Sur les 150 légendes du rugby international intronisées au World Rugby Hall of Fame, douze sont des Français. Parmi ceux-là : Marcel Communeau, Jean-Pierre Rives, Fabien Pelous et Pierre Villepreux.

Marcel Communeau, intronisé en 2015

Né le 11 septembre 1885 à Beauvais et mort le 26 juin 1971 à Beauvais à l'âge de 85 ans. Marcel Communeau a fait ses débuts internationaux lors du tout premier match international de l'équipe de France, contre une formation des All Blacks en janvier 1906. Il a été ensuite sélectionné 20 autres fois – dont 18 en tant que capitaine - pour son équipe et a marqué trois essais.

Le troisième-ligne du Stade Français est devenu le premier joueur français à gagner dix puis vingt sélections. Il était le capitaine des Bleus lors de la création du Tournoi des V Nations en 1910.

Considéré comme l'un des précurseurs et des garants du french flair, Marcel Communeau, ailier et n°8, a gagné son statut de héros national en 1911 lorsqu'il a aidé la France à battre l’Écosse 16-15 lors de la toute première victoire française au niveau international et dans l'histoire du Tournoi. C'est également à lui que l'on doit l'adoption du coq gaulois comme emblème de l'équipe de France.

Durant la Première Guerre Mondiale, le lieutenant Communeau a servi dans l'aviation. Blessé en 1915, il refuse le rapatriement et retourne au front. Il sera décoré de la Croix de Guerre en 1918 puis de la Légion d'Honneur en 1932. A Beauvais aujourd'hui, dans sa ville de naissance, le stade de rugby porte son nom ainsi qu’un tournoi qui réunit des écoles de rugby de la région.

Jean-Pierre Rives, intronisé en 2015

Jean-Pierre Rives est né le 31 décembre 1952 à Toulouse dans une famille dont le père était plus tourné vers le tennis que le rugby. C'est pourtant vers ce sport que le futur Casque d'or, le surnom que lui donnera le commentateur Roger Couderc, se tourne quand il est encore tout jeune. A 22 ans, il signe au Stade Toulousain, club dans lequel il restera sept ans avant de rejoindre le Racing-Club de France.

Le troisième-ligne Jean-Pierre Rives gagne sa première cape en 1975 lors d'une victoire contre l'Angleterre à Twickenham et enchaînera 58 autres sélections jusqu'à sa dernière en 1984. Il aura été capitaine à 34 reprises dont lors de la victoire de la première équipe de France sur la Nouvelle-Zélande en Nouvelle-Zélande, le 14 juillet 1979 à Auckland, 24-19.

Au cours de sa carrière, il remportera le Grand Chelem en 1977 et 1981, sera champion de France avec Toulouse en 1980. Avec le XV de France, il aura eu un ratio de 68,84% de victoires.

Fabien Pelous, intronisé en novembre 2017

Né le 7 décembre 1973 à Toulouse, Fabien Pelous est le joueur français le plus capé de l'histoire avec 118 sélections en 12 ans de carrière internationale.

Pierre angulaire du pack des Bleus entre 1995 et 2007, il a été le premier deuxième-ligne et le deuxième Français après Philippe Sella à passer la barre des 100 sélections en test. A ce moment, Fabien Pelous se décrivait lui-même comme « dans la moyenne ». Une telle modestie lui a permis de gagner l'estime des autres.

Toujours à 100%, il a toujours mis tout son cœur, son intelligence et son physique dans la bataille, endossant brillamment son rôle de capitaine. Il a été le capitaine de l'équipe de France à 42 reprises et notamment lors de trois Coupes du Monde de Rugby (1999, 2003 et 2007). Seul Thierry Dusautoir a été capitaine plus de fois que lui.

Douze de ses 18 saisons en tant que joueur professionnel se sont déroulées à Toulouse où il a permis à son club de remporter deux coupes d'Europe et est sacré trois fois champion de France avant d'annoncer sa retraite à la fin de la saison 2008-2009.

Pierre Villepreux, intronisé en 2018

Né le 5 juillet 1943 à Pompadour, Pierre Villepreux était un élégant arrière buteur qui a joué pour Brive puis Toulouse et, entre 1967 et 1972, pour la France, marquant 166 points en 34 sélections dont la plus mémorable a été la victoire des Bleus sur l'Angleterre 35-13 à Colombes en 1970.

En plus de cela, Villepreux s'est illustré par ses qualités d'entraîneur dont l'innovation et l'esprit libre ont été salués dans le monde entier. Il a mis en pratique la « flexibilité et l'adaptabilité, pas l'organisation » et a épousé un style de jeu ouvert traditionnel français.

En 1985, alors entraîneur de Toulouse, il permet au club de décrocher son premier Bouclier de Brennus en 38 ans. Il ajoutera deux autres titres au club pendant cette période où il travaillera au côté de Jean-Claude Skrela. Ce partenariat a été renouvelé lorsque, après une décevante Coupe du Monde de Rugby 1995, Skrela a remplacé Pierre Berbizier en tant que sélectionneur du XV de France, appelant Villepreux à ses côtés alors que celui-ci avait déjà entraîné l'Italie.

En adoptant un rugby complet qui est la marque de fabrique de Villepreux, le XV de France a remporté coup sur coup le V Nations en 1997 et 1998, puis s'est qualifié pour la finale de la Coupe du Monde de Rugby 1999 après avoir éliminé la Nouvelle-Zélande en demi-finale, dans un match qui restera inoubliable dans la mémoire de la RWC.

A la fin du tournoi, Pierre Villepreux a été embauché directeur technique à la fédération française de rugby. Il a ensuite travaillé au sein de l'International Rugby Board (aujourd'hui World Rugby) et en tant que patron du développant pour l'Europe.