Il fallait les voir les joueuses du XV de France reprendre le chemin de l'entraînement collectif sur la pelouse du centre national du rugby à Marcoussis. Privées d'entraînement et de jeu depuis la mi-mars du fait de la pandémie de Covid-19, les Bleues n'ont pas boudé leur plaisir de se retrouver sous le soleil pour une mise en route très encadrée et très protocolaire, selon les règles imposées par le coronavirus.

Si en juillet des entraînements ont pu être conduits par petits groupes, c'était la première fois, en cette première semaine du mois d'août, que le groupe de 36 joueuses se retrouvait au complet.

Un premier objectif est enfin fixé et devrait le rester... si l'évolution de la pandémie n'en décide pas autrement. Ce sera le dernier match du Tournoi des Six Nations contre l'Irlande, initialement prévu le 13 mars, reporté car une joueuse de l'effectif irlandais venait d'être testée positive, qui se jouera finalement le dernier week-end du mois d'octobre à un horaire qui reste à déterminer.

Se remettre à niveau

Dans un premier temps, il s'est agit de profiter de ce premier stage pour remettre toutes les filles au même niveau, sachant que chacune n'a pas pu suivre la même préparation pendant les quatre derniers mois d'arrêt forcé en vue de cette échéance.

« Nous allons travailler comme si et si, à un moment donné, on nous dit ça ce n’est pas possible de jouer tel ou tel match, on saura s’adapter », explique l'entraîneure Annick Hayraud sur le site de la fédération française de rugby.

« Après, il est certain que les filles ont envie de s’entraîner et la récompense reste le match. Nous avons envie de jouer, d’être performantes ; ce sont des compétitrices dans l’âme. Encore une fois, il y a des choses plus graves dans la vie alors on se prépare pour mais si nous ne pouvons pas jouer, on en jouera sûrement un autre plus tard mais on s’adaptera. Il faut garder cet état d’esprit. »

Avec l'objectif de monter en puissance dans sa préparation, ainsi, le prochain stage prévu du 17 au 21 août, devrait être encore plus intense.

Objectif Coupe du Monde

Cette saison pas comme les autres s'annonce dense et le staff a profité de son repos contraint pour peaufiner sa préparation en vue de l'échéance suprême : la Coupe du Monde de Rugby prévue du 18 septembre au 16 octobre 2021 en Nouvelle-Zélande. Le tirage au sort des poules devait initialement tomber à pile un an avant le début du championnat.

« Pour nous, cette saison est déterminante », assure Annick Hayraud. « Notre préparation pour cet objectif démarre ici. On sait qu’il ne faut pas attendre pour se préparer. Cela fait longtemps que je le dis aux joueuses, c’est maintenant que nous travaillons pour cette compétition.

« Si nous avons programmé ces stages en août c’est qu’au même moment l’an prochain on sera très proche de l’échéance. Il faut bien se préparer, vraiment habituer notre corps à travailler dans le dur, il faut que les filles puissent supporter les charges de travail. Toutes ces choses n’arrivent pas du jour au lendemain. C’est une longue préparation depuis le dernier mondial, nous y travaillons et là il faut enchaîner. C’est de la continuité, à chaque fois nous montons un palier supérieur. »

Le groupe des 36 joueuses

Julie Annery, Lise Arricastre, Cyrielle Banet, Rose Bernadou, Camille Boudaud, Caroline Boujard, Pauline Bourdon, Morgane Bourgeois, Marie-Aurélie Castel, Alexandra Chambon, Lenaig Corson, Annaëlle Deshaye, Coumba Diallo, Célia Domain, Charlotte Escudero, Madoussou Fall, Céline Ferer, Maëlle Filopon, Audrey Forlani, Emeline Gros, Gaëlle Hermet, Clara Joyeux, Maela Mancip, Marjorie Mayans, Marine Ménager, Safi N'Diaye, Morgane Peyronnet, Elise Pignot, Yanna Rivoalen, Laure Sansus, Agathe Sochat, Caroline Thomas, Laure Touyé, Dhia Maïlys Traore, Jessy Trémoulière et Gabrielle Vernier.

Photo : Isabelle Picarel / FFR

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