Ayant laissé échapper les trois précédentes finales à la Nouvelle-Zélande, l'Angleterre a mis un terme à une attente de 20 ans pour remporter le trophée de la Coupe du Monde de Rugby avec une victoire 21-9 sur le Canada devant près de 22 000 spectateurs réunis au Stade Jean-Bouin à Paris.

Cette rencontre aux deux essais et six pénalités est retransmise en streaming sur les plate-formes numériques de World Rugby, à la fois sur la page Facebook officielle de la Rugby World Cup ainsi que sur la chaîne YouTube de World Rugby, à 19h BST (20h, heure de Paris).

Des demoiselles d'honneur...

La défaite de la Nouvelle-Zélande face à l'Irlande en match de poule avait levé un obstacle considérable dans la quête de l'Angleterre pour mettre ses déceptions passées sous l'éteignoir et ajouter un deuxième titre à leur seul et unique succès en 1994.

Quatre joueuses de l'Angleterre avaient déjà vécu l'amertume des deux précédentes finales perdues : Rocky Clark, Tamara Taylor, Maggie Alphonsi et Danielle Waterman. Cette fois, ce 17 août 2014, elles étaient déterminées à ne plus répéter cette malédiction. Pourtant, personne n'avait osé prendre l'équipe du Canada à la légère, surtout après leur nul 13-13 en match de poule le 9 août précédent.

Pendant la première heure, le match de la revanche a été extrêmement serré avec seulement trois pénalités de l'ailier canadienne Magali Harvey - qui a quelques mois plus tard été sacrée Joueuse féminine de l'année de l'IRB - mettant les Canadiennes dans une situation tendue.

L'Angleterre menait seulement 11-9 à ce moment-là, malgré la domination du territoire et de la possession, avec un essai transformé de Danielle Waterman après une belle action d'équipe (33e).

Emily Scarratt a ensuite passé sa troisième pénalité pour donner à l'Angleterre un peu plus d'air avant de déjouer la défense canadienne et d'aplatir l'essai qui allait donner la victoire aux Red Roses six minutes avant le fin de la rencontre.

Un gros match physique

« Ce premier essai avec Maggie, Tamara et Danielle était quelque chose de spécial car elles disputaient toutes les trois leur troisième finale de Coupe du Monde », a expliqué après coup Gary Street, l'entraîneur des Red Roses. « Ce n'est un secret pour personne que la dernière défaite en 2010 [13-10 contre la Nouvelle-Zélande en finale] nous avait vraiment fait mal, donc cette fois-ci nous devions le faire. La seule chose dans notre esprit était de traverser le tournoi et de sortir par la grande porte. »

« Ce fut un gros match physique des deux côtés », a souligné Kelly Russell, la capitaine du Canada après la rencontre. « Je suis tellement fière des filles, elles ont tout donné. Le mérite revient à l'Angleterre car c'était la meilleure équipe aujourd'hui. »