Ce n'est pas tant la qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020 dès le premier tour que vise l'équipe d'Espagne en priorité, mais bien son maintien sur le World Series pour la saison prochaine. Une chose après l'autre pour Pablo Feijoo, l'ancien capitaine de Los Leones devenu leur entraîneur.

Après un premier tournoi mitigé à Dubaï en début de saison, l'Espagne a bien rebondi au Cap une semaine plus tard pour terminer à la 6e place, son meilleur résultat. Après deux tournois, l'Espagne cumule 17 points à la 9e place quand la France est deux rangs derrière avec 12 points au total.

« Notre priorité est de nous battre pour conserver notre place sur le circuit », confirme Feijoo. « Malgré deux bons tournois à Dubaï et Cape Town, nous n'avons pas le socle nécessaire et la profondeur pour faire encore mieux. »

L'an passé, son équipe n'avait eu que deux joueurs blessés. « Si nous en avons plus, ça pourrait devenir un gros problème car nous n'avons pas assez de ressources. Ceci dit, nous devons nous débrouiller pour gratter le plus de points possibles et éviter de quitter le noyau dur. »

Dubaï avait débuté par deux grosses défaites face aux USA et à la Nouvelle-Zélande - qui s'étaient ensuite retrouvés en finale – puis par deux victoires face au Pays de Galles et au Kenya. « Nous avons eu de bons matches, mais nous avons manqué de concentration sur notre dernière rencontre, face aux Samoa », analyse Pablo.

Une semaine plus tard, le même était satisfait de la performance de ses joueurs. « Nous avons été compétitifs dans chaque match, sauf face aux Fidji (défaite 46-7 en quart de finale, ndlr). » Des victoires sur l'Argentine et le Japon ont été complétées par une autre sur l’Écosse avant de s'incliner de peu face à l'Angleterre dans le match pour la 5e place.

Ne pas reproduire les erreurs du passé

Cette première partie de la saison voit l'Espagne se positionner à la 9e place, soit bien au-dessus de la zone de relégation. A l'heure de préparer le tournoi de Hamilton, troisième étape du circuit mondial, puis de Sydney, Feijoo ne souhaite pas que son équipe relâche ses efforts.

« Hamilton et Sydney ont été nos pires étapes de la saison dernière parce qu'à chaque fois nous avons terminé dernier. Le climat et le jet-lag ont joué contre nous. Cette année, nous avons eu un stage entre Noël et le Jour de l'An pour faire en sorte que les joueurs restent concentrés », explique Pablo Feijoo.

Cette semaine, l'Espagne accueille l'équipe de rugby à 7 d'Irlande à Madrid avant de mettre les voiles sur la Nouvelle-Zélande. « Nous n'avons pas une poule facile », soupire l'entraîneur. « Le Canada va vouloir se remettre, le Japon apprend très vite et la Nouvelle-Zélande jouera chez elle... »

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Malgré tout, l'enjeu de ces deux prochains tournois sera d'engranger le plus de points possibles.

Pour cela, l'Espagne pourra s'appuyer sur l'expérience de Feijoo, de ses 300 matches pour l'Espagne en rugby à 7 et ses 66 sélections à XV. Entraîneur à temps plein, il travaille avec 14 joueurs sous contrat avec la fédération espagnole de rugby. « Ce ne sont pas de gros contrats ; les joueurs étudient et travaillent tout en jouant au rugby », rappelle le coach.

Sur la route de Tokyo

Le comité espagnol olympique n'est pas étranger à ces contrats avec en ligne de mire les JO de Tokyo en 2020.

« Les JO donnent au rugby à 7 espagnol une structure. Notre meilleure préparation, c'est grâce au circuit mondial et c'est pour cela que l'on doit tout faire pour y rester », insiste Pablo Feijoo.

« Si on y arrive, alors on pourra songer aux JO. Dès la fin de la saison, nous allons nous concentrer sur la qualification, qui est l'une des plus difficiles au monde, avec la Grande-Bretagne, la Russie, la France, l'Irlande et le Portugal qui veulent aussi leur place. La qualification européenne sera très difficile. »