Et au final, c'est la Nouvelle-Zélande qui gagne. Comme à chaque fois contre la France d'ailleurs. Sauf que sur la pelouse du stade Mayol à Toulon, le score sévère de 14-0 à la fin du match ne fait pas honneur à la bonne performance des Bleues contre les Blacks Ferns.

« On n'a pas été ridicules contre la Nouvelle-Zélande », affirme Laura di Muzio, commentatrice du rugby féminin pour France TV Sport. « Franchement, si elles étaient impressionnantes physiquement, les Néo-Zélandaises ne l'ont pas été dans le jeu proposé. Je n'ai jamais vu aussi peu d'alternance de leur part alors qu'en face les filles y sont allées sans complexe. »

Incapables de marquer, les Françaises ont encaissé deux essais coup sur coup à quelques minutes d'intervalle au début de la seconde période, réussissant à maintenir les assauts jusqu'à la fin de la rencontre. « Après avoir mis plus de 60 points aux USA la semaine précédente, je m'attendais à ce qu'elles marquent plus », confie la spécialiste. « Elles ont dû se faire remonter les bretelles à la pause car on a vu qu'au retour les choses se sont progressivement inversées. »

Trop de précipitation

Reste que la France a été dans l'incapacité de passer la muraille noire, ne serait-ce que pour une pénalité.

"L'équipe qui se déplace n'est pas imbattable, mais difficile à battre..."

Laura di Muzio

« On a eu quelques occasions, mais à mon sens on s'est un peu trop précipité à chaque fois. On a joué un peu vite le ballon au pied alors que peut-être fallait-il le garder un peu plus longtemps... Mais c'était comme si il fallait marquer vite alors qu'il aurait au contraire mieux fallu calmer un peu le jeu pour concrétiser. Pour le coup, il était urgent de ne pas se presser. Mais elles faisaient plaisir à voir en défense », analyse Laura di Muzio.

Les Balcks Ferns, pas imbattables

Très rigoureuses et courageuses dans leur façon d'aborder le match, les Bleues n'ont pas craqué. Sur la touche comme en conquête, les filles ont bien su gérer la pression et respecter les protocoles.

« 14-0 au final, ça paraît un peu dur, c'est vrai. Mais lorsque les Blacks viennent, elles marquent. Elles ont été extrêmement clairvoyantes. Ça promet une belle revanche samedi prochain ! », s'enthousiasme la consultante.

Le match sera d'ailleurs retransmis sur France 2 – et non France 4, la chaîne habituelle – à 14h30. « France v Nouvelle-Zélande, c'est la meilleure affiche ! Une super belle vitrine pour le rugby féminin. D'autant que l'équipe qui se déplace – contrairement à celle de la Coupe du Monde de Rugby Féminin en 2017 - n'est pas imbattable, mais difficile à battre », nuance Laura di Muzio. « Elles sont prenables et il y a des failles à exploiter. Psychologiquement, je pense que les Françaises ont marqué les esprits. Elles vont devoir s'accrocher. Mais ce ne sera que du positif ! »

Pour ce match retour, les Françaises devront faire sans Montserrat Amédée et Julie Annery blessées à Toulon et forfaits pour la fin de la tournée de novembre. Chloé Pelle et Nassira Kondé rejoignent France 7 féminines pour la préparation du tournoi de Dubaï, première étape du circuit mondial.

Pour pallier ces absences, l’encadrement français a appelé, les Toulousaines Fionat Lecat et Maylis Traore, la Parisienne Dorianne Constanty et la Lilloise Gabrielle Vernier

Le groupe pour le match retour contre la Nouvelle-Zélande :

Lise Arricastre, Cyrielle Banet, Caroline Boujard, Pauline Bourdon, Lénaïg Corson, Doriane Constanty, Annaëlle Deshaye, Caroline Drouin, Julie Duval, Céline Férer, Maëlle Filopon, Audrey Forlani, Gaëlle Hermet, Ian Jason, Romane Ménager, Safi N'Diaye, Carla Neisen, Yanna Rivoalen, Caroline Thomas, Laure Touye, Maylis Traore et Gabrielle Vernier.