Joy Neville est devenue la première femme à arbitrer un match professionnel européen en mars 2016, puis la deuxième à officier sur un test-match masculin dans la région et depuis, on l'a vu sur une paire de rencontres du European Rugby Challenge et du Pro 14.

L'ancienne internationale d'Irlande a également tenu le sifflet sur la finale de la Coupe du Monde de Rugby féminin en 2017 avant de recevoir le Award d'Arbitre World Rugby de l'Année 2017 trois mois plus tard. Malgré son palmarès et sa carrière, elle ne se sent pas encore arrivée au top et lorgne sur ses modèles parmi lesquelles l'Australienne Amy Perrett.

« Elle a arbitré la finale de la Coupe du Monde de Rugby 2014 », explique-t-elle. « C'est vraiment une personne très cool, très sympa. Elle a un super fond et est une très bonne arbitre.

« Elle a eu un bébé, Liam, il y a quelques années, et elle devait faire la Coupe du Monde en 2017. J'étais sûre qu'elle ferait sa deuxième finale de Coupe du Monde de suite. Oui, j'aimerais bien lui ressembler. J'adore la façon relax qu'elle est sur le terrain. Comme Wayne Barnes, cette façon de communiquer... j'adore ça. »

Trouver son propre style

« Certains arbitres ont leurs propres mimiques et ils font ça tellement naturellement. Vous pouvez toujours essayer de les imiter, mais vous devez trouver votre style à vous. Et en ce sens, j'ai beaucoup appris de Johnny Lacey. Il est devenu mon entraîneur aujourd'hui. J'ai beaucoup appris grâce à lui et à Nigel Owens, bien sûr. J'adore le sens de l'humour de Nigel sur le terrain. Il est toujours bon de montrer son côté humain. »

Forcée de mettre une parenthèse à sa carrière, Joy Neville a dû s'accommoder de son repos forcé pour cause de pandémie de Covid-19.

« C'est marrant parce que quand je jouais, on avait l'habitude de voyager. On devait respecter tout un tas d'engagements », se rappelle-t-elle. « Et quand on m'a proposé d'arbitrer, je ne pensais qu'il y aurait autant d'engagements à respecter, en fait, et notamment autant de déplacements !

« Ça va peut-être vous surprendre, mais j'ai apprécié ce temps calme forcé, de rester à la maison le week-end et faire mes trucs... Même si le rugby me manque énormément ! Les amis me manquent, les défis aussi, le fait de gérer trente joueurs sur un terrain... Mais tout va bien ! »

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