DTH van der Merwe a déjà disputé trois Coupes du Monde de Rugby et espère bien en jouer une quatrième. Son meilleur souvenir de Coupe du Monde remonte à 1995 lorsque le tournoi mondial était organisé en Afrique du Sud. Van der Merwe n'avait alors que neuf ans et voir Francois Pienaar soulever la coupe Webb-Ellis en signe de réunification de tout un pays a touché l'ailier du Canada, né au Cap et élevé dans son pays d'adoption, au plus profond de son être.

« Dès le moment où j'ai regardé le tournoi en 1995 – je n'avais que neuf ans à cette époque, mais je me souviens toujours très bien de là où j'étais – ça a toujours été mon rêve de jouer en Coupe du Monde et j'ai déjà réalisé mon rêve trois fois », dit-il.

« Je suis allé à Newlands pour voir Afrique du Sud v Australie et je me souviens qu'on était dans une cabane avec ma famille et des amis. Des détails, comme la chanson The World in Union sont restés gravés à jamais. »

Canada's Best Moments | Rugby World Cup 2015
They had fans on the edge of their seats with some of their attacking play and in DTH van der Merwe they had one of the stars of the tournament. Here are Canada?s best bits.

Le Canada, favori pour le repêchage

Aujourd'hui, DTH van der Merwe rêve d'une quatrième participation au tournoi mondial qui doit déjà passer par une victoire au tournoi de repêchage qui débute à Marseille ce dimanche 11 novembre.

Le Canada a déjà disputé les huit premières éditions de la Coupe du Monde et va commencer le tournoi en France face à l'Allemagne, au Kenya et à Hongkong en tant que favori pour devenir la 20e et dernière équipe à se qualifier pour Japan 2019.

« Pour jouer une quatrième Coupe du Monde, vous devez déjà avoir une certaine expérience, n'avoir aucune blessure à ce moment-là ; la chance est pour l'instant de mon côté et j'en suis très reconnaissant », sourit-il. « Quoiqu'il arrive, j'ai eu une carrière fantastique et j'en suis très fier. Mais là, je ferais n'importe quoi pour jouer ma quatrième Coupe du Monde de Rugby pour le Canada.

« Chaque fois que je pense à la Coupe du Monde au Japon, ça me donne une motivation supplémentaire pour donner le meilleur de moi-même à mon équipe. Ce serait un rêve d'y être. »

Beaucoup de pression sur les épaules

DTH van der Merwe est à ce jour le meilleur marqueur d'essais du Canada avec 32 réalisations en 52 tests. Il a inscrit un essai à chaque match de poule en Angleterre en 2015. Âgé de 32 ans, il n'est plus qu'à deux sélections de Jamie Cudmore et Rod Snow pour devenir le joueur le plus capé à ce niveau.

Un doublé dans la dernière manche de la qualification pour le représentant Amérique 2 contre l'Uruguay en février dernier – match perdu 32-31 qui a lancé le Canada sur une autre route qualificative – est un autre indicateur des ressources du gaillard.

« C'est pas évident pour nous d'en être là aujourd'hui. Beaucoup de personnes ont commenté nos défaites et sont très négatives sur le rugby canadien depuis la dernière Coupe du Monde. Et tout ça, ça rajoute encore plus de pression pour la prochaine Coupe du Monde. Chacun est conscient des enjeux et fera tout ce qu'il peut pour réussir », martèle le Canadien.

Des circonstances atténuantes

Dans le cycle actuel de la Coupe du Monde de Rugby, le Canada, il est vrai, a perdu cinq places au classement mondial pour s'établir à la 23e position. Mais Van der Merwe, qui a rejoint le Canada à 14 ans, évoque des circonstances exceptionnelles.

« On n'a pas été beaucoup aidé dans notre développement pour se lancer dans un nouveau cycle », explique-t-il. « Kieran Crowley est parti six mois après la Coupe du Monde, Mark Anscombe est venu et n'a tenu que quelques mois, puis Kingsley Jones est arrivé et a commencé à remodeler l'équipe.

« C'est important de ne pouvoir compter que sur une personne, d'entendre qu'une seule voix pour mettre en place un plan de jeu que chacun comprenne bien. Chaque entraîneur a ses propres stratégies et ça prend un certain temps de les assimiler. »

Un gain de confiance

Les récentes victoires contre Oxford University et Coventry en matches de préparation en Angleterre, ajoutés à la victoire de Canada A contre Tonga A dans le World Rugby Americas Pacific Challenge le mois dernier, a redonné le moral à l'équipe avant le premier match des Canucks contre le Kenya au repêchage de Marseille dimanche 11 novembre.

L'équipe peut également compter sur les retours très attendus de Matt Evans, Ciaran Hearn, Jamie Mackenzie et Conor Trainor, absents des terrains pour blessure.

« Je pense que nous sommes mieux maintenant. On a joué quelques matches avec ce groupe, au Canada, sur le Americas Rugby Championship, la tournée en France contre Clermont et Castres, la tournée de juin et l'Americas Pacific Challenge. En plus de ça, les récentes victoires nous ont bien mis en confiance. Je pense que nous sommes prêts à jouer au top niveau. Il faut simplement que l'on mette tout ça bout à bout », assure-t-il...

Le tournoi de repêchage de la RWC 2019 sera retransmis en direct sur le site rugbyworldcup.com, cliquer ici pour savoir où voir le match à Marseille.