Après environ 12h de vol, les Français ont touché le sol américain. « C'est bon, on est rodé », souffle Jérôme Daret, l'entraîneur de l'équipe masculine de rugby à 7. Après avoir parcouru le monde au cours de la saison pour suivre les dix tournois du World Series avec plus ou moins de bonheur, les joueurs ajoutent cette année une date à leur tournée qui est de fait rallongée.

« Un tel déplacement, c'est rien, mais il faut le gérer », admet le coach qui a prévu, après une acclimatation, un stage d'une petite semaine à Santa-Cruz histoire de se remettre dans le bain avant de s'établir à San Francisco le 16 juillet.

La veille, il avait arrêté son groupe pour cette ultime étape de la saison avec un parfum de Coupe du Monde. A l'entendre, on a là un joli mix entre expérience, frâcheur et jeunes joueurs. « C'est un bon équilibre ; nous avons essayé de mettre les meilleures associations ensemble », dit-il.

Contrairement aux autres étapes de la saison, aucun joueur ne découvrira le très haut niveau sur ce tournoi. Ils sont tous aguerris et ont tous fait au moins une tournée dans la saison. « En fait, 2 et demi », sourit Sacha Valleau qui fait figure de survivant après avoir manqué quasiment l'intégralité de la saison et qui a été retenu dans le groupe final.

Retour également de Terry Bouhraoua qui ne cachait pas son envie de revenir dans le jeu et de disputer la deuxième Coupe du Monde de Rugby à 7 de sa carrière. « C'est un événement sportif important. Quand on a joué au rugby à 7 pendant 7 ans, je pense qu'on peut prétendre à en vivre une nouvelle », dit-il. « J'ai envie d'y retourner. Il y a toujours une revanche à prendre. Quand on voit que les Gallois ont été champions du monde il y a deux éditions, ça montre que tout est possible. Comme les Jeux Olympiques. Sur une compétition sèche, tout est possible... »

A ses côtés on retrouve les tauliers Manoël Dall'Igna, Pierre-Gilles Lakafia, Jean-Pascal Barraque et Stephen Parez-Edo, ainsi que ceux qui se sont imposés au fil des tournées comme Kevin Bly, Paul Bonnefond, Pierre Boudehent, Thibaud Mazzoleni, Paulin Riva, Tavite Veredamu et Gabin Villière.

"C'est le groupe qu'on avait envie d'avoir depuis le début..."

Manoël Dall'Igna

« C'est le groupe qu'on avait envie d'avoir depuis le début », assure Manoël Dall'Igna, confiant dans le potentiel du groupe après une saison très compliquée où les Français ont terminé bassement à la 13e position mondiale.

La confiance des Françaises

Chez les filles, la confiance est à l'inverse à son plus haut avec un groupe ultra-solide qui a appris à grandir et jouer ensemble. Absente au tournoi de Paris pour cause de blessure, Montserrat Amédée n'en revient que plus forte. Coralie Bertrand, auréolée de son titre de Révélation sur le World Series, est logiquement retenue ainsi que les pépites en devenir Anne-Cécile Ciofani et Johanna Sainlo.

Elle avait marqué le tout premier essai en épreuve de rugby à 7 aux Jeux Olympiques à Rio en 2016, Camille Grassineau inscrira-t-elle le premier de l'équipe de France à San Francisco ? Dans le groupe mené par l'emblématique Fanny Horta sont fidèles au poste Caroline Drouin, Lina Guérin, Shannon Izar, Marjorie Mayans, Carla Neisen et Chloé Pelle. Le groupe pourra également compter sur Läurelin Fourcade, la 13e de la bande retenue par l'entraîneur David Courteix.

C'est ce groupe, modifié à la marge au fil de la saison, qui a permis à l'équipe de France de se hisser sur la troisième marche du podium mondial pour la première fois de son histoire et qui a remporté dernièrement la première étape du tournoi européen à Marcoussis. De quoi espérer le meilleur à San Francisco !