Au cours de sa carrière, la joueuse internationale de l'Espagne a fait étape à Londres, Waikato, Perpignan et Toulouse. Elle a disputé trois Coupes du Monde de Rugby, deux Coupes du Monde de Rugby à VII sans compter le tournoi olympique de Rio en 2016.

Bref, une carrière pleine à laquelle elle a mis un terme pour revêtir les habits de coach au lendemain de la 10e place de l'Espagne à la WRWC 2017 en Irlande. Aujourd'hui plus que jamais, elle entend jouer son rôle dans le développement du rugby féminin dans la péninsule ibérique.

Grâce à ses expériences vécues ici et là, en Europe comme à l'autre bout du monde, Berta s'est présentée comme la mieux placée pour comprendre que le rugby féminin espagnol avait de belles années devant lui.

« Oh oui, ça se développe beaucoup », affirme-t-elle lorsqu'on l'interroge à ce sujet. « Mais nous devons faire encore plus ! Regardez ce qui se passe en France et en Angleterre. Je pense que le niveau augmente et que le niveau international du rugby est proche de celui d'autres sports en Espagne. »

Reconnue entraîneur

Berta Garcia apprécie de pouvoir apporter sa pierre à l'édifice en train de se monter. Au retour de Rio où l'Espagne avait terminé 7e, elle avait été approchée pour devenir entraîneur au Real Grupo Cultura Covadonga (RGCC), un club à Gijon. Elle était chargée de faire grandir la section rugby de ce club multi-sports qui comptait alors 39 000 membres.

« Mon ambition est de travailler pour le club de ma région pour aider à augmenter le niveau en Espagne », dit-elle.

Ce rêve a pris une option importante l'année dernière lorsqu'elle a été retenue comme l'une des sept femmes à participer au Women’s Sport Leadership Academy for High Performance Coaches (WSLA HPC), un projet pilote mené en partenariat avec le Comité International Olympique (CIO).

Berta, qui travaille également au sein de la fédération espagnole de rugby (FER), a pu candidater pour participer à ce programme suite à une discussion avec César Archilla, en charge du développement à la fédé.

« C'est une Bourse importante car elle est soutenue par World Rugby et le CIO », dit-elle. « D'être la représentante de l'Espagne était déjà une récompense en soi. Le rugby n'est pas aussi populaire que d'autres sports en Espagne, mais les filles sont de toutes les compétitions internationales. »

Des liens très forts

En novembre dernier, Berta Garcia a fait le déplacement en Angleterre pour participer à une semaine spéciale dans le cadre de la WSLA HPC en compagnie d'autres entraîneurs féminines d'autres sports tels que le cyclisme, le tennis, le triathlon ou la lutte.

« J'étais très contente d'y participer, du début à la fin ! L'ambiance était géniale et chacune d'entre nous était désireuse d'apprendre et de travailler ensemble », raconte Berta. « Rencontrer les autres entraîneurs était très intéressant et c'était sans doute le meilleur de la semaine. Par exemple j'ai beaucoup parlé avec Marithy Pienaar à propos des Jeux Olympiques et pourquoi l'Afrique du Sud ne pouvait aller ni à Rio, ni à Tokyo. On a aussi beaucoup discuté avec Victoria Grant car nous avons des amis en commun à Hamilton. 

« Le WSLA HPC est une chance importante pour un entraîneur espagnol. J'ai toujours voulu travailler dans le sport. Lorsque j'étais plus jeune, j'adorais faire du sport et maintenant que je suis plus âgée, c'est à mon tour d'aider les plus jeunes à faire du sport. »