Originaire de Shanghai, Sofie Fella étudie actuellement la psychologie et les sciences économiques dans la très réputée université de Harvard, aux États-Unis. Mais ce n'est pas une raison pour elle de mettre sa brève carrière dans le rugby entre parenthèses. Elle joue en Varsity D1 Rugby, après avoir découvert le rugby sur le tard, au lycée, « juste pour s'amuser » au début.

« Je n'avais jamais pensé candidater pour Harvard jusqu'au début de ma dernière année et même là, je ne pensais pas y arriver », assure Sofie Fella. « Je suis très reconnaissante de pouvoir étudier ici car c'est environnement qui me permet à la fois d'assurer mes études et le rugby. L'équipe, le staff, les profs et les gens que je rencontre ici m'aident vraiment beaucoup, sont derrière moi et ça m'a beaucoup aidé lorsque j'ai dû déménager aux États-Unis. »

D'un père allemand et d'une mère chinoise, Sofie n'a pas mis très longtemps à se faire remarquer sur un terrain de rugby. Elle a été retenue pour jouer dans une équipe variété lors de son premier tournoi aux USA. Elle a également passé beaucoup de temps à voyager entre la Chine et les USA, ne serait-ce que pour participer à des tournois, comme à Las Vegas, en tant qu'équipe invitée.

Elle a joué pour l'Allemagne

« Durant mes étés, je m'entraîne de manière assidue grâce à des programmes spécifiques concoctés par l'American Rugby Pro Training Centre et l'Atavus Academy Sevens », explique-t-elle. « J'ai trouvé que jouer tous les jours avec des joueuses plus confirmées que moi m'a vraiment fait progresser. J'ai aussi joué avec l'équipe U18 de rugby à 7 d'Allemagne au championnat européen à Andorre, ce qui a été une grande expérience.

« Maintenant, je joue au niveau universitaire et ça me plaît beaucoup. Avant le rugby, je passais de loisirs en occupations, sans m'attarder sur un en particulier. Le rugby a énormément compté dans ma vie, en me donnant une bonne raison de me passionner pour quelque chose et de me motiver.

« Le sport m'a donné cette possibilité de me fixer des objectifs et de les accomplir, mais aussi de me fixer des rêves dans l'avenir. Je suis tellement heureuse d'avoir découvert ce sport que j'aime tout ce qu'il s'y rapporte ! »

2019, l'année du rugby en Asie

Sofie poursuit sa passion pour le rugby tout en étudiant à Harvard, ce qui pourrait lui permettre de réaliser un autre de ses rêves : disputer les Jeux olympiques ou bien jouer sur le World Series. Elle ne sait en revanche pas encore si elle y parviendrait sous les couleurs de l'Allemagne ou de la Chine.

« Pour l'instant, je m'applique pour améliorer mon jeu et devenir la meilleure joueuse de rugby possible. Je travaille dur et je laisse les choses se faire ; après, on verra bien ce qui arrivera », dit-elle.

2019 sera en plus l'année du rugby en Asie avec la toute première Coupe du Monde de Rugby organisée dans cette région du globe.

« Avoir une Coupe du Monde de Rugby en Asie est un pas en avant important pour le développement du rugby », s'enthousiasme-t-elle. « Venant moi-même d'un pays d'Asie, je sais ce que c'est que de ne pas trouver de club ou d'équipe où jouer, de ne pas trouver d'occasion de s'entraîner au plus haut niveau près de chez soi. J'ai dû aller aux États-Unis pour affronter des équipes et pour m'inscrire à des stages de perfectionnement.

« Accueillir un événement tel que la Coupe du Monde de Rugby va accroître considérablement l'intérêt de ce sport en Asie et générer encore plus de joueurs et de supporters ! »

Photos : Asia Rugby Union