OITA, le 16 octobre - S'il remporte la Coupe du Monde avec sa sélection, l’arrière du pays de Galles Liam Williams pourrait réaliser un exploit retentissant.

Les 12 derniers mois de l’arrière natif de Swansea ont été idylliques. Il a tout d'abord gagné le Tournoi des VI Nations avec le pays de Galles, puis enchaîné avec le titre de champion d’Angleterre avec les Saracens, avant de remporter avec ces mêmes « Sarries » le titre de champion d’Europe, quelques semaines plus tard.

Un titre de champion du monde dans deux semaines avec les Dragons gallois pourrait ainsi conduire l’ancien monteur d’échafaudage à réaliser un quadruplé inédit.

« Si je gagne cette compétition, j’arrête, s’amusait-il ce mardi, avant d’ajouter immédiatement, c’est une blague. »

En attendant, Williams, 28 ans, reste concentré sur cet objectif de titre en Coupe du Monde, qui serait aussi un cadeau idéal pour le sélectionneur Warren Gatland, sur le départ.

Le quart de finale contre l’équipe de France, dimanche prochain à Oita, est donc le premier objectif dans la ligne de mire.

« Nous n’avons qu’un seul objectif et c’est de gagner ce match », explique Williams, l'un des acteurs du bilan parfait du pays de Galles dans la Poule D de la Coupe du Monde avec quatre victoires en quatre matches. « Je n'irai pas jusqu'à dire que la voie est toute tracée pour gagner cette Coupe du Monde, mais nous avons la France qui arrive et nous devons les battre pour arriver à nos fins. Je pense qu’on peut le faire. »

Confiance et détermination

Williams est réaliste, confiant, mais sait aussi être prudent. En dépit de son parcours parfait jusqu’à présent dans la compétition, le pays de Galles n’a encore rien gagné. Et une défaite contre les Bleus ce week-end aurait pour cruelle conséquence de faire oublier ces bons résultats initiaux.

« Nous avons battu la France sept fois lors de nos huit derniers affrontements, précise-t-il. Ils ont bien joué dans cette Coupe du Monde, donc ça va être difficile. Mais ces 18 derniers mois, on a gagné le Tournoi des Six Nations et on a passé beaucoup de temps ensemble dans plusieurs camps d’entraînements. On s’est vraiment forgés comme une véritable équipe. »

« Gats (le sélectionneur Warren Gatland) nous donne beaucoup d’énergie, donc on essaye de montrer ça à l’entraînement. On rigole bien, on plaisante, mais quand il s’agit de bosser, on bosse. »

En cas de succès, les demi-finales pourraient les voir croiser la route du Japon (la seule autre équipe à avoir gagné tous ses matches de poule), si les hôtes de la Coupe du Monde poursuivent victorieusement leur parcours héroïque face aux Springboks.  

Williams admet d'ailleurs aimer le style de jeu offensif des Brave Blossoms.

« Ils ont été incroyables, félicitations à eux, poursuit-il. On sait tous les conditions très chaudes et humides qu’il y a ici. Leurs passes sont juste incroyables. Ils jouent avec beaucoup de cohésion aussi, c’est juste incroyable. L’Écosse n’a rien pu faire. »

« Le Japon aime conserver le ballon à la main. Ils travaillent en équipe. On a regardé ça dans nos vestiaires après le match face à l’Uruguay, et c’était juste incroyable. »

La doublette Williams / Biggar a la tête dure

Avec la bonne nouvelle du retour du demi d’ouverture Dan Biggar à l’entraînement, validé par un protocole commotion cérébrale réussi après son choc avec Williams au cours du match contre les Fidji, le pays de Galles semble également disposer de ses meilleurs atouts.

Mais les deux joueurs devront désormais faire attention. Ils s’étaient déjà télescopés lors de l’échauffement avant le match face à la Géorgie le 23 septembre dernier.

« Le ballon était entre nous deux. Biggar n’est pas du genre à s’effacer, donc je suis monté pour le capter et je l’ai malheureusement percuté en l’air en redescendant. Il m’a dit qu’il me mettrait K.O à son tour, quand on aurait fini la Coupe du Monde. »

Un échange de bons procédés que Williams est sûrement prêt à endurer s’il parvient à effectuer son incroyable grand chelem. 

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