Avec les Jeux Olympiques à Tokyo en juillet 2021 et la Coupe du Monde de Rugby en Nouvelle-Zélande en septembre/octobre 2021, cela laisse une fenêtre à un certain nombre de joueuses pour se préparer pour le XV lorsque le 7 sera passé.

Certaines ont déjà décidé de ne se consacrer qu'à un format de rugby plutôt qu'aux deux. D'autres ont fait le choix de jouer sur les deux tableaux. En voici certaines issues du HSBC World Rugby Sevens Series qu'il va falloir suivre avec comme horizon la Nouvelle-Zélande à l'automne 2021.

Stacey Fluhler (Nouvelle-Zélande)

Stacey était en grande forme sur le circuit mondial avant que la pandémie de Covid-19 éclate. Elle menait au classement avec 31 essais, soit cinq de plus que la deuxième, Ellia Green. Mais la dernière fois que Stacey a joué à XV avec les Black Ferns, c'était lors de la défaite retentissante contre la France en 2018 à la fin de leur tournée. Elle veut effacer cet affront et conserver son premier titre mondial obtenu en 2017. Stacey est l'une des « Inarrêtables », cette campagne de promotion du rugby féminin lancé par World Rugby. Elle fait partie du club très fermé de celles qui ont joué sur les Coupes du Monde de Rugby à XV et à 7.

Karen Paquin (Canada)

Elle a du talent à revendre et de l'énergie à apporter à ses coéquipières, que ce soit à 7 ou à XV. Sa force de travail est phénoménale et son expérience sur le terrain est précieuse. A 33 ans, elle est toujours une joueuse dont on se méfie sur le circuit mondial depuis son retour en 2019 après trois ans d'absence. Médaillée de bronze aux JO de Rio, elle espère vivre sa troisième Coupe du Monde de Rugby en Nouvelle-Zélande l'année prochaine. Elle avait contribué à hisser le Canada en finale de la RWC 2014 en France, puis avait disputé la RWC 2017 en Irlande où elle avait marqué dans deux matches à la suite face au Pays de Galles et à l'Australie.

Alev Kelter (USA)

Alev a été un élément essentiel des USA Women's Eagles Sevens qui ont fini deuxième du HSBC World Rugby Sevens Series en 2019 et elle se trouvait sur la même lancée pour la saison suivante. Lorsque le circuit s'est arrêté prématurément après cinq tournois, Alev dominait déjà le classement des meilleures marqueuses avec 171 points à elle seule. Cette dangereuse plaqueuse venue de l'Alaska est aussi à l'aise à XV. En 2017, elle avait passé 32 points au pied.

Marjorie Mayans (France)

C'est une habitude chez Marjorie, de basculer en permanence entre le XV et le 7. Cette polyvalence a souvent rendu service aux Bleues au centre ou en troisième-ligne aile. A 29 ans, Marjorie est la plus capée des Bleues à 7. En début de saison, elle a d'ailleurs disputé son 37e tournoi à Sydney. Elle a néanmoins annoncé renoncer à participer aux JO de Tokyo pour se consacrer au XV l'année prochaine. La reine du plaquage est un atout dans le groupe France, en attaque comme en défense.

Sharni Williams (Australie)

Sharni Williams aura 33 ans au moment des Jeux Olympiques et de la Coupe du Monde de Rugby 2021 et elle compte bien participer aux deux tournois. Leader naturel, elle était déjà à la tête des Aussies qui ont gagné la médaille d'or à Rio en 2016 et un deuxième titre de championnes du HSBC World Rugby Sevens Series en 2018. Elle est la septiste la plus capée d'Australie ; son 35e tournoi était à Sydney en février. Deux fois cette saison elle a été sélectionnée dans la HSBC Dream Team - à Dubaï et Cape Town. Pour quelqu'un qui a déjà disputé trois Coupes du Monde de Rugby, la transition à XV n'est que pure formalité.

Rusila Nagasau (Fidji)

Aussi à l'aise à 7 qu'à XV, la capitaine des Fidji va tout faire pour participer à la première Coupe du Monde de Rugby à laquelle est qualifié son pays. Rusila a marqué par deux fois contre le Tonga la première fois qu'elle a joué à XV avec les Fijiana en octobre 2018, puis a disputé les deux rencontres face aux Samoa l'année suivante pour se qualifier pour la Nouvelle-Zélande 2021. Rusila a déjà participé à deux Coupes du Monde de Rugby à 7 (2013 et 2018) et aux JO de Rio en 2016. Elle est devenue la deuxième joueuse des Fidji à passer la barre des 30 tournois sur le World Series à Sydney en février.

Zenay Jordaan (Afrique du Sud)

A seulement 29 ans, Zenay a déjà joué dans deux Coupes du Monde de Rugby et trois Coupes du Monde de Rugby à 7. Elle vise aujourd'hui le sixième plus important tournoi de sa carrière en Nouvelle-Zélande. L'idée de faire comme les Springboks au Japon en 2019 la motive. Après 15 ans d'une carrière exemplaire, Zenay est l'une des meilleures joueuses d'Afrique du Sud encore en activité. Ce qu'elle perd en taille (1,55 m) elle le gagne en agilité, en vitesse et en professionnalisme.