Pour la première fois de leur histoire, les Etats-Unis se sont qualifiés pour deux finales consécutives. Battus par les Néo-Zélandais à Dubai le week-end passé (21-5), les Américains avaient donc l’occasion de se reprendre contre les Fidji. Des Fidjiens, champions olympiques en titre qui avaient connu la défaite à Dubai face à ces mêmes Américains (14-24). Il y avait donc de la revanche dans l’air du Mandela Stadium pour cette affiche plutôt inattendue. Une finale à sens-unique en faveur des coéquipiers de la révélation Botitu, auteur d’un doublé (29-15).

Dès le coup d’envoi, les Fidjiens montrent qu’ils ont faim et envie de rattraper leur élimination en quart de finale à Dubai. L’arme fatale des Américains, Perry Baker, est sollicitée à deux reprises dans les deux premières minutes par ses coéquipiers. Mais, les deux fois, il subit les foudres de la défense venue du Pacifique qui vient bien fermer. Pire, lorsqu’il trouve un espace, il est sanctionné par le retour XXL de Jerry Tuwai. À l’image du double meilleur joueur du monde, les Américains passent à côté de leur match et donnent des munitions aux Fidji qui en profitent pour marquer deux essais en contre en première période (19-0).

Dans leur histoire, les Fidji n’ont jamais perdu une finale. Il faudra donc attendre encore un peu pour voir cette statistique tomber puisque, après 2002 et 2005, les « Flying Fijians » s’imposent au Cap (29-15). « Nous étions déçus de notre performance la semaine passée, explique le coach fidjien Gareth Baber. Je suis très fier de la production des joueurs pour leur famille et leur pays. Partout où nous allons nous trouvons des supporters fidjiens. Nous tenons à les remercier. Ils font un effort considérable pour venir nous voir. »

Pour les Américains, tout n’est pas perdu. Finaliste pour la deuxième fois consécutive sur les World Series, les Eagles sont entrés dans l’histoire de leur nation qui arrive progressivement au plus haut niveau. « Nous ne sommes pas une superpuissance traditionnelle du circuit, concède le manager américain, Mike Friday. Nous espérons simplement produire un jeu cohérent, que cela soit en attaque et en défense. » Une cohérence que les coéquipiers de Barrett espèrent concrétiser par une place dans le Top 4 en fin de saison, synonyme de qualification pour les Jeux Olympiques 2020 à Tokyo. Aujourd’hui, cet objectif est en bonne voie. Les voici en tête du classement mondial après deux étapes avec 38 points devant la Nouvelle-Zélande (37 points). Les Fidjiens sont juste derrière avec 35 points.

Specman sort par la grande porte

Eliminée en demi-finale de son tournoi par les Fidji, l’Afrique du Sud n’a pas réussi à se mettre en travers du passage des champions olympiques. Ils ont pourtant tout essayé et il a fallu un essai de Nacuqu au bout du temps règlementaire pour que les Fidjiens sortent les tenants des World Series (12-17). Pour la petite finale, dans une ambiance exceptionnelle, les Blitzboks retrouvaient des Néo-Zélandais qu’ils avaient affrontés la veille. Et, comme pour les Fidji et les Etats-Unis, il était question de revanche dans ce match. Les Black Sevens avaient battu in extremis les Sud-Africains en poules (26-21). Pour la dernière de la légende Specman, il fallait donc assurer la sortie. Ce sont les remplaçants, Human et Davids, qui ont validé le succès au terme d’un match exceptionnel d’intensité (10-5).

Un petit mot enfin pour finir de l’équipe de France. Avec un seul succès en cinq matchs, face au Japon, les coéquipiers de Paulin Riva termine onzième du tournoi. Un tournoi où le groupe était très rajeuni avec neuf joueurs sur treize qui avaient disputé dix tournois ou moins en World Series. Mais les points perdus ne seront pas rattrapés et les Bleus sont désormais englués dans la deuxième partie du classement mondial avec 12 points après deux tournois. Prochain rendez-vous pour eux à Hamilton les 26 et 27 janvier 2019.