Après une année 2017 importante avec une cinquième place à la Coupe du Monde de Rugby Féminin en Irlande, l’équipe féminine de rugby à XV du Canada a vécu une année 2018 de transition. En novembre 2017, trois rencontres s’étaient rajoutées au calendrier international, mais le résultat avait été décevant avec trois défaites contre l’Angleterre.

Cette année 2018, seulement trois rencontres internationales étaient au menu des filles de l’entraineur Sandro Fiorino. Et toutes pendant la fenêtre internationale de novembre, soit trois matches après une année d’abstinence. « L’équipe manque cruellement de temps de jeu », estime François Ratier, le DTN de Rugby Québec, province de Rugby Canada et pourvoyeur d’un tiers de talents pour l’équipe nationale.

A ce propos, deux des quatre joueuses nommées pour être sacrée joueuse du Canada de l’année sont originaires de la partie francophone du Canada : Elissa Alarie (vice-capitaine sur la tournée d’automne) et Alex Tessier. Avec les deux autres – Laura Russel (capitaine sur la tournée) et Janna Slevinsky – elles connaitront le nom de la gagnante lors d’une cérémonie prévue le 7 mars 2019.

Toujours 4e au niveau mondial

Au total, le Canada a remporté deux de ses trois matches internationaux : 38-21 contre le Pays de Galles (8e au classement mondial) à Cardiff (24 novembre) et 28-25 contre l’Ecosse (11e au classement mondial) à Glasgow (27 novembre). La seule défaite était contre l’Angleterre (2e au classement mondial) en début de séjour (18 novembre) lors de laquelle les Canadiennes se sont inclinées 19-27 à Doncaster. Il faut rajouter une quatrième rencontre entre Canada A et Angleterre A avec une victoire des Canadiennes 35-14.

« Et malgré ça, nous sommes toujours 4e au classement mondial car on vit sur nos trésors de guerre », estime François Ratier. « Il y a toujours du talent au Canada, mais il nous faut des matches ! »

Sur la feuille de match, onze joueuses avaient participe à la WRWC 2017 et sept (dont la révélation Tausani Levale) gagnaient leur première sélection avec la prochaine Coupe du Monde en ligne de mire.

Malgré son peu de temps de jeu, le Canada arrive donc à conserver un certain leadership sur ses adversaires. Lors de la Coupe du Monde de Rugby Féminin 2017, l’équipe avait truste la deuxième place dans la plupart des classements : points (213), essais (34), taux de transformations (58%), transformations (19).

Alors que la prochaine Coupe du Monde de Rugby Féminin en 2021 en Nouvelle-Zélande va commencer à se préparer très activement dans le courant de l’année 2019, le Canada devrait multiplier les opportunités de jeu, contrairement aux années précédentes.

De nouvelles dates à confirmer

Un calendrier potentiel est actuellement en discussion et rien n’a été confirmé jusqu’à présent, mais il se pourrait bien que les Canadiennes puissent disputer jusqu’à cinq rencontres internationales au minimum dont deux (contre les USA) en mai et trois en juillet.

« Disputer la prochaine Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande c’est très bien car c’est le pays du rugby. De plus, ça ramène le rugby dans l’hémisphère sud », savoure par avance le DTN de Rugby Québec.

Photos : Rugby Canada