Avec des essais marqués contre l’Écosse et l'Italie lors des journées précédentes, Brian O'Driscoll avait déjà commencé à se forger une bonne réputation au moment où l'Irlande se déplaçait au Stade de France.

Après une lourde défaite 50-18 contre l'Angleterre d'entrée de jeu, l'Irlande devait remporter une troisième victoire de suite dans cette première édition du Tournoi des Six Nations.

Sauf que l'Irlande n'avait plus battu la France à Paris depuis 28 ans et peu de monde misait sur une victoire improbable à Saint-Denis malgré la présence du jeune Dublinois de 20 ans dans les rangs verts qui avait commencé tranquillement à marquer les esprits.

O'Driscoll n'en était qu'à sa dixième sélection au moment où il a été sélectionné pour affronter les Bleus. L'année précédente, il avait disputé un match en Coupe du Monde de Rugby, face à l'Argentine à Lens. Mais ce jour-là sur la pelouse du Stade de France, le jeune homme du Leinster s'offre un triplé de génie dans la victoire 27-25 contre les Bleus, marquant d'un coup son entrée triomphante sur la grande scène internationale.

Aligné aux côtés de Rob Henderson, O'Driscoll a été le bourreaux des Français toute l'après-midi. « Ce jour-là, il était en feu ! », s'est longtemps souvenu Henderson.

Keith Wood était le capitaine du XV du Trèfle ce jour-là et le porte-bonheur de son équipe avant que O'Driscoll n'arrive. « Le passage du Cinq au Six Nations devait apporter un autre changement et ce changement ça a été Brian O'Driscoll à Paris », rigole-t-il.

Tout au long de sa carrière, Brian O'Driscoll a poursuivi dans cette même voie jusqu'en 2014, 14 ans plus tard, où il a décidé de mettre un terme à cette aventure sur les terrains.

De retour sur le lieu du crime, ce n'est pas un triplé qu'il a alors marqué à Paris, mais cette nouvelle victoire de l'Irlande a achevé le cycle. Ses adieux ont été un grand moment.

Deux ans après et avec 141 sélections à son actif, Brian O'Driscoll a été intronisé au Wall of Fame de World Rugby.

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