Les expérimentations, qui sont nées des conclusions du premier Symposium en 2019, sont actuellement testées et évaluées dans plusieurs compétitions à travers le monde. Le retour positif des joueurs, des entraîneurs et des arbitres, ajouté aux bons résultats observés, valide cette approche.

Les dernières données ont souligné une augmentation de 50% du temps de jeu depuis la Coupe du monde de rugby 1987 à environ 35 minutes lors de la Coupe du monde de rugby 2019 (soit 49% de toute la durée d'un match). Ce contexte a donné lieu à une augmentation de 252% du nombre de plaquages au cours de la même période, avec une moyenne de 176 plaquages par match international.

Le plaquage étant responsable de 50% de l'ensemble des blessures et de 76% de toutes les commotions cérébrales, la fédération internationale - en collaboration avec les fédérations, les joueurs et les propriétaires de compétitions - a conçu un ensemble de règles expérimentales visant à réduire la fréquence et la nature de la zone de contact, à ouvrir l'espace et à réduire le risque de commotion cérébrale.

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Plaquage à la taille : la France et les Fidji mènent des essais pour réduire la hauteur du plaquage à la taille au niveau amateur dans le but de réduire le risque de blessures à la tête pour le plaqueur comme pour le joueur plaqué. Les premiers retours de la FFR sont positifs, suggérant un jeu plus au large en plus des avantages inestimables pour la santé et la sécurité des joueurs, comme indiqué par la Fédération Française de Rugby :

  • Jusqu'à présent, le nombre de blessures par match a été divisé par trois
  • Diminution de 60% des impacts à la tête
  • Augmentation de 31% des franchissements
  • 67% de diminution des coups de pied
  • Réduction significative de l'écart de points dans la victoire

50:22 coup de pied, abandon de la ligne de but, établissement d'une limite du nombre d'infractions : le National Rugby Championship d'Australie a été la toile de fond pour tester ces trois règles expérimentales et les premiers retours des joueurs, des entraîneurs, des arbitres et des supporters ont été positifs.

  • 50:22 : les premiers retours suggèrent un impact positif sur l'ouverture de l'espace sur le terrain
  • L'abandon de la ligne de but à l'équipe en défense lorsqu'un attaquant, porteur du ballon dans l'en-but, est bloqué, a considérablement réduit le temps pris par rapport à une mêlée (moyenne de 1 minute 34 secondes en 2018 à 30 secondes en 2019)
  • L'établissement d'une limite du nombre d'infractions a eu un impact positif sur le comportement du joueur et de l'équipe, favorisant une circulation plus rapide du ballon

L'avertissement pour mauvaise technique de plaquage : testé avec succès au Championnat du Monde de Rugby U20 au cours des deux dernières années, produisant une incidence sur les commotions cérébrales de plus de 50%, l'avertissement pour mauvaise technique de plaquage est également en test dans le Top 14 et en Pro D2 ainsi que dans le Super Rugby. Le retour de l'entraîneur sur la technique du joueur, selon la LNR/la FFR est le suivant :

  • Forte adhésion et approbation des équipes
  • Processus de dialogue participatif impliquant un comportement positif de la part des joueurs

« La mission de World Rugby est de rendre le rugby aussi simple, sûr et agréable à jouer que possible – et ceci est réalisé grâce à une évaluation continue et factuelle des tendances du rugby », a déclaré Sir Bill Beaumont, le président de World Rugby.

« La première réaction suite à ces expérimentations en cours est qu'elles ont un impact positif, améliorant le spectacle tout en assurant la santé et la sécurité des joueurs. Il est important de noter que les retours et les commentaires des participants semblent bons. Nous attendons maintenant avec impatience l'évaluation finale détaillée à la fin des compétitions respectives. »

Le Symposium de World Rugby sur les règles, la santé et la sécurité des joueurs rassemble les administrateurs du rugby, les propriétaires de compétitions, les entraîneurs, les arbitres, les joueurs, les médias et le personnel médical pour examiner les dernières données et tendances mondiales en termes de blessures, étudier les stratégies pour réduire leur nombre et incidences tout en améliorant le spectacle pour tous.