Le Women's Rugby Super Series est de retour pour la première fois depuis trois ans vendredi. Les cinq équipes les mieux classées au monde vont s'affronter à San Diego.

Les États-Unis donneront le coup d'envoi de ce tournoi au centre d'entraînement d'élite de Chula Vista contre l'Angleterre, alors que les Eagles féminines sont à la recherche d'une première victoire sur les Red Roses en 28 ans.

Ce sera ensuite au tour du Canada, qui a remporté la dernière édition de la compétition à quatre équipes en 2016, de faire face aux Néo-Zélandaises, vainqueurs de la Coupe du Monde de Rugby Féminin en 2017. La France complète l'alignement mais commence par une journée off.

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La première journée du Women's Rugby Super Series sera suivie d'un séminaire de trois jours organisé par la Women's High Performance Academy, qui réunira 18 responsables de haut niveau de 16 fédérations - dont 11 femmes - accompagnés de nombreux conférenciers.

Angleterre v USA

Amber Reed disputera sa 50e sélection lorsque l'Angleterre affrontera les États-Unis lors de la première journée de match à San Diego. La centre de Bristol, vainqueur de la Coupe du Monde de Rugby Féminin en 2014, a fait ses débuts contre la France en 2012 et a depuis amassé 124 points pour son pays. A l'autre bout de l'échelle, Claudia Macdonald, demi de mêlée, sera titularisée pour la première fois pour l'Angleterre après quatre précédentes sélections sur le banc. Chloe Edwards et Clara Nielson, sont toutes deux prêtes à faire leurs débuts sur le banc.

« Elle [Reed] est l’une des joueuses les plus douées et les plus talentueuses », a déclaré l'entraîneur Simon Middleton. « C'est une personne formidable à avoir avec soi car elle est très calme, est formatée rugby, elle comprend le jeu et sait comment offrir des performances sur le terrain et faire passer les messages - elle sait comment tirer le meilleur parti des joueuses autour elle. »

L'Angleterre, vainqueur du dernier Grand Chelem au Tournoi des Six Nations, sera dirigée par Abbie Scott en l'absence de Sarah Hunter, et pourrait bien reprendre la tête du classement mondial féminin pour la première fois en près de deux ans si elle gagne et que la Nouvelle-Zélande perd par plus de 15 points contre le Canada.

Les États-Unis seront toutefois déterminés à décrocher ce qui ne serait qu'une deuxième victoire contre l'Angleterre, et ce pour la première fois depuis leur victoire dans la première finale de la Coupe du Monde de Rugby féminin à Cardiff en avril 1991.

À cette fin, l'entraîneur Rob Cain a inclus trois débutantes - Ashlee Byrge, Eti Haungatau et Bulou Mataitoga - dans son XV de départ.

Il y a aussi des retours en test pour Hope Rogers et Asinate Serevi, fille de la légende des Fidji Waisale, dans une équipe dirigée par Kate Zackary. On retrouve également les vedettes septistes Alev Kelter et Kris Thomas, qui viennent de remporter un premier tournoi sur le HSBC World Rugby Women's Sevens Series à Biarritz et de se qualifier pour les Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo.

Rob Cain, qui connaît un certain nombre de joueuses anglaises depuis qu’il était l’entraîneur des Saracens, est impatient de débuter le Super Series.

Canada v Nouvelle-Zélande

Le Canada va vivre une première confrontation difficile face à la Nouvelle-Zélande et cédera la troisième place du classement mondial féminin World Rugby à la France en cas de défaite.

L’équipe de Sandro Fiorino n’a jamais battu les Black Ferns en 14 tentatives (depuis 1991) et se retrouve à huit points derrière les championnes du monde avant le coup d'envoi du match.

Sandro Fiorino a déclaré qu’il avait l’intention d’utiliser le Super Series pour évaluer la puissance de son équipe deux ans avant la prochaine Coupe du Monde de Rugby Féminin, mais il n'a pas eu la possibilité de rassembler beaucoup d'expérience pour faire face aux hôtes de 2021.

Neuf des 23 joueuses sélectionnées pour cette première journée de match – la capitaine sera Laura Russell - faisaient partie de l'équipe qui a remporté le Super Series dans l'Utah en 2016. L'ailier Elissa Alarie - qui ne figurait pas dans l'équipe il y a trois ans - a participé à deux Coupes du Monde de Rugby féminin, y compris en 2014 lorsque le Canada s'est qualifié en finale.

La Nouvelle-Zélande, qui occupe la première place du classement mondial depuis le 21 août 2017, a nommé un XV de départ expérimenté pour le match à San Diego. La centre, Carla Hohepa et la pilier Toka Natua, font leur retour pour la première fois depuis la finale de la WRWC 2017 en Irlande.

La numéro huit, Pia Tapsell, fera ses débuts internationaux contre le Canada, tandis que les débutantes Luka Connor, Karli Faneva et Arihana Marino-Tauhinu ont toutes été appelées sur le banc par l'entraîneur Glenn Moore. Les Elder prend ses fonctions de capitaine à la suite de Fiao'o Faamausili, quadruple vainqueur ddu monde, qui a pris sa retraite du rugby international.

« Nous savons que le Canada a l'une des meilleures mêlées - sinon la meilleure - du monde, et nous savons qu'elles aiment le jeu physique », a expliqué Glenn Moore. « Elles vont mettre du rythme et nous nous attendons à ce qu'elles jouent beaucoup. Nous avons bien récupéré de notre voyage et nous nous préparons à cela depuis des mois. Tout le monde a hâte de sortir et de jouer. »