Un an après la fabuleuse Coupe du Monde de Rugby 2019 au Japon, on a retenu dix moments magiques qui nous ont fait vibrer. Et pour France 2023, les 20 équipes qui se qualifieront relèveront encore plus haut la barre !

Les appuis de Cheslin Kolbe

La force de l’équipe d'Afrique du Sud réside dans son collectif et non dans un seul individu. Mais si on devait mettre en évidence un joueur qui a été élevé au rang de superstar au Japon, ce serait l'ailier Cheslin Kolbe. De la même façon que Jason Robinson et Shane Williams avant lui, Kolbe a terrorisé les défenses adverses au Japon, a multiplié les appuis et les cadrages-débordements pour se frayer un chemin vers l'en-but. Il a marqué trois essais dont un lors de la finale contre l'Angleterre et un doublé contre l’Italie. Il s’est en revanche vu refuser ce qui aurait été un essai époustouflant contre les All Blacks après le superbe plaquage de Richie Mo’unga.

Les larmes de joie de Gaminara

L'un des moments les plus émouvants de cette édition japonaise de la Coupe du Monde de Rugby a été lorsque l'Uruguay a battu les Fidji 30-27 alors que neuf places les séparaient au classement mondial World Rugby. Cet exploit a eu lieu à Kamaishi, une ville ravagée en partie par le tsunami et le tremblement de terre de 2011.

Cette rencontre a été la plus belle des trois victoires de Los Teros dans l'histoire de la Coupe du Monde de Rugby, éclipsant les précédentes contre l'Espagne en 1999 et la Géorgie en 2003. A la fin, l'émotion était trop forte pour le capitaine Juan Manuel Gaminara qui n'a pu retenir ses larmes lors de l'interview d'après-match.

« Je suis tellement fier de mon pays », a-t-il clamé, le drapeau de l'Uruguay posé sur ses épaules. « Nous ne sommes pas les plus grands, nous ne sommes pas les plus forts, mais nous sommes venus ici pour gagner. »

Le triplé de Josh Adams

Honnêtement, on n'attendait pas forcément que Josh Adams s'illustrer autant à la Coupe du Monde de Rugby 2019, mais l'ailier des Cardiff Blues a littéralement fait oublier tous les autres sur ce tournoi en terminant meilleur marqueur d'essais.

Alors qu'il ne comptait que 18 mois de carrière internationale lorsque le Pays de Galles a entamé sa campagne, il a passé sept essais dans les six rencontres de son équipe, dont un triplé contre les Fidji qui a montré toute l'étendue de son talent.

Le Pays de Galles était alors mené 10-0 lorsque Josh Adams est monté très haut pour s'emparer du ballon et marquer le premier essai. Son deuxième a rassuré son équipe et son troisième, après un offload de Jonathan Davies, a été posé juste à temps dans le coin.

Quatre autres joueurs ont marqué un triplé lors de la RWC 2019 au Japon - Kotaro Matsushima, Julian Montoya, Cobus Reinach et George Horne – mais celui de Adams a été le plus inspirant.

Le drop de Lopez

Camille Lopez, le drop, c'est son truc. La preuve, il est l'un des trois joueurs à en avoir tapé un lors de la Heineken Champions Cup cette saison. Et tous ceux qui ont vu le match de la France contre l'Argentine au Japon l'année dernière savent combien il est bon.

Car c'était sur cette rencontre que la place en quart de finale se jouait. Pour les Bleus comme pour les Pumas, le résultat pouvait les propulser ou les faire tomber. Et alors que l'Argentine pensait s'en être sortie, Camille Lopez a passé son drop à 38 mètres face aux poteaux pour permettre de l'emporter sur le fil, 23-21.

La passe à l'aveugle de Weber

TJ Perenara a initié et fini un magnifique mouvement qui, quelques semaines plus tard, a été élu Essai IRPA de l'Année aux World Rugby Awards. C'était lors de la victoire 71-9 sur la Namibie. Mais on se souviendra aussi de cette action pour une autre raison, la passe à l'aveugle de Brad Weber. C'était le 11e essai des All Blacks sur ce match.

L'incroyable essai d'Inagaki

Peu de pilier ont marqué un essai aussi brillant que celui de Keita Inagaki lors de la victoire historique du Japon sur l’Écosse 28-21. A la 25e minute, l'essai d'Inagaki est arrivé après quatre offloads de légende partis des 22 adverses avant que Keita ne pique un sprint pour envoyer les Brave Blossoms pour la première fois en quart de finale.

Le câlin de Christian

Moment d'émotion lorsque l'Australien Christian Lealiifano a pris son enfant dans ses bras à la fin de la défaite de l'Australie en quart de finale face à l'Angleterre. La présence du demi d'ouverture était déjà remarquable pour le fait que, trois ans plus tôt, on lui diagnostiquait une leucémie. Il a dû subir une greffe et une chimiothérapie avant de pouvoir revenir à la compétition.

Dans le même esprit, Nasi Manu a reçu une standing ovation de la part du stade de Sapporo lorsqu'il est entré sur le terrain pour affronter l'Angleterre après s'être vaillamment battu contre un cancer.

La victoire de l'Angleterre en demi-finale contre les All Blacks

Des plaquages spectaculaires de Maro Itoje, Sam Underhill – qui a également eu un essai refusé – et Tom Curry en plus d'une attaque spectaculaire ont vu l'Angleterre mettre fin à l'invincibilité des All Blacks en demi-finale.

Les champions du monde en titre avaient passé 12 ans et 18 matches de Coupe du Monde sans connaître la défaite. Leur précédente remontait au quart de finale en 2007 contre la France.

Quand Kolisi fait l'histoire

Pour beaucoup, voir Siya Kolisi soulever la Webb Ellis Cup dans le ciel de Yokohama le 2 novembre a été autant synonyme d'unité que lorsque l'ancien président de l'Afrique du Sud Nelson Mandela a remis le trophée à Francois Pienaar 24 ans plus tôt.

Le premier capitaine noir d'Afrique du Sud est entré dans l'histoire en menant une équipe des Springboks marquée par la diversité jusqu'à la victoire.

L'humilité des Japonais

A la fin de chaque rencontre, les équipes ont pris le plis de la culture japonaise en saluant le public en face de chaque tribune afin de remercier les fans venus en nombre du soutien apporté pendant la rencontre.

Dans les 12 stades de la RWC 2019, le public japonais s'est vraiment pris d'affection pour le tournoi. A Kitakyushu par exemple, la fièvre de la Coupe du Monde a poussé près de 15 000 fans à assister à l'entraînement du pays de Galles. Les Gallois ont également été surpris d'entendre leur hymne national « Land of my Fathers » chanté en japonais, « Mae Hen Wlad Fy Nhadau ».

POUR ALLER PLUS LOIN >>> LA COUPE DU MONDE DE RUGBY 2019 : IL Y A DÉJÀ UN AN