Trois jours intenses de rugby à 7 et une conclusion en apothéose avec l'Argentine et la Nouvelle-Zélande qui quittent le tournoi de rugby à 7 des Jeux Olympiques de la Jeunesse avec chacun une médaille d'or dans leur tournoi respectif.

La France a été battue en finale, là aussi dans les deux tournois et repart avec l'argent autour du cou. Le Canada s'empare de la médaille de bronze chez les filles tandis que c'est le Japon qui remporte le métal chez les garçons.

En présence du président du CIO Thomas Bach et du vice-président de World Rugby Agustin Pichot, les deux finales des U18 ont montré un visage extraordinaire et porteur d'avenir.

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Si la Nouvelle-Zélande a été dominatrice pendant une bonne partie de la finale, les Françaises n'ont pas démérité non plus. Les Baby Black Ferns Sevens ont inscrit deux essais d'entrée de jeu, mais sans être transformés par Risi Pouri-Lane, malgré un excellent tournoi. De fait, la France a pu revenir, voire prendre l'avantage 12-10 après deux minutes de jeu en seconde période.

Mais la Nouvelle-Zélande a été la plus réaliste et la plus méticuleuse laissant Mahina Paul courir et marquer ce troisième essai portant le score à 15-10.

« C'est incroyable d'avoir cette médaille autour du cou », a confié la Néo-Zélandaise Tiana Davidson. « Il a fallu travailler beaucoup et être déterminées pour en arriver là. C'est super de pouvoir repartir à la maison avec ça. »

Trois ans de travail

Chez les garçons, l'Argentine a dominé le match de bout en bout, même si on a bien cru que le retour des Bleus à trois minutes de la fin du match pouvait le faire basculer avant que les Argentins n'accélèrent et ne scellent le score 24-14.

Avec le capitaine de 17 ans Juan González à sa tête, l'Argentine a emmené le public avec elle pour mener 19-0 à la pause après des essais de Ignacio Mendy, Lucio Cinti Luna et Nicolas Roger.

La France s'est réveillée en début de seconde période et a réduit l'écart à cinq points en quatre minutes grâce notamment à Joachim Trouabal.

Mais la France a craqué en fin de rencontre, envoyant deux de ses joueurs sur le banc pour deux minutes à chaque fois tandis que l'Argentine tenait là sa revanche après la défaite en finale de Nanking contre la France en 2014.

« Nous avons travaillé pendant presque trois ans pour ça et nous sommes heureux d'avoir atteint notre objectif », a expliqué Lucas Borges, l'entraîneur de l'Argentine. « Ces joueurs ont gagné leur place pour l'avenir. »

« Le Rugby tricolore et la formation française sont à l’honneur cette année », a écrit le vice-président de la FFR Serge Simon dans un communiqué tard dans la soirée. « Après le titre de champions du monde à XV des moins de 20 ans et de vice-championnes du monde de France 7 Féminines, c’est au tour des équipes moins de 18 ans de France 7 et France 7 Féminines de s’illustrer sur la scène mondiale.

« Cette nouvelle génération de talents a fièrement porté les couleurs de la France lors des JOJ en rapportant deux médailles Olympiques. Ce palmarès est de très bonne augure aux vues des échéances Olympiques à venir à Tokyo en 2020 et Paris en 2024, d’autant plus que la FFR a fait de la performance et de l’excellence de ses équipes à 7 une priorité. »

Dans le même temps, la légende du rugby argentin, Agustin Pichot, a fait un rapide bilan des trois derniers jours. « Le maître mot était l'inspiration », a-t-il déclaré. « Ces garçons et ces filles ont été une inspiration pour nous tous. Nous avons tous apprécié ces trois journées de pure joie, de pur fun et d'amitié.

« Sur une note plus personnelle, pouvoir amener l'épreuve de rugby à 7 des JOJ dans mon club est comme boucler la boucle dans ce club où j'ai appris à jouer il y a un bon nombre d'années. Je suis très heureux. »

« Le rugby est un sport tellement excitant »,a ajouté Thomas Bach, le président du CIO. « L'incroyable performance de ces sportifs et le format de cette compétition signifient que tout peut arriver. C'est incroyable de voir le public incapable de rester en place sur son siège du début à la fin. C'était un super tournoi et un super public à observer. »