Saki Minami, pilier de l'équipe féminine du Japon, estime que ses coéquipières peuvent s’inspirer de la campagne historique des Brave Blossoms à la Coupe du Monde de Rugby 2019 pour tracer leur propre chemin vers la Nouvelle-Zélande en 2021.

Saki Minami était la capitaine de l'équipe lors de la tournée de juillet en Australie. Elle le sera à nouveau à L’Aquila samedi 16 novembre, alors que le Japon entame sa campagne de tests-matches de novembre contre l’Italie.

Les Sakura XV se rendront ensuite à Glasgow pour leur tout premier match historique contre l’Écosse le 24 novembre. Ces deux tests constituent un élément clé de la préparation de l’équipe en vue du Asia Rugby Women’s Championship l'année prochaine qui servira de tournoi qualificatif pour la Coupe du Monde de Rugby 2021.

« Comme l’a montré notre équipe masculine lors de la Coupe du Monde de Rugby, nous pouvons gagner le soutien de nombreuses personnes et attirer l’attention (sur nous) », explique Saki Minami. « Je veux que nous ayons une culture de la gagne et que nous soyons une équipe solide, ce qui est notre objectif principal. En même temps, j'aimerais qu'un lien fort se crée entre nous, non seulement entre les joueuses mais aussi avec les membres de l'équipe. »

Un bond pour le rugby japonais

La qualification des Japonais en quart de finale de la Coupe du Monde de Rugby 2019 était animée par un esprit de camaraderie au sein de l’équipe des Brave Blossoms, de son staff et parmi un nombre croissant de fans.

Comme plus de 50 millions de ses compatriotes, Minami a été bouleversée par le succès de l’équipe à domicile alors que des joueurs comme Kotaro Matsushima et Kenki Fukuoka ont littéralement mis le feu au tournoi.

« Je me sentais tellement excitée, j'imaginais ce que ce serait si j'étais sur le terrain. Ça doit être quelque chose de grandiose à vivre », ajoute Saki Minami. « Les joueurs du Japon semblaient plus petits que ceux des autres pays, plus légers aussi, mais nous avons tout de même gagné contre un pays du tier 1, l'Irlande. J'ai trouvé que c'était vraiment génial et moi aussi j'aimerais bien réussir la même chose.

« Beaucoup de gens ont regardé du rugby pour la première fois et ont appris à l'apprécier, juste grâce à la Coupe du Monde. Nous avons aussi le rugby féminin et le rugby fauteuil. Donc, espérons-le, cela peut donner l'occasion à beaucoup de gens de connaître différents types de rugby et de permettre au rugby japonais de faire un grand bond en avant. »

En route pour la Coupe du Monde de Rugby 2021

La préparation à la qualification pour la Coupe du Monde de Rugby 2021 a commencé à prendre forme en janvier dernier lorsque Lesley Mackenzie a été nommée entraîneur en chef du Japon.

La tournée contre l’Australie en juillet a permis de tester 13 nouvelles joueuses. Même si les deux tests contre les Wallaroos ont tous deux été perdus, avec un score total de 80-5, Saki Minami insiste sur le fait que ce fut une expérience positive pour cette jeune équipe.

« Les Japonaises sont de petite taille et cela peut être un inconvénient », admet la capitaine de l'équipe. « Cependant, nous avons pu faire pression sur nos adversaires en proposant des plaquages ​​en défense. Nous avons également progressé petit à petit en tirant le meilleur parti de notre travail. Si nous pouvons continuer à travailler sur ces points, je suis sûre que nous serons compétitives face aux plus grandes équipes. »

Ce travail de renouvellement des rangs se poursuit en novembre. Sept nouveaux visages ont été ajoutés au groupe mis au point par Lesley Mackenzie et seules 12 survivantes de la dernière Coupe du Monde de Rugby ont été retenues.

Le Japon avait été battu 22-0 par l'Italie en Irlande en 2017, mais aujourd'hui, Saki Minami et ses coéquipières sont déterminées à montrer à leurs hôtes à quel point elles ont progressé au cours des deux dernières années.

« Cette fois, j'aimerais que nous marquions à coup sûr », insiste-t-elle. « Je pense que l'Italie a aussi une nouvelle équipe, mais je voudrais montrer que nous aussi nous avons changé et nous nous sommes améliorées depuis la dernière fois.

« Je me sens mieux car je fais plus attention à moi qu'auparavant. Je me suis améliorée par rapport à ce que j'étais en 2017. En outre, si nous pouvons créer de bonnes relations de confiance au sein de notre équipe, nous pourrons compter les unes sur les autres lorsque nous traverserons des moments difficiles. C'est quelque chose que j'aimerais développer davantage. »