L'ancien capitaine de l'équipe de rugby à 7 de l'Angleterre n'est pas du genre à refuser les défis. Durant sa carrière sur le terrain, Ollie Philips a été sacré Joueur de Rugby à 7 de l'Année en 2009 et meilleur joueur étranger à XV en France deux ans plus tard.

Depuis qu'il a décidé de raccrocher les crampons, il a suivi sa trajectoire en tant que directeur du PwC, a monté son entreprise, travaillé dans les médias et embarqué dans de multiples aventures caritatives. Après la naissance de son deuxième enfant, Nia, en janvier, il a décidé qu'il était temps pour lui de s'investir à nouveau dans le rugby.

Ollie Philips a pris les rênes du programme du rugby à 7 du Pays de Galles et a commencé à travailler avec son staff et le groupe dès le mois de novembre dernier.

« C'est génial d'être de nouveau impliqué dans le rugby international et dans le sport de haut niveau », raconte-t-il à World Rugby. « Ça m'a manqué d'autant que c'est dans mes gênes. J'ai passé tellement de temps dans le rugby que je suis heureux d'y revenir à un moment où le rugby féminin est en plein développement, ne serait-ce qu'au Pays de Galles. » A l'entendre, la professionnalisation des filles du 7 n'est d'ailleurs pas très loin d'arriver au Pays de Galles.

Des ambitions ciblées

Sa première mission au National Centre of Excellence (NCE) est de travailler avec le monde amateur afin de constituer un solide groupe national de rugby à 7 tout en mettant en place des fondations.

Ollie Philips, qui espère faire appel à l'expérience dans le coaching de son ancien partenaire Chris Cracknell, pense qu'il faudrait peut-être même en passer par la création d'un championnat national et créer des liens avec les universités du Pays de Galles.

« Nos ambitions sont élevées », assure l'ancien international de 37 ans. « Mais nous voulons nous qualifier pour Rugby Europe cet été, ce qui semble réalisable, puis nous qualifier pour le World Series. Ce sont nos objectifs ciblés.

« L'idée est au minimum de jouer sur le circuit mondial, de devenir compétitif, d'aller remporter des médailles aux Jeux du Commonwealth par exemple et de permettre à des joueuses d'aller aux Jeux Olympiques.

« Si c'est faisable ? Je crois que c'est clairement envisageable. Nous n'avons pas brillé par le passé et aujourd'hui nous en sommes là. Mais maintenant, j'espère que l'histoire ne va pas se répéter et c'est pour ça que je suis là. »

Tenir sur la durée

Ollie Philips a identifié comme secteur à améliorer la condition physique des filles et espère rapidement parvenir à réduire le grand écart qui existe en la matière avec les autres équipes internationales.

« Nous sommes compétitifs, mais nous devons améliorer notre condition physique », insiste-t-il. « Il va falloir travailler dur dans ce domaine mais elles peuvent vite arriver à niveau. Elles peuvent attraper la balle, elles peuvent faire des passes, elles ont les skills qui vont mieux que ce que je pensais. Mais nous devons passer encore plus de temps et fortifier nos fondations. »

Salarié en congé paternité, il se verrait bien être embauché à temps plein dans le sport de haut niveau. « Je profite du moment présent et je verrais bien comment ça évolue dans les cinq à six prochains mois tant que je suis en congé de paternité », confie-t-il.

« J'adore ce sport, j'adore le rugby et mon rêve serait d'être impliqué encore plus sur le long terme. Peut-être pas tant dans le coaching, mais dans la stratégie comme directeur de rugby où vous travaillez sur des points spécifiques, avec les joueurs et avec le staff. »