. Fraz [Fraser Brown] était là quand j'ai eu ma première cap pour les Glasgow Warriors et j'ai gagné ma première pour l’Écosse en même temps que Blair Cowan.

« Nous étions tellement proches. Nous étions comme des frères quand on jouait ensemble. Nos familles ne sont pas là, mais ça fait du bien d'avoir ces gars-là avec vous. »

Gagner sa 50e cap reste un moment important alors que ses débuts remontent à 2014 contre les USA. Très vite, il a su se rendre essentiel dans le squad écossais, ainsi qu'auprès des British & Irish Lions en 2017.

« J'étais sur le banc, donc je savais que j'allais jouer. C'est un moment important, mais je n'y ai pas pensé toute la semaine non plus. Je voulais juste être prêt pour le match, le jouer et après profiter. »

Finn Russell assure que son jeu s'est amélioré depuis la dernière fois qu'il a joué pour l’Écosse et il en porte le crédit à son travail au Racing 92. « Je pense que j'ai amélioré mon jeu au pied, mes passes, des choses comme ça », reconnaît-il. « Quand je joue au Racing, je fais de longues passes, la plupart du temps pour Virimi [Vakatawa]. Mais dans l'ensemble je sens qu'il y a plus de précision, comme savoir le bon moment où il faut courir, savoir ce qui fonctionne, monter très vite parfois. »

Le demi d'ouverture a rejoint son équipe nationale après la finale de la Heineken Champions Cup. Il revient sur cette victoire contre la Géorgie à quelques jours de son clash attendu contre le Pays de Galles ce 31 octobre.

« On a eu des occasions en première et en seconde période que nous n'avons pas toujours réalisées, mais on a créé des espaces, on a joué au large et ça a marché. Même au niveau international ça fonctionne. Ce n'est pas fait exprès, c'est juste la façon dont je joue », détaille-t-il.

Et lorsqu'on lui demande ce qu'il pense de l'ailier débutant et marqueur d'essai Duhan van der Merwe, il lance : « ouais, il est pas mal... » Avant d'ajouter : « Lorsqu'il joue pour Édimbourg, il a plus souvent le ballon, mais avec cet essai c'était juste génial de le voir marquer. Après le match je lui ai simplement dit que si j'étais en 10, qu'il soit sûr d'arriver à temps parce qu'on va mettre une paire d'essais. »

Finn Russell a déjà joué cinq fois contre le Pays de Galles lors de sa carrière internationale, mais n'a vécu qu'une seule victoire. Et l’Écosse n'a plus gagné au Pays de Galles depuis 2002 ! « Le Pays de Galles nous posent pas mal de problèmes en défense, mais on a d'autres moyens de marquer. J'ai déjà joué contre eux plusieurs fois et ils sont très forts en défense.

« Maintenant, c'est un match des Six Nations, donc il y a de l'enjeu et marquer quelques points aura une incidence sur le classement. » Cela fait 18 ans que l’Écosse n'a plus gagné au Pays de Galles et Finn Russell compte bien mettre un terme à cette interminable attente.

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