La capitaine de l'équipe féminine de rugby à 7 du Kenya Philadelphia Olando et l'entraîneur Félix Oloo font en sorte que l'équipe soit dans une forme physique optimale et dans de bonnes conditions psychologiques en vue des Jeux olympiques de Tokyo 2020. Il reste moins d'un an à se préparer, avant le coup d'envoi du tournoi féminin prévu le 29 juillet 2021.

Philadelphia Olando a confié à World Rugby que Félix Oloo avait concocté un programme de préparation physique pour chaque membre du groupe afin de garder une dynamique et un même niveau entre toutes malgré le confinement qui a également touché le Kenya.

« Le coach et le staff ont donné à tout le monde des instructions sur ce qu'il fallait faire », explique la capitaine. « Nous suivons un entraînement personnalisé et individuel, pas en équipe, à cause du Covid-19. Le fait que le tournoi soit décalé nous donne plus de temps pour nous préparer et mettre de la concurrence au sein du groupe. »

S'inspirer de l'expérience de Rio en 2016

Le Kenya compte bien voir éclore de futures stars de rugby dans les mois à venir à l'image de Grace Adhiambo Okulu, 22 ans, afin d'apporter un peu de fraîcheur dans ses rangs. Excellente marqueuse d'essais, très difficile à attraper, Grace a joué un rôle important dans la qualification des Lionnes pour les JO de 2020.

« Beaucoup de jeunes joueuses sont sorties du lot », confirme Philadelphia. « On a aussi un coach qui fait en sorte que ça se produise, en dispensant les conseils qu'il faut. Les jeunes joueuses sont rapides et pleines de talent. Il suffit juste qu'on mette un peu plus de structure dans notre jeu et des stratégies en place. »

Les Lionnes ont participé au tout premier tournoi olympique de rugby à 7 à Rio en 2016 où elles étaient tombées face à la Nouvelle-Zélande, à la France et à l'Espagne. L'équipe avait terminé à la 11e position après n'avoir remporté qu'une seule victoire en cinq matches, 22-10 sur la Colombie. De cette expérience, Philadelphia Olando compte bien s'inspirer pour le rendez-vous de Tokyo.

« L'expérience de Rio était importante. On a appris beaucoup des équipes qui étaient là et nous avons bien compris tout le travail, le mental et la préparation dont on avait besoin pour concourir au très haut niveau. Au Kenya, on a des aptitudes génétiques pour jouer à ce sport. On doit travailler dessus et être capable de bousculer les meilleures équipes », dit-elle.

Un engagement à 110% pour y arriver

Le staff en est bien conscient. Sans l'implication de toutes et tous, le challenge sera impossible à relever. « Ça demande un engagement à 110% de la part du gouvernement, de la fédération et des joueuses », indique la capitaine. « On a besoin de budget pour disputer des matches amicaux, pour avoir accès à une alimentation de qualité, pour pouvoir nous entraîner plus, nous former encore plus aux règles. »

A Rio, Philadelphia faisait partie des 10 500 sportifs provenant des 206 pays représentés. Une fois encore, elle compte bien figurer parmi les meilleurs athlètes au monde, cette fois à Tokyo.

« A Rio j'ai rencontré mes modèles Ellia Green et Portia Woodman. Se retrouver dans le même environnement que les meilleurs des meilleurs de pays si différents a été exceptionnel. En plus de ça, l'ambiance, la mise en scène, l'hébergement, la nourriture et les lieux de détente étaient tout simplement au top. C'était juste magnifique.

« Le Japon a une culture assez riche, une technologie avancée et une population très accueillante. Ça promet d'être extraordinaire ! »

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