En tant qu'ancienne skieuse, Helen Nelson est habituée aux virages et aux slaloms. Cette année 2020 devrait en apporter beaucoup à l'équipe d’Écosse qui participera en septembre au tournoi européen de qualification pour la Coupe du Monde de Rugby 2021.

Originaire de Glencoe, Helen Nelson va pour la première fois être la capitaine de l'équipe nationale dimanche pour un test contre l'Espagne. Elle sera aussi au cœur du groupe pour le Tournoi des 6 Nations féminin qui débutera en Irlande le 2 février.

Ces six matches qui lancent parfaitement une année décisive vont donner au nouvel entraîneur Philip Doyle une occasion unique de mesurer les progrès de son équipe depuis qu'il en a pris la responsabilité en août 2019, à la suite de Shade Munro, avec comme mission de se qualifier pour la Coupe du Monde de Rugby 2021 en Nouvelle-Zélande.

« Nous sommes tous conscients du défi qui nous attend », explique Helen Nelson. « Philip n'est arrivé que cet été et il nous a dit que l'automne prochain serait le plus important pour nous et c'est pourquoi toute cette préparation est importante. »

Match serré en perspective

Avec seulement deux rangs d'écart au classement mondial World Rugby (l'Espagne est 9e et l’Écosse 11e), la rencontre de dimanche promet d'être serrée au vu des trois dernières, toutes remportées par las Leonas avec un point d'avance.

« On a joué l'Espagne ces dernières années à chaque fois au même moment et c'est vraiment bien car nous sommes proches au classement mondial, mais aussi parce que leur jeu est très intéressant », poursuit l'internationale à 7 et à XV.

« Leurs arrières sont très fortes car elles jouent aussi bien à 7 qu'à XV et elles aiment faire vivre le ballon. C'est toujours un défi défensif pour nous. Mais je pense que nous sommes assez homogènes. C'est bien aussi que l'Espagne participe à la qualification européenne pour la Coupe du Monde de Rugby ; ça va faire une très bonne préparation pour nous. »

L'Espagne doit remporter le tournoi féminin de Rugby Europe pour avoir le droit de participer au tournoi de qualification de la RWC 2021. Mais ce serait vraiment étonnant si elles n'arrivaient pas à rejoindre l’Écosse, l'Italie et l'Irlande pour tenter de décrocher la dernière place au repêchage.

L'Italie est pour l'instant la mieux classée de ces équipes à la 7e place tandis que l'Irlande se situe à la 10e place entre l'Espagne et l’Écosse.

Un autre match important : l'Irlande

Mais l'Irlande traverse actuellement une mauvaise passe après avoir raté son dernier Tournoi en 2019. Les Irlandaises ont encaissé leur toute première défaite contre l'Italie dans ce championnat et n'ont pu décrocher qu'une seule victoire en cinq rencontres, face à l’Écosse, qui a fini avec la cuillère de bois, juste derrière l'Irlande.

Lorsque Philip Doyle était entraîneur de l'Irlande avant qu'il prête allégeance à l’Écosse, les Irlandaises avaient remporté le Grand Chelem en 2013 et un deuxième titre en 2015.

« Nous avons fait une très bonne tournée en Afrique du Sud et on voit déjà les progrès avec le nouveau staff depuis le début de l'automne », constate Helen Nelson. « Nous n'avons pas brillé devant le Pays de Galles, mais on a bien su rebondir face au Japon même si on a perdu. J'étais vraiment fière de la prestation des filles qui ont réussi à se remettre dans le mouvement.

« Comme l'Espagne, l'Irlande est dans le processus de qualification pour la Coupe du Monde de Rugby, donc ce sera un autre match important pour nous. Ce sera aussi important pour Philip car ce sera son premier Tournoi avec nous contre son ancienne équipe. Bien sûr on veut gagner mais l'objectif ultime, c'est la qualification à la Coupe du Monde de Rugby 2021. »