Sereima Leweniqila a eu 30 ans mois de mai. Et à l'automne 2021, elle aimerait bien faire des étincelles lors de la Coupe du Monde de Rugby en Nouvelle-Zélande.

Deux victoires de suite en une semaine sur les Samoa en novembre 2019 ont qualifié les Fijiana pour la première fois pour le mondial. Et Sereima Leweniqila, capitaine de l'équipe depuis 2016, ne cache pas que rien que de jouer contre les meilleures équipes au monde est une source suprême de motivation.

« J'arrive à la fin de ma carrière, c'est pour ça aussi que j'ai vraiment envie de jouer contre les meilleures équipes au monde pour voir comment on débrouille. Je suis sûre que les plus jeunes vont adorer », dit celle qui, dans la vie civile, travaille dans le secteur bancaire.

« C'est vrai que ça va être difficile, mais ça mérite. J'aimerais bien finir sur un coup d'éclat, une grande surprise. Ça, c'est le plan. Nous ne voulons pas uniquement participer, mais faire des vagues et si possible gagner un match. Ça serait le but. »

Sereima Leweniqila sait bien que tous les yeux seront braqués sur le tirage au sort de la Coupe du Monde de Rugby 2021 lorsque celui-ci aura lieu vers la fin de l'année, notamment pour savoir si elles auront la chance d'affronter les actuelles championnes de monde, la Nouvelle-Zélande.

« On a déjà joué contre leur équipe développement et on s'est fait balayer 53-0 », se rappelle la capitaine. « Mais jouer contre l'équipe nationale serait extraordinaire, un highlight de nos carrières. Nous avons quelques joueuses avec nous qui jouent en Nouvelle-Zélande et nous avons aussi beaucoup de familles et d'amis ici. On est sûres qu'on aura du soutien. »

Une équipe en manque d'expérience

A moins d'un an du coup d'envoi de la Coupe du Monde de Rugby 2021, les Fijiana ont encore un peu de temps pour se préparer au grand défi. Mais l'annulation du tournoi féminin 2020 de Oceania Rugby à cause de la pandémie de Covid-19 les prive pas mal de temps de jeu.

Les Fijiana n'ont en fait plus joué de gros match toutes ensemble depuis qu'elles ont gagné leur place à la RWC 2021 il y a dix mois. Pour preuve du manque de temps de jeu, Sereima Leweniqila, qui est une régulière de l'équipe depuis qu'elle a marqué un essai contre Hong Kong lors de ses débuts, ne compte que cinq sélections en quatre ans.

« Je pense que ce sera notre plus grand challenge », reconnaît-elle. « Beaucoup d'équipes qui participent à la Coupe du Monde de Rugby ont des filles avec plein de sélections. Vous pouvez voir sur ma fiche que je n'ai joué que quelques tests ces dernières années et le reste c'était des matches d'exhibition. C'est pour ça que l'on pense qu'un manque d'expérience pourrait nous coûter au moment d'aller à la Coupe du Monde. »

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Photos: Fiji Rugby Union